39
122.
Georges ENESCO
(1881-1955).
2
ème
et
3
ème
Sonates pour violon et piano
, op. 6 et op. 25. (Paris, Enoch, 1901 et
1933).
250/300
Retirages des années 1930 pour les deux sonates, sur un papier particulièrement mauvais et cassant.
Très bel envoi a.s. d’Enesco sur la partie de piano de la 2
ème
sonate, daté « 1899-1950 » en page de titre : « à mon admirable
partenaire Madame Chailley, avec reconnaissance et respect ». Céliny Chailley-Richez a ajouté en regard une photo de profil
d’Enesco tirée d’un programme, et le commentaire autographe suivant : « Enregistrement pour Remington : 8 novembre 1950,
Ingénieur : Monsieur Panier ». La partition, malheureusement en mauvais état (marges cassantes, traces de scotch) contient de très
nombreuses indications de rythmes et de doigtés de la main de la pianiste, précisions dictées évidemment par Enesco lui-même.
Non moins bel envoi a.s. sur la 3
ème
Sonate : « à Madame Chailley, en souvenir de la magnifique exécution des Annales,
avec toute ma respectueuse gratitude. Georges Enesco, 1935 ? » La pianiste a précisé sur la même première page de musique :
« Enregistrée chez Columbia le 19 octobre 1948 (Directeur : Mr Agostini). Hors-Concours : Grand Prix du Disque 1949 ». On
retrouve un très grand nombre d’indications musicales sur cette partition, en état un peu meilleur que la deuxième sonate.
Malgré tout, ensemble exceptionnel permettant de retrouver directement l’esprit du compositeur pour la partie de piano confiée
à Madame Chailley.
On joint trois photographies originales d’Enesco en concert (1932 et 1937, petits formats), légendées au verso par Céliny
Chailley-Richez.
123.
[Georges ENESCO]. J. S. BACH
.
6 Sonates piano et violon
. (Leipzig, Breitkopf et Härtel, c. 1930) ; 2 volumes
in-4 sous toile rouge.
250/300
Partition dédicacée à son élève et accompagnatrice Céliny Chailley-Richez, avec ce très bel envoi a.s. d’Enesco daté 1936 en
page de titre : « Souvenir de ma collaboration avec madame Chailley, qui aura été pour moi une source de joie artistique pure » ;
s’inspirant de ses cours à l’École Normale de Musique auprès du Maître, la pianiste a elle-même abondamment annoté sa partie
d’indications de nuances, de rythmes et de doigtés très complets.
Belle L.A.S. d’Enesco adressée à Marcel Chailley et datée 16 août 1935 (2 pp. in-8, enveloppe conservée, envoyée de Bucarest)
éclairant le choix de la partition ci-dessus : « Bien cher ami, Entendu pour les 6 Sonates P
o
et V
n
et le C
to
Brandebourgeois du
colosse d’Eisenach. Je suggèrerais plutôt l’Edition Breitkopf, Litolff est parfois si mauvais !... ».
On joint les archives musicales de la pianiste concernant des œuvres travaillées avec Enesco, dont elle a été l’accompagnatrice
et l’élève entre 1928 et 1954. S’inspirant de ses cours à l’École Normale de Musique, elle en a elle-même complété les annotations
et les doigtés indiqués par son maître : « néocopies » des Concertos Brandebourgeois III et VII de Bach, partition annotée
« Cours Enesco – 20 mai 1947 » de la Chaconne pour violon de Bach avec l’accompagnement de piano par Schumann, de
Beethoven une partition du Concerto pour violon avec accompagnement piano (« Annotations prises au Cours Enesco 31 mai
1928 ») et de « 10 sonates pour piano et violon chez Salabert (« annotations prises au cours de ma collaboration avec Georges
Enesco 1932-1954, recopiées à Pâques 1963), et celle du Concerto pour violon de Brahms avec accompagnement piano par Artur
Schnabel (« Cours Enesco – 13 mai 1947 »). Assez bon état pour l’ensemble.
124.
Gabriel FAURÉ
(1845-1924). 2 L.A.S. [à Mme Henriette Fuchs] ; 1 et 2 pages in-8.
200/300
Paris 27 octobre
. Il la prie d’assurer le comité de la Concordia de ses regrets de ne pouvoir accepter des fonctions « que mes
occupations de l’hiver ne me permettraient pas d’accomplir avec exactitude. J’aurais vivement souhaité concourir aux très
intéressantes séances de la Concordia »... – « Jeudi j’ai Ysaye à déjeuner à 1
h
, après un mariage à la Madeleine, à 3
h
une répétition
pour le soir, à 4
h
mon cours chez M
me
Landesque, à 6
h
de la musique chez M
me
Gallet »... Il donne de semblables détails de son
emploi du temps vendredi, dont un rendez-vous dans un ministère, pour « prouver que je ne puis pas absolument répéter avant
lundi soir »...
On joint une L.A.S. de Pauline Viardot à Mme Fuchs : invitation à chanter à la maison.
125.
Gabriel FAURÉ
. 85 L.A.S., 1888-1915, à Fernand Halphen ; 117 pages in-8 ou in-12, qqs en-têtes (la plupart
Conservatoire national de musique et de déclamation
), nombreuses adresses et enveloppes (petits défauts ou
fentes à qqs lettres).
5 000/7 000
Importante correspondance à son élève et ami, Fernand Halphen (1872-1917), qu’il affuble d’une variété de titres :
« jeune homme d’avenir », « hésitant », puis « compositeur », et à qui il donne (ou décommande) des rendez-vous de travail, et
à qui il adresse des conseils, des invitations et plaintes, des nouvelles de ses engagements musicaux et mondains, de ses services à
la Madeleine et de ses répétitions, des confidences sur ses ennuis financiers et sur la santé de sa famille, aussi bien que des billets
enjoués, parfois en vers. On y rencontre les noms d’Emma Bardac, Cavaillé-Coll, Paul Dukas, la comtesse Greffulhe, Vincent
d’Indy, Jules Massenet, Porel, Camille Saint-Saëns, etc. Nous ne pouvons en donner qu’un aperçu.
[1888]
: «
Caligula
[musique de scène pour la pièce d’Alexandre Dumas à l’Odéon] m’a beaucoup occupé ces derniers temps
et va m’occuper encore, bien qu’il ne s’agisse que de
très peu de chose
. Mais lorsqu’on travaille pour un théâtre où la musique
n’est que subsidiaire les difficultés s’accumulent. Donc cela n’a pas les proportions de
l’Arlésienne
: tant sans faut. Il y a à la fin
du prologue une marche et le chœur des
Heures du jour
et des
Heures de la nuit
. Au
5
e
acte
3 petits chœurs et un petit
air de
danse
. Et c’est tout ! […] Vous ne me dites rien de votre Romance ce qui me fait craindre que le baccalauréat ne lui ait fait du
tort. Piochez ferme pour vous débarrasser de ce poids et sortir brillamment de la lutte »…
[Paris 10 janvier 1890] :
« ne
commencez pas d’orchestrer votre mélodie avant que je vous ai vu : j’ai des projets à vous communiquer sur les instruments à
choisir »...
[Mai
1891
]
. Il part pour Venise : « Je ne vais plus agir et penser qu’en 6/8 » [citation musicale] ; « remettez-vous
…/…