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FÉVAL Paul (1816-1887).

10 L.A.S.; 17 pages in-8 ou in-12, plusieurs

à son chiffre.

À « Mon bijou » [Albéric Second], dont il vient

de lire

La Semaine des 4 jeudis

: « c’est un

livre absolument remarquable, bon, spirituel,

sympathique. La fin est très dramatique et

souverainement touchante »; il fait quelques

remarques et critiques… « Bijou » est en

convalescence à Cannes : « Je t’embrasserai

partout où je te trouverai J’ai passé un hideux

hiver de chagrins & de souffrances, reviens

nous vite, bien guéri »… Sur ses démarches

pour un ami auprès d’un ministre, avec Flau-

bert, Monselet, Ponson du Terrail… À un colla-

borateur au sujet d’un rendez-vous au Théâtre

National pour « votre

grande chose

»… Il a

été « pris par cette affreuse mécanique des

Mystères

»… Il demande à l’éditeur Cadot

des exemplaires du

Tueur de tigres

et du

Capitaine Simon

… Amusante lettre à Félix

Gaillardet pour excuser une absence due à

la grippe… Il raconte à Delphine sa réception

par Napoléon III et Eugénie : « J’ai raconté

deux ou trois histoires, l’Impératrice a fait

semblant de les trouver drôles »… Sur la

mort et l’enterrement du docteur Véron; des

douleurs au genou…

300 - 400 €

TB

250

FLAUBERT GUSTAVE (1821-1880)

Lettre autographe signée adressée à Julia,

femme d’Alphonse DAUDET S.l.n.d.,

2 pages in-8 à l’encre

Adressée à la femme d’Alphonse Daudet,

Julia, avec des mots sincères à propos de

son livre tout récemment publié Impressions

de nature et d’art, qui parle de littérature,

de son mari et de son dernier livre Les Rois

en exil et dans laquelle il reconnait qu’il se

sent vieux et faible: «Je ne saurai vous dire

le plaisir que m’a causé ‘L’enfance d’une

parisienne’. Si le mot charmant n’était pas

banal, je l’écrirais. Sans appareil scien-

tifique, sans surcharge de couleurs, sans

prétention à l’idéal ou au naturalisme, vous

faites sentir ce que vous avez ressenti.

Il m’a semblé parfois, en vous lisant, que

j’avais été autrefois une petite fille, jouant

aux Tuileries, marchant dans la rue de Rivoli,

et vivant dans cette bonne vieille maison

avec ses ornements Empire et ses grandes

armoires. C’est un régal pour moi qui aime

la Littérature en soi que de lire des choses

pareilles. La race de votre style est très noble

et très délicate. Si artiste, sans en avoir l’air!

Voilà le difficile! Dans vos pensées détachées,

j’en ai trouvé plusieurs qui m’ont semblé ahu-

rissante de vérité et de tournure, comme celle

sur les jets d’eau. Les deux pièces de vers

que j’aime le mieux sont ‘A mon fils’ et ‘La

chambre aux joujoux’. Et dans les études

littéraires, j’ai relu avec un nouveau cha-

touillement d’amour-propre tout ce qui me

concerne. Je ne pourrai pas aller vous remer-

cier avant un mois ou six semaines, car je ne

puis faire encore que quelques pas dans mon

Cabinet. Le Temps ne donne pas le roman de

votre mari. Pourquoi? Dites-lui donc (à votre

mari) de m’écrire un peu. Serrez-lui la main

de ma part, et permettez-moi Madame de

baiser la vôtre, en vous priant de me croire

votre très respectueux et affectionné serviteur

(et copain).

600 - 800 €

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