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26

88.

Emma CALVÉ

(1858-1942) soprano. 16 L.A.S., 1895-1905 et s.d., à divers ; 30 pages formats divers.

300/400

Sur une cure à Aix-les-Bains (au docteur Cazalis), un voyage en Égypte, ses choix de carrière, son désir de faire une tournée

en France, un concert au

Gil Blas

, un air de la

Damnation de Faust

: « Non je n’ai pas chanté

D’amour l’ardente flamme

avec

l’ardeur voulue. Je n’ai plus de foi, plus d’ardeur, je n’ai plus ça en moi »… Sur l’opéra

La Navarraise

de Massenet, un mal

de gorge l’empêchant de chanter, son portrait dans

Cavalleria Rusticana

, l’opéra

Messaline

d’Isidore de Lara... ; invitations,

rendez-vous, etc.

On joint 2 photographies dédicacées : en pied dans

Carmen

avec dédicace autographe signée à Georges Cain ; en tenue

de ville (par Mary Dale Clarke), dédicacé à la mezzo Dolorès de Silvera (Mme Berty-Maurel) « en sympathique communion

d’art d’amitié » (1922, qqs défauts).

Reproduction page 24

89.

Joseph CANTELOUBE

(1879-1957). Manuscrit musical autographe signé,

Vers la princesse lointaine

…,

[1911] ; titre et 64 pages in-fol.

1 500/2 000

Partition d’orchestre de ce « Poème symphonique d’après la pièce d’Edmond Rostand ».

La Princesse lointaine

, drame en vers d’Edmond Rostand, créé le 5 avril 1895 au théâtre de la Renaissance par Sarah

Bernhardt dans le rôle-titre, retraçait l’histoire de Joffroy (Jaufré) Rudel tombé amoureux, sans l’avoir vue, de Mélissinde

comtesse de Tripoli, qui traverse la mer pour la rencontrer, et qui n’arrivera à Tripoli que pour mourir dans ses bras. Sur cette

donnée qui rappelle

Tristan und Isolde

, et très marqué par l’influence wagnérienne mais aussi par le développement cyclique de

Franck, Canteloube développe des thèmes conducteurs expressifs qui évoquent la mer et les principaux personnages, « tantôt

rudes et sombres, tantôt chaleureux et pathétiques » (Alfred Bruneau). Le poème symphonique,

Vers la princesse lointaine

…,

fut créé le 26 octobre 1912 aux concerts Colonne sous la direction de Gabriel Pierné.

L’orchestre comprend : 3 flûtes, 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes et clarinette basse, 3 bassons, 4 cors, 2 trompettes,

3 trombones, timbales, cymbales, grosse caisse et tambour, 2 harpes, et les cordes.

Le manuscrit, très soigneusement noté à l’encre noire sur 17 bifoliums de papier à 30 lignes, a servi de conducteur et porte

des annotations au crayon bleu. Il est dédié « à René d’Avezac de Castéra ».

Reproduction page précédente

90.

Joseph CANTELOUBE

. Manuscrit musical autographe signé,

5 Chants paysans de Haute-Auvergne

, 1927 ;

titre et 22 pages petit in-fol.

2 500/3 000

Recueil de cinq chœurs sur des chants d’Auvergne.

Ces

5 Chants paysans de Haute-Auvergne

ont été, précise le sous-titre, « recueillis, notés et harmonisés pour 4 voix mixtes

avec adaptation française par J. Canteloube ». On sait que Canteloube a effectué une œuvre considérable de collectage de

chants populaires, qu’il a harmonisés et mis en musique. Le chœur comprend sopranos, altos, ténors et basses, avec quelques

interventions d’un soliste.

1.

Lo Sèn-Dzon

(La Saint-Jean), « chanté par Mme Bos de Jou-sous-Monjou, Cantal » : « Garo Sène Dzon s’opréotcho / Ah !

La Saint Jean s’approche »…,

Animé

, en la majeur à 5/4, daté « Paris 23 mars 1927 » ; une note précise : « Chant pour la Saint

Jean (24 juin) époque à laquelle avait coutume de se faire la loue des domestiques et serviteurs ».

2.

Lo Pestouro délaïssado

(La Bergère délaissée), « chanté par M. Gerbal dit “Vinaigre”, cabrettaïre à Maurs, Cantal) » :

« Uno djionto postouro / Une jolie bergère »…,

Lent et Doux

, en si bémol majeur à 5/4, signé en fin et daté « Paris 1927 ».

3.

O lo componio

(À la campagne), « chanté par M. de Camy à Aurillac, Cantal » : « O la componio sèn dè bouns efons / À la

campagne sommes bons enfants »…,

Animé et décidé

, en ré majeur à 4/4, signé en fin et daté « Paris 1927 ».

4.

En passant par le bois

(Regret), « chanté par M. Lascroux, cabrettaïre à Vic-sur-Cère, Cantal » : « En passant par le bois

J’entendis une voix »…,

Pas trop lent

, en si bémol majeur à 2/4, signé en fin et daté « Paris 1927 ». Une note précise : « On

appelle “regrets”, en Auvergne, des chansons ou des airs de cabrette (musette) mélancoliques, servant d’accompagnement à

certaines cérémonies ou fêtes rustiques ».

5.

Chaîne de Bourrées

, « chantées par M. Louis Delhostal, instituteur à Thiézac, Cantal » : « Baï, baï, baï, comidjiado / Va, va,

petite fille »…,

Mouvement de bourrée

, en la majeur à 3/8, signé en fin et daté « 12 novembre 1927 ».

Le manuscrit, très soigneusement noté à l’encre noire sur des feuillets doubles de papier à 14 lignes, a servi pour la gravure

de l’édition chez Heugel en 1928.

Reproduction page précédente

91.

Joseph CANTELOUBE

. Manuscrit musical autographe signé,

Báïlèro

, 1941 ; titre et 3 pages petit in-fol.

1 000/1200

Le plus célèbre Chant d’Auvergne de Canteloube, dans un arrangement pour chœur.

C’est dans la première série de ses

Chants d’Auvergne

(I, 2), en 1923, que Canteloube a publié son fameux

Báïlèro

, pour

chant et piano (ou orchestre). Il en réalise en 1941 cette version chorale : «

Báïlèro

, Dialogue de pâtres de Haute-Auvergne,

recueilli, harmonisé avec adaptation française pour 1 Soprano solo, 1 ténor solo et chœur mixte », pour le « Répertoire de la

Manécanterie des Petits Chanteurs à la Croix de bois », dédiée à Gustave Daumas.

« Pastré dé dèlaï l’aïo / Pâtre de delà l’eau »…,marqué

Lent et contemplatif

, en si bémol majeur à 4/4. Sur un accompagnement

du chœur à bouche fermée, le soprano solo lance le chant, « à pleine voix, comme pour porter très loin », auquel répond le ténor

solo.

Le manuscrit, soigneusement noté à l’encre noire sur papier à 14 lignes, avec notes au crayon, compte 25 mesures, plus la

reprise du second couplet dont Canteloube donne le texte, est signé en fin et daté « S

t

Félix 24 sept. 1941 Vichy 1

er

nov. » ; il a

servi pour la gravure de l’édition chez Heugel en 1947.

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