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115.
Théodore DUBOIS
(1837-1924). Manuscrit musical autographe signé,
Les Voix de la Nature
, chœur à 4 voix
d’hommes
, [1876] ; titre et 10 pages in-fol. (page de titre un peu salie, quelques légères mouillures).
400/500
Chœur à 4 voix d’hommes (2 ténors et 2 basses), destiné à un concours orphéonique organisé par la ville de Reims. Il est
dédié « à Monsieur Henry, maître de chapelle à Rennes ». Les paroles sont de Jules Ruelle : « L’Empire des païens est tombé
dans la poudre. L’Éternel l’a frappé d’un rayon de sa foudre »… En mi bémol majeur à 3/4, il est marqué
Maestoso
.
Le manuscrit, à l’encre noire sur papier Lard-Esnault à 20 lignes, présente quelques corrections ; il a servi pour la gravure
de l’édition chez E. et A. Girod en 1876.
116.
Théodore DUBOIS
. Manuscrit musical autographe signé,
La Farandole
, [1883] ; titre et 74 pages in-fol.
1 500/2 000
Manuscrit complet du ballet
L
a
F
arandole
, dans sa réduction de piano.
La Farandole
, ballet en deux actes et trois tableaux sur un livret de Philippe Gille et Arnold Mortier, a été créé à l’Opéra de
Paris le 14 décembre 1883, et eut trente représentations ; la chorégraphie était de Louis Mérante, avec Rosita Mauri dans le
rôle de Vivette et Mérante dans celui d’Olivier ; les beaux décors étaient de Rubé et Chaperon. C’est le seul ballet de Théodore
Dubois.
Dans les
Souvenirs de ma vie
, Théodore Dubois raconte : « sachant que l’Opéra devait représenter tous les deux ans l’ouvrage
d’un ancien prix de Rome, je jugeai que mon tour devait bien être venu et j’eus l’audace de demander une audience à Jules
Ferry, alors ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, et de plaider ma cause moi-même. Il paraît que je la plaidai
bien puisque je fus désigné pour écrire la musique de
La Farandole
, ballet en deux actes. Vaucorbeil était directeur et avait de
la sympathie pour moi ; l’ouvrage fut très bien monté, avec des décors superbes. Rosita Mauri, alors dans tout son éclat, y fut
remarquable, et l’ouvrage eut du succès. J’en tirai plus tard deux suites d’orchestre qui figurent encore fréquemment sur les
programmes de concerts ». C’est à cette occasion que Jacques-Léopold Heugel devint l’éditeur de Théodore Dubois, à qui il
acheta son ballet.
Dans
Le Figaro
du 15 décembre 1833, Auguste Vitu résume l’intrigue : « Le jeune paysan Olivier se voit refuser la main
de Vivette, fille d’un riche fermier des environs d’Arles. Un vieux mendiant, ou plutôt une espèce de sorcier, nommé Maurias,
qu’Olivier a protégé contre la brutalité des paysans, enseigne à son bienfaiteur le moyen de conquérir celle qu’il aime. Il devra
passer la nuit dans les arènes d’Arles, hantées par les âmes infidèles, c’est-à-dire par les âmes de jeunes Arlésiennes qui, victimes
de leur passion immodérée pour la danse en général et la farandole en particulier, ont oublié Dieu et leurs devoirs et sont mortes
hors l’état de grâce. Si Olivier résiste à leurs séductions, les obstacles qui le séparent de Vivette tomberont d’eux-mêmes, et il
deviendra son époux. Olivier affronte l’épreuve ; mais il se laisse prendre à une illusion ; l’âme errante qu’on nomme Cigalia