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102. [

DANSE

].

Jean-Étienne DESPRÉAUX

(1748-1820).

Mes Passe-temps : Chansons suivies de l’Art de la Danse,

poëme en quatre chants

(Paris, Léopold Collin, 1809) ; 2 volumes in-8, cartonnages bleus de l’époque, XIV, 251 pp.

et VIII, 306 pp. et 47 p. de musique gravée.

300/350

Seconde édition de ce « poëme en quatre chants, calqué sur

l’Art poétique

de Boileau Despréaux. » Le premier volume

comporte un profil de l’auteur en frontispice et chacun des volumes une gravure d’après Moreau le Jeune. [Cohen – de Ricci,

301]. Exemplaires impeccables intérieurement, manques au dos du second volume.

103. [

DANSE

].

Thomas WILSON

. An Analysis of Country Dancing : Wherein are Displayed All the Figures Ever

Used in Country Dances… (London, W. Calvert, 1808) ; in-12, demi-basane brune à coins, 139 pp.

700/900

Rare et important recueil des danses de la campagne anglaise, avec les diagrammes en couleurs établis par Wilson, maître

à danser au King’s Theatre. Page de faux-titre manquante et quelques piqûres, reliure lég. déf. Provenance : H. De Blois-Leach,

professeur de danse à Oxford (mention manuscrite et cachet sec en page de titre) ; The Royal Academy of Dancing, P.J.S.

Richardson Bequest (ex-libris).

104. [

Claude DEBUSSY

(1862-1918)]. Photographie originale par Paul Nadar ; tirage ancien sur papier monté sur

carton à la marque du photographe, 16,5 x 11 cm.

400/500

Très beau portrait de Debussy de profil.

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105. [

Claude DEBUSSY

].

Georgette LEBLANC

(1875-1941) chanteuse, compagne de Maeterlinck. L.A.S., samedi

[juin ? 1901, à Claude Debussy] ; 6 pages et quart in-4.

700/800

Longue lettre de la chanteuse, qui veut créer le rôle de Mélisande (Opéra-Comique, 30 avril 1902). [On sait que la

préférence de Debussy pour Mary Garden devait brouiller le compositeur avec Maurice Maeterlinck, qui rendit leur dispute

publique.]

Elle regrette de ne pouvoir venir le lendemain et espère « un petit instant » avec lui lundi. « Vous ne sauriez croire à quel

point je suis passionnée de votre œuvre – elle réalise tout ce que j’ai rêvé. Je ne vous apporterai qu’un travail très imparfait, je

sens que je ne pourrai travailler efficacement qu’avec vous car dans cette forme musicale que vous créez tout est admirablement

dosé

. – Cependant votre volonté une fois bien définie, je ne trouve pas que la part de l’interprète soit minime... Certes vous lui

tracez un cercle merveilleusement précis, et celui qui enserre Mélisande, est forcément le plus étroit (étant donné sa petite âme

craintive et ignorante...) mais votre œuvre est si humaine qu’il me paraît y avoir plus d’éléments intéressants, plus de couleurs

et plus de vie dans le petit espace que vous réservez à l’interprète que dans les vagues étendues où les autres formes musicales

lui permettent d’évoluer... Et puis, je vous le disais l’autre jour, pour moi, le pouvoir de l’interprète ne se mesure point à la liberté

que l’auteur lui accorde, car j’estime qu’il nous faut toujours plus de force pour nous restreindre que pour nous étendre. – Ne

me faites pas l’injure de croire plus longtemps que je ne serai peut-être pas “souple”. Je suis heureuse au contraire de me plier

devant ce qui est juste et beau. La difficulté c’est de trouver des œuvres de cette sorte ! – C’est pourquoi n’étant pas satisfaite je

cherche généralement au-delà de ce qui est et je m’égare parfois plus aisément que d’autres... – J’ai chanté quelques phrases de

Mélisande à Maurice et il a parfaitement compris – il trouvait les mots “plus jolis ainsi”. C’est le triomphe de votre logique »...

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