belles études d’automne et que vous avez
d’excellents tableaux à me donner avant peu.
Continuez et profitez des derniers beaux jours
que nous avons pour achever vos études [...]
Je cherche à organiser une campagne pour
cet hiver»... 1er novembre: il voudrait aller le
voir «pour jeter un coup d’oeil sur toutes vos
dernières toiles. Je le ferai dès que je pourrai.
Continuez de travailler avec courage et ardeur.
Les efforts que nous faisons tous finiront par
aboutir et je l’espère avant peu Je vais faire
battre le rappel dans toute la presse en votre
faveur. PILLET a commencé dans le Journal
des débats, MIRBEAU dans La France et ce
n’est que le commencement. Je les invite à
dîner, je les grise de votre peinture; je les fais
causer avec des amis de notre cause et ils
sont pincés»... * 2 novembre, avec 300 F:
«Avez-vous pu mener à bonne fin les diffé-
rentes scènes d’automne que vous aviez en
train? La campagne a dû être bien belle»; il
prie Monet de lui envoyer «les oeuvres que
ces belles scènes de la nature à cette époque
ont dû vous inspirer»... * 9 novembre, avec
300 F: il voudrait l’inviter à dîner avec mIrBEAU
«qui a commencé une série d’articles sur l’art
dans des idées très élevées et très saines. Il
est grand admirateur de votre talent et de
celui de ceux que vous aimez. Il a écrit cette
semaine un très bel article sur PUVIS DE
CHAVANNES. Jeudi il en publiera un sur
DEGAS et le jeudi suivant sera pour vous. [...]
Je compte, quoique vous m’en disiez, que
vous allez m’apporter une bonne série de
chefs d’oeuvre. Puisque je ne puis pas aller
les chercher moi- même, ne soyez pas trop
difficile pour vous-même et ne laissez pas
retourné contre le mur ce que nous aurons
certainement beaucoup de bonheur à voir»...
* 15 novembre: «Je compte sur vous lundi.
J’ai prévenu MIRBEAU et RENOIR de votre
arrivée et nous dinerons tous ensemble le
soir»... * 18 novembre, avec 100 F: «Je parlais
hier avec RENOIR de l’Amérique et de la
certitude qu’il y aurait pour lui et pour vous
d’y faire des études utiles et fort lucratives. Il
me dit que si je lui garantis le succès il est
disposé à partir. Et vous qu’en pensez-vous?
Il y a longtemps que Madame CASSATT me
dit que vous auriez grand succès à New York.
Les affaires sont si nulles à Paris et l’avenir
si sombre pour tout le monde en France que
je me demande si moi aussi je ne devrais pas
chercher à ouvrir à nos affaires un nouveau
marché et je suis persuadé que le seul bon
est celui des États-Unis. Si nous allions tous
les trois là-bas, vous Renoir et moi, je suis
sûr du succès. [...] À New York et aux environs
vous aurez une foule de motifs très intéres-
sants pour vous à peindre». Il demande le
secret... Il ajoute que Troisgros «a pris la
mesure des panneaux de mon salon et qu’il
vous enverra 8 toiles du petit format et 6 toiles
du format moyen. C’est ce qui manque aux
portes»...
On joint
une L.A.S., Paris Dimanche soir, au
sujet d’un envoi de 1500 F à Monet (1 page
et demie in-8, rousseurs).
Provenance
Archives Claude Monet (13 décembre 2006,
n° 64).
7 000 - 8 000 €
TB
115
Livres & Manuscrits
20 février 2020