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72.
Georges AURIC
(1899-1983). Manuscrit
musical autographe signé,
Cinq Bagatelles
pour piano à quatre mains
, 1925-1926 ; titre et
18 pages in-fol.
1 000/1 500
Bel ensemble de cinq pièces pour piano à quatre
mains.
I
Ouverture
, à 2/4
Allegro assai
; II
Petite Marche
,
à 4/4
Lento, ma non troppo
; III
Valse
, à 3/4
Tempo di
Valz, ben moderato
; IV
Rêverie
, à 3/4
Lento assai
;
V
Retraite
[titre primitif biffé :
Final
], à 2/4
Presto,
tempo di quadriglia
.
La page de titre porte la dédicace du recueil à
Marcel Achard ; le manuscrit est à l’encre noire
sur papier à 16 lignes, sauf la dernière pièce sur un
bifolium à 28 lignes ; il est daté en fin : « Paris. Octobre
1925. Villefranche s/mer Février 1926 ». Il présente
quelques ratures et corrections, dont 2 mesures biffées
dans le 1
er
mouvement. Il a servi pour la gravure de
l’édition chez Heugel en 1926.
Ces
Cinq Bagatelles
sont très emblématiques de
l’esthétique du Groupe des Six, et « conjuguent avec
bonheur poésie et ironie » (Frédéric Robert). Auric
les a tirées de musiques de scène pour
La Femme
silencieuse
de Ben Jonson adaptée par Marcel Achard
(24 novembre 1925 au Théâtre de l’Atelier) et pour
Le Dompteur
d’Alfred Savoir (18 décembre 1925
au Théâtre Michel). Il en réalisera une version pour
7 instruments, donnée le 2 mai 1926 à un concert
Auric-Poulenc à la Salle des Agriculteurs.
Discographie : Philippe Corre et Édouard Exerjean
(Pierre Verany).
73.
Georges AURIC
. Manuscrit musical,
La Pastorale
, ballet
(1926) ; 395 pages in-fol., en un fort volume broché
dos toile noire.
250/300
Manuscrit de copiste de la partition d’orchestre de la musique de ce ballet composé pour les Ballets Russes.
C’est pour les Ballets Russes de Serge de Diaghilev que Georges Auric écrivit la musique de
La Pastorale
, sur un argument
de Boris Kochno. L’œuvre fut créée au Théâtre Sarah Bernhardt le 29 mai 1926, l’orchestre étant placé sous la direction de Roger
Désormière. La chorégraphie était réglée par Georges Balanchine, dans un décor et des costumes de Pedro Pruna, avec Félia
Doubrovska (l’Étoile), Serge Lifar (le Télégraphiste), Thamar Gevergeva (la Demoiselle), Léon Woïdzikovsky (le Régisseur).
« Un jeune télégraphiste arrive à bicyclette par un temps chaud au bord d’une rivière. Pour être bien nature, il s’empresse de se
débarrasser de sa sacoche aux dépêches et se plonge dans l’onde que figurent le plancher de la scène et un petit bout de parapet.
Survient La Demoiselle, suivie d’autres Demoiselles ; elle s’empare de la sacoche. Tout le monde danse un petit pas et s’en va.
Le jeune Télégraphiste sort de l’eau et, s’étendant sur le plancher, mais, cette fois-ci, devant le petit parapet, s’endort et devient
évidemment invisible puisqu’une troupe de cinéma faisant irruption pour tourner un film peut, sans soupçonner sa présence,
manœuvrer, construire un décor et se livrer à des exercices variés. Paraît l’Étoile de la troupe et deux acteurs. Pas de ladite
Étoile. Sur ce, le Télégraphiste s’éveillant, aperçoit l’Étoile. Pas de deux. Puis, irruption des villageois auxquels étaient destinés le
contenu de la sacoche dérobée par la Demoiselle de tout à l’heure et qui rapporte l’objet de son larcin. Danse générale et départ
définitif et à bicyclette du Télégraphiste » (André Messager,
Le Figaro
, 1
er
juin 1926).
Le manuscrit est très soigneusement établi à l’encre noire sur papier à 32 lignes ; portant le cachet encre de l’éditeur Heugel,
il a servi de conducteur et porte de nombreuses annotations aux crayons rouge, bleu et violet, et des annotations de minutage
au crayon. L’orchestre comprend : petite flûte, 2 grandes flûtes, 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, 2 bassons, 2 cors, trompette,
cornet, 3 trombones, tuba, timbales, percussions, xylophone, célesta, 2 harpes, et les cordes. La partition compte 12 numéros.
Discographie : Christoph Poppen, Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken Kaiserslautern (SWR Music Hänssler
Classic).
74.
Alfred BACHELET
(1864-1944). Manuscrit musical autographe signé,
Prélude
[pour
Un jardin sur l’Oronte
] ;
14 pages in-fol.
250/300
Prélude supprimé au début du 2
e
tableau de l’acte III de son troisième et dernier opéra
Un jardin sur l’Oronte
, drame lyrique
en 4 actes et 8 tableaux, livret de Franc-Nohain d’après le roman de Maurice Barrès, créé à l’Opéra le 3 novembre 1932 sous
la direction de Philippe Gaubert. L’opéra met en scène les amours du chevalier chrétien Guillaume et de la Sarrasine Oriante.
Ce
Prélude
a été supprimé lors des répétitions et correspond aux numéros 407 à 425 de la partition ; il est paginé 407 à 420.
C’est la partition d’orchestre notée à l’encre noire sur papier à 28 lignes ; il commence
Lento
à 4/4 sur un beau chant de la
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