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84.
René de BOISDEFFRE
(1838-1906). Manuscrit musical autographe signé,
Messe de Notre Dame de Sion
,
op. 47, [1890] ; titre et 62 pages in-fol. en feuilles.
800/1 000
Messe solennelle exécutée pour la première fois le 22 novembre 1890 pour la messe annuelle de sainte Cécile en l’église
Saint-Eustache au profit de l’Association des Artistes Musiciens, sous la direction de Jules Danbé. « C’est une composition, dont
le style est bien plutôt romantique que scolastique. Elle fait songer aux joies du Paradis, plutôt qu’aux tristesses de l’Enfer ; c’est
dire qu’il se dégage de l’ensemble de l’œuvre un charme mystique qui laisse à l’auditeur des impressions de douce quiétude et
de grâce attendrie » (Hugues Imbert).
La page de titre précise que cette messe est « pour soli, chœurs, orgue et orchestre », et porte la dédicace : « à Sa Grandeur
Monseigneur Turinaz évêque de Nancy et de Toul » (René de Boisdeffre est né à Vesoul). C’est ici la version pour soli, chœurs
et orgue : soprano solo, alto solo, ténor solo, basse solo, 1
ers
dessus, 2
es
dessus, ténors, basses, orgue.
Kyrie
(
Andantino
) (p. 1-9) ;
Gloria
(
Allegro
,
Andante espressivo
,
Adagio
,
Allegro Tempo 1°
) (p. 10-23) ;
Credo
(
Maestoso
,
Plus lent
,
Allegro
,
Maestoso tempo 1°
(23 bis-41, dont une p. 29bis) ;
Sanctus
(
Andante espressivo
) et
Benedictus
(
Lent et
expressif
) (p. 42-52) ;
Agnus Dei
(
Andante espressivo
) (p. 53-60).
Le manuscrit, à l’encre brune sur papier Lard-Esnault à 24 lignes, présente quelques corrections, dont la page 29 biffée au
crayon bleu et refaite ; il a servi à la gravure de l’édition chez G. Hartmann.
On joint un manuscrit de copiste de la partition d’orchestre, très bien calligraphiée sur papier à 26 lignes, et reliée en un
volume in-fol. demi-vélin ivoire (titre et 128 pages, pièce de titre usée), avec les programmes de deux premières auditions collés
en début et fin de volume, et une note du compositeur sur la première audition. Plus la page 109 autographe de la partition
d’orchestre utilisée pour envelopper des épreuves ; et 2 cahiers des parties de chœurs par un copiste.
85.
Joseph BONNET
(1884-1944). Manuscrit musical autographe signé,
Douze Pièces
pour grand orgue
, op. 5,
1908 ; titre et 91 pages petit in-fol.
1 500/2 000
Important recueil complet de douze pièces pour orgue.
Sur la page de titre, qui dresse la liste des douze pièces, Joseph Bonnet a fait suivre son nom de son titre : « organiste du
Grand orgue de Saint-Eustache à Paris ». Le recueil contient les pièces suivantes : 1
Prélude
, en do mineur à 4/4, dédié à Alfred
Sittard (p. 1-7 ; une note précise : « Au début de ce prélude l’effet pensé par l’auteur est celui d’un grand orgue lointain. Cet effet
est très bien rendu par tout le grand chœur du clavier de Récit boîte fermée. Les organistes ne disposant pas d’un récit richement
composé, pourront commencer ce morceau sur le Positif avec un bourdon de 16, et en y accouplant tous les jeux du Récit ; à la
27
e
mesure il faudra alors compléter en fonds le clavier du Positif ») ; 2
Lamento
(titre primitif gratté :
Élégie
), en sol mineur
à 3/4,
Lento assai
, dédié « à la mémoire vénérée de Madame Alex. Guilmant », daté en fin octobre 1908 (p. 8-10) ; 3
Toccata
,
en ré majeur à 2/2,
Allegro
, dédié à Enrico Bossi (p. 11-27) ; 4
Nocturne
, en sol mineur à 3/4,
Andante cantabile
, dédié à Paul
Combes (p. 28-33) ; 5
Ave Maris Stella
, en ut majeur,
dédié « à mes chers parents » (p. 34-36) ; 6
Rêverie
, en ré
bémol majeur à 3/4,
Andante
, dédié à Jean Huré (p. 37-
42) ; 7
Intermezzo
, en la mineur à 2/4,
Allegro vivace
,
dédié à Erwin A. Kraft (p. 43-49) ; 8
Fantaisie sur deux
Noëls
, en ut majeur à 12/8,
Allegretto
, dédié à Meyrick
Roberts (p. 50-58) ; 9
Épithalame
, en mi majeur à 3/4,
Adagietto ma senza rigore
, dédié à M. et Mme Hubert
Brossault (p. 59-62) ; 10
Légende symphonique
, en la
bémol majeur à 4/4,
Lento
, dédié à Karl Straube, daté en
fin 1908 septembre (p. 63-74) ; 11
Canzona
, en fa dièse
mineur à 4/4,
Andantino
, dédié à Albert Schweitzer
(p. 76-80) ; 12
Rhapsodie catalane
, en ré mineur à 2/4,
dédié à Charles Galloway (p. 81-91).
La plus grande partie du manuscrit est à l’encre noire
(la
Canzona
à l’encre violette) sur petit papier d’H.
Riffau à Bordeaux à 12 lignes (l’
Épithalame
sur papier
grand format, avec petite fente) ; la plupart des pièces
sont signées en fin ; les registrations soigneusement
indiquées et parfois corrigées. On relève de nombreuses
corrections par grattage ; les dernières mesures de la
Toccata
sont biffées et refaites, et une page entière a été
refaite dans la
Légende symphonique
et collée sur la
première version. Le manuscrit a servi pour la gravure
de l’édition en 1909 chez Alphonse Leduc (Émile Leduc,
P. Bertrand et Cie), dans la collection de la Bibliothèque-
Leduc de Musique religieuse.
Discographie : Frédérick Ledroit, orgue de la
cathédrale d’Angoulême (Skarbo, 2002).
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