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QUINTUS HORATIUS FLACCUS

Opera. Ed. and comm:

Christophorus Landinus

. [Florence:

Antonio di Bartolommeo Miscomini,

5 Août 1482].

Petit in-folio, [4] ff. non ch. (sur 6, manquent

2 premiers feuillets) - 264 ff. chiffrés sous

le texte en chiffres romains - [1] f. non

ch. (collation : absence de signatures),

annotations marginales, par deux mains

distinctes. Reliure italienne de l’époque

de plein veau brun estampé à froid, décor

composé d’encadrements de roulettes et

de filets, deux cabochons de métal sur le

plat supérieur (sur 5, lacunaire des autres),

restes de fermoirs en laiton (attaches

lacunaires), dos à 3 nerfs restauré

et renforcé de toile collée, pièce de titre

de papier. Dimensions : 205 x 293 mm.

Rare. Les exemplaires de cette édition sont

recherchés.

Le premier feuillet blanc (sig. a1) manque

souvent. Exemplaire très grand de marges,

augmenté d’une grande quantité d’annotations

marginales, fort soignées, copiées d’une

écriture humaniste calligraphiée (deux

couleurs d’encre : brune et un brun tirant sur

le rouge). Parfois l’annotateur insère des notes

en grec, et plusieurs manicules fort élégantes.

L’annotateur cite amplement ses sources, dont

Porphyre, disciple de Plotin et auteur d’une

vie de Plotin.

La publication en 1492 par Marsile Ficin de la

première traduction latine des

Ennéades

et du

commentaire de Ficin marque le retour de la

pensée de Plotin en Occident, posant les jalons

du courant néo-platonique qui fera des émules

tout au long du XVI

e

siècle. Le traducteur et

commentateur qu’était Ficin considérait Plotin

comme le « summa interpres » de la pensée

de Platon. Ficin fut porté par ses mécènes

(l’épître dédicatoire de Ficin est adressée à

Laurent de Médicis : ce dernier meurt en 1491

avant la parution de la traduction de Ficin) et

tout particulièrement Cosme de Médicis qui

favorisa la traduction de Platon et ses émules

dont Plotin après avoir écouté les discours de

Pléthon sur les « mystères de Platon ».

Provenance

Ex-libris manuscrit au recto de la première

garde : « Di Carlo Giuliani Paoli. Codice del

1492 ».

Voir : Saffrey, H.D. « Florence, 1492. The

Reappearance of Plotinus », in

Renaissance

Quarterly

, Vol. 49, No. 3 (Autumn, 1996), pp.

488-508. – Magnard (Pierre) (ed.).

Marsile

Ficin, les platonismes à la Renaissance

,

Paris,

Vrin, 2002.

7 000 / 8 000 €

Colophon (f. CCLXV) : “Christophori Landini

florentini in. Q. Horatii flacci opera omnia

interpretatio num finis divino auxilio felix.

Impressum per Antonium Miscominum

Florentiae Anno salutis M. CCCCLXXXII nonis

augusti”.

CIBN, H-276. – BMC I, 637. – Goff H 447. –

IGI 4881.

Première édition des œuvres d’Horace avec

le commentaire de Cristoforo Landino (1424-

1504), humaniste proche de Laurent de

Medicis. A propos de cette édition de 1482,

Thomas Dibdin,

Bibliotheca Spenceriana

, no.

266 dira : “All critics and bibliographers have

united in their praises of this exceedingly rare

and valuable impression . . . the printer has

shown himself to be worthy of the poet and

commentator; for a more tasteful specimen of

early typography can rarely be seen”.

Exemplaire entièrement annoté par deux

mains humanistes. Vers italiens au verso de

la dernière garde : « Dolce signor ch’ame... ».

3 500 / 4 000 €

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