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82

315.

Jean-Paul SARTRE

.

M

anuscrit

autographe,

Idéologie et mystification

 ; 10 pages et demie in-4 sur papier quadrillé.

1 000/1 500

N

otes

philosophiques

.

Divers thèmes sont abordés : idéologie et mystification, « Initiation-baptême », « l’action et l’idée »... « Il y a

donc une sorte de

Société nouvelle

, une espèce de tension neutre, de réunion dans l’éparpillement qui est l’union de la mort sociale et

du quotidien. Et il y a l’élévation à un potentiel nouveau. Mais

que lui donne-t-on

 ? Tout.

La vie. Le sens

 : il voit autrement. […] Bref il

est l’autre. […] L’autre est

objet sacré

. La vie sociale est

conscience malheureuse

. Problème : comment rendre effective une métamorphose.

Comment être pour moi-même l’Autre que je suis

en soi

.

Hegel et le déchirement

. Initiation : appartient

à un nouveau regard

.

Le soleil

 :

comme regard. Vue et lumière : lié. La lumière c’est la vue de l’autre. Vivre et voir c’est participer à la vision de l’autre.

Initiation

 : on

veut m’arracher à une vie naturelle qui est

mort

et que je suis dans la familiarité quotidienne. C’est-à-dire dans la monotonie quotidienne

de la conscience qui est

justement

ce dont je veux me débarrasser, puisque c’est le symbole même. […] L’idéologie comme cadre

pour

l’individu

 »… Plus loin, Sartre évoque

M

arx

, les sociétés de production, la sociologie capitaliste et la sociologie du prolétariat… « Ainsi

la sociologie […] établit des sens dans l’histoire contre le non-sens possible et elle fait passer à l’absolu des rapports synthétiques de

compréhension »… La dernière page a pour thème les relations humaines : « Il y a des essences totalitaires qui ne sont rien autre que le

rapport des libertés – exemple : le don. Mais ces essences sont limitées par les limites qu’imposent les libertés (à propos par exemple de

la possession des objets). Ainsi ne peut-on les découvrir que peu à peu et ne les réalise-t-on que longtemps après les avoir découvertes »…

316.

Michel Jean SEDAINE

(1719-1797) poète, auteur dramatique et librettiste.

M

anuscrit

autographe ; 5 pages et demie

in-fol. (bords un peu effrangés).

500/600

É

bauche

des

premières

scènes

d

une

fête

villageoise

mettant en scène Leandro et sa sœur Camille, membres d’une troupe de théâtre

ambulante. Alors qu’il répétait son rôle tragique, Leandro – « pour avoir trop bien représenté » – a été appréhendé et mis en prison par

des gardes ayant pris ses propos pour la réalité. « Je voudrois que Le Diable emportât le poète qui a fait mon rôle il y a ces deux vers

maudits :

Je l’attends dans ces lieux, j’en seray l’assassin / Oui je veux luy plonger un poignard dans le sein.

Pour ne point louper la scène

du poignard j’ay tiré mon couteau de chasse et j’ay gesticulé avec toute la bonne foy d’un homme qui n’est pas vu et tout l’enthousiasme

d’un excellent comédien. Les coquins n’ont point discerné l’art d’avec la nature et un cachot a été la récompense de mes talents »… La

deuxième scène fait intervenir l’auteur en question, La Ronflardière, auquel Leandro fait ses reproches mais que sa sœur défend… [Une

note d’une autre écriture en marge de la première page atteste l’authenticité de l’écriture de Sedaine et résume le fragment].

315