Previous Page  85 / 204 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 85 / 204 Next Page
Page Background

83

Littérature

317.

Sophie Rostopchine, comtesse de SÉGUR

(1799-1874). L.A.S. « R. de Ségur », au Dr

D

aupley

à Saint-Hilaire ; 1 page

in-12, adresse.

400/500

Elle redemande les « trois gros volumes de M

r

D

ronsart

 ; […] je suis fâchée de vous en priver sitôt, mais mon mari me demande de

lui envoyer sa caisse de livres et ceux-ci en font partie. J’espère que j’aurai le plaisir de vous voir avant mon départ »… Elle ajoute :

« J’oubliais de vous dire que j’allais

bien

 ».

O

n

joint

une l.a.s. de son mari Eugène, comte de

S

égur

,

au Dr Daupley, à propos de la maladie de sa fille Olga. Plus une carte de

visite deuil de la marquise de Ségur.

318.

Claude SIMON

(1913-2005). L.A.S., Paris 4 novembre 1957, à Émile

P

erez

à La Goulette (Tunisie) ; 2 pages in-4,

enveloppe (photographie jointe).

500/700

B

elle

lettre

sur

le

roman

,

à

propos

de

L

e

V

ent

. T

entative

de

restitution

d

un

retable

baroque

. Il remercie pour la critique de son

livre. « 

Chef d’œuvre,

toutefois, me semble un bien grand mot. Certainement je crois avoir écrit un bon roman (sans quoi je n’aurais

pas publié) mais […] je pense plutôt que, comme pour le vin, il faut attendre un peu pour voir si [les œuvres] vieillissent bien ». Il ne

sait comment répondre à ses questions : « Se commenter soi-même est passablement ridicule. Toutefois divers critiques (sans doute

après une lecture rapide) ont donné tant de fausses interprétations qu’il est peut-être bon de préciser certains points. […] Mon propos

est résolument et essentiellement réaliste. Un peu, si vous voulez, comme celui des cubistes qui ont essayé de montrer

en même temps

un objet sous divers angles et ses divers aspects. Contrairement à mon ami

R

obbe

-G

rillet

je pense que le roman consiste à

raconter

une histoire

. Seulement c’est ici que les difficultés commencent car, contrairement aussi à

S

artre

qui prétend que le romancier en sait

toujours plus qu’il n’en dit, il me semble évident que nous en savons toujours

beaucoup moins

que nous en disons […] et tout le travail

consiste précisément à distinguer entre ce que l’on sait réellement et ce que l’on

croit

savoir. […] Naturellement tout cela est ambigu.

Comme la vie même »… Son réalisme – qui, « évidemment ne peut que remettre en question l’ordre établi et, partant, le langage – doit

probablement déconcerter ses lecteurs…

318