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[VAUCLUSE]. [RECUEIL POETIQUE]. [VEDRILHE (de)].
Recueil de poesies de M. de Vedrilhe de Caderousse…
En français, manuscrit sur papier
France, Caderousse (?) [Vaucluse ?], XVIII
e
siècle
(vers 1750, puis vers 1770-1775)
[2] pp. n. ch. + 458 pp., complet (grand nombre de feuillets blancs),
environ la moitié écrites, deux mains distinctes, la première copiant
les pp. 1-105 et la seconde le reste des pages écrites et le feuillet
de titre. Reliure de plein parchemin rigide, dos à 4 nerfs, titre inscrit
à l’encre au dos « Recüeil de poesies de M. de Vedrilhe ».
Dimensions : 185 x 280 mm.
Recueil de textes poétiques apparemment inédits. La famille Vedrilhe
était une famille de notaires de Caderousse et d’Orange.
Ce manuscrit est composé de deux parties. La première partie semble
écrite plus tôt, mais la seconde main (une seconde main qui copie
l’essentiel des extraits de journaux et d’autres poésies) attribue au
feuillet de titre la paternité du recueil à une seule et même personne.
Dans la première partie, on relève les textes suivants :
Epître à Mr.
l’Abbé D… ; Traduction de la jouïssance d’Ovide en vers provenceaux ;
Conte. Le palefrenier arabe ; Le faiseur d’anges conte ; Les franciscains,
conte ; Le gout dominant du beau sexe où les deux conte-bourses
etc.
On y trouve des poèmes d’amour, des chansons et des poèmes
plus licencieux
(La Culotte de saint François. Conte ; Le Tête à Tête ;
La Levrette. Conte).
On trouve p. 47-59 des un texte intitulé
Voyage à
Vaucluse :
« Madame, Parce qu’il vous a plû honnorer de vôtre suffrage
une méchante parodie de ma façon, vôtre chère maman m’ordonne de
vous faire une relation du voyage que viennent de faire à la Fontaine
de Vaucluse quatre dames et quatre cavaliers, au nombre desquels
j’avois l’honneur d’être... » (p. 47).
La seconde partie de ce recueil renferme des extraits de journaux :
Journal encyclopédique (1771) ; Nouvelles ecclésiastiques (1774) ;
Courier de Monaco (1772) ; Affiches de Paris (1774)). On trouve pp.
301-385 des « Pièces fugitives par moi composées dans mes loisirs
pour m’égayer l’esprit souvent aux depent de mon cœur tyrannizé
parfait par l’amour... ».
JOINT :
Plusieurs pièces manuscrites sur feuillets volants en fin de
volume.
2 000 / 2 200 €
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[DJALAL AL-DIN AL-RUMI]
Plusieurs livrets du Mathnavi de Djalal al-Din
al-Rumi, Iran safavide, daté 1046H / 1636.
Manuscrit incomplet sur papier en persan
de 15 lignes de texte par page en écriture naskhi
à l’encre noire sur 2 colonnes verticales et poursuivi
à l’oblique dans la marge. Rehauts d’encres rouge
et bleue pour certains signes et titres.
Fragments montés dans le désordre des 3
e
, 4
e
, 5
e
et
6
e
livrets du Mathnavi de Rumi :
- L’ouvrage commence par le 6
e
livret précédé d’une
introduction de 14 lignes à l’encre noire dans un cadre
achevé en triangle. En 3 volumes successifs introduits
par une double page enluminée : texte disposé comme
sur le reste du manuscrit mais en réserve à l’encre noire
sur fond doré et précédé d’un frontispice rectangulaire
enluminé à l’or et en polychromie de rinceaux floraux
sur fond bleu, autour d’un médaillon polylobé doré
flanqué d’appendices fleuronnés. 1
er
frontispice
précédé d’une Shamseh richement enluminée à l’or
et en polychromie de rinceaux végétaux et fleurons.
3e volume achevé par un colophon donnant la date
du 2 shahar sha‘ban al-mu‘azzam sana 1046 / mardi
30 décembre 1636.
- Puis début du 4
e
livret et éléments du 3
e
livret, introduits par une double
page enluminée avec texte à l’encre noire en réserve sur fond doré et
frontispice enluminé à l’or et en polychromie de rinceaux floraux sur
fond bleu, autour d’un médaillon polylobé doré flanqué d’appendices
fleuronnés. Titre d’anecdote écrit à l’encre rouge et bleu dans la marge
décrivant l’Amant qui échappe à la police et se retrouve dans un jardin
avec sa bien-aimée.
- Début du 5
e
livret marqué par une nouvelle double page enluminée
fragmentaire avec texte en réserve sur fond or. Plus loin dans le 5
e
livret, frontispice, peut-être d’un autre manuscrit, collé aléatoirement
sur la page de texte. Enluminé à l’or et en polychromie et comprenant
une Shamseh et un cartouche doré polylobé dans un rectangle bleu
à rinceaux végétaux.
Texte suivi d’une poésie persane de 15 lignes sur 2 colonnes ajoutée.
Dans le style de Rumi, cette poésie est ajoutée dans certaines copies
du
Mathnavi
à la fin du 6e livret que son auteur n’a jamais achevé.
Sur la dernière page, verset persan soufi terminé par Ya Ali rajouté
postérieurement. Reliure, XIXe siècle , en cuir noir à décor de médaillon
polylobé à double-appendice en cuir brun gaufré de
rinceaux végétaux rehaussés d’or.
Dimensions reliure : 27 x 16 cm
Etat : restaurations, légères déchirures en bordure des
pages, taches, reliure tardive écornée et restaurée.
Manuscrit mal remonté avec livrets fragmentaires et
dans le désordre.
Le
Mathnavi
de Djalal al-Din al-Rumi, poète mystique
persan du XIII
e
siècle, est l’une des œuvres les plus
influentes du soufisme.
1 000 / 1 500 €
Expert :
Marie-Christine DAVID
Expert en Art de l’Islam et Inde
Membre du Syndicat Français
des Experts Professionnels
en œuvres d’Art
+ 33 1 45 62 27 76
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