71
160.
Paul LÉAUTAUD
(1872-1956). 2 L.A.S.,
Paris
1917-1918, [à Léon
D
effoux
]
; 1 page in-8 chaque à en-tête et vignette du
Mercure de France
.
250/300
1
er
mai 1917
. Félicitations sur sa nouvelle dans
La Caravane
: « C’est conté sans longueurs et comme par quelqu’un qui vous dit une
petite histoire en passant, ce qui est peut-être la meilleure façon de conter. Mais je crois bien que la morale du conte m’a encore plus
amusé. Elle m’a fait songer que bien de nos chers maîtres ne sont peut-être pas devenus écrivains autrement que votre Amédée »... Il
a été aussi intéressé par son étude sur
M
aupassant
: « Je n’ai jamais beaucoup aimé la littérature de Maupassant [...]. J’ai horreur de ce
genre d’homme. Et malgré tout cela,
l’homme
m’intéresse grandement »...
18 janvier 1918
. Il est très privé, comme fumeur : « Puisque
vous êtes dans un métier de soldats, vous est-il possible d’avoir du tabac de troupe ? Je vous demande cela à tout hasard, ne sachant à
quel saint me vouer. […] S’il n’y a pas moyen, je me résignerai. Il est bien entendu que je parle d’acheter, et que je vous rembourserai
le prix des paquets »...
161.
Paul LÉAUTAUD
. L.A.S.,
Paris
8 juillet 1937, à Léon
D
effoux
; 1 page in-8 à en-tête et vignette du
Mercure de France
.
200/250
Au sujet de Jean
B
onnerot
(l’éditeur de la correspondance de Sainte-Beuve) : « Mademoiselle Marie Dormoy, bibliothécaire à Sainte-
Geneviève (Bibliothèque Jacques Doucet également) donnera chez elle [...] une petite réception en son honneur, à propos de son Prix de
la Critique, je pense. Elle serait heureuse de vous y voir, et Bonnerot en serait ravi aussi »... Il a relu son article sur la destruction des
lettres d’Adèle Hugo. « Une fois de plus je vous le dis avec grand plaisir : grand intérêt toujours de vos articles de ce genre, apprenant
toujours quelque chose, toujours merveilleusement faits »...
162.
Charles LECONTE DE LISLE
(1818-1894). L.A.S., Paris 22 août 1863, [à Georges
L
afenestre
] ; 4 pages in-8 remplies
d’une écriture serrée.
250/300
L
ongue
et
belle
lettre
. Il est content de le voir de retour en France, craignant qu’il l’ait oublié « dans les délices de Capoue [...] et vous
soupçonnant déjà d’en être arrivé à ce détachement absolu des choses de ce monde, à cet équilibre des choses qu’on ne rencontre, s’il
faut en croire Ménard, que dans la région superlunaire ». Il transmet les amitiés de Léon Dierx, Bénézit, Jobbé-Duval « aux poumons
d’airain, dont les arguments sonores se précipitent dans la mêlée comme un tourbillon de hannetons effarouchés ; et celles du stoïcien
Ménardos [Louis
M
énard
], semblables aux dieux, sobre comme un dromadaire, le dernier des polythéistes et le plus hellénisant des
hommes mortels »... Après d’amusantes et spirituelles digressions sur la rêverie, le spleen de la jeunesse, etc., ses pensées ne peuvent
s’empêcher de se tourner vers la poésie, « notre pauvre métier », virus dont il ne peut se départir : « Comme vous êtes atteint de la même
maladie, je compte que vous me pardonnerez mon idée fixe. C’est à elle que je dois de vous avoir connu », et il lui en est reconnaissant...
« Nous aimons la poésie pour elle-même, pour les joies profonde qu’elle nous donne, et non pour complaire au sentiment public. C’est
aussi pour cela que notre strict devoir est de prendre très au sérieux notre tâche d’artiste et d’y consacrer le meilleur de notre temps. Le
succès et l’insuccès sont d’un intérêt absolument inférieur ». Il l’encourage donc à poursuivre ses projets, l’assure de son amitié, et le
prie de saluer de sa part Don José Maria de
H
eredia
, qui doit être arrivé à Douarnenez...
163.
Charles LECONTE DE LISLE
. L.A.S., Paris, 11 octobre 1882 ; 1 page in-8.
100/120
« J’accepte bien volontiers le titre que vous me faites l’honneur de m’offrir et je vous autorise certainement, si cela vous est agréable,
à reproduire dans
la Ruche
des extraits de mes poèmes édités »...
O
n
joint
le numéro de la série
Les Hommes d’aujourd’hui
consacré à Leconte de Lisle, avec l’article de Paul Verlaine.
164.
LITTÉRATURE
. 8 L.A.S.
200/250
Paul
B
ourget
(3 à Henry Cochin, dont une sur Dante), Maurice
D
ruon
, Henry de
M
ontherlant
(2 à Henry Cochin ; plus une de
sa tante Slanie d’Harcourt de Courcy, recommandant son jeune neveu), Pierre de
N
olhac
. Plus une carte de visite de Prosper Prieur.
165.
LITTÉRATURE
. 5 L.A.S. et 1 L.S. (quelques portraits joints).
100/120
Juliette Adam, Maurice Donnay, Édouard Hervé, Georges Perrot, Narcisse-Achille de Salvandy (2, une au maréchal Vaillant).
166.
LITTÉRATURE
. 15 L.A.S. et 6 cartes de visite autographes ou a.s., à Léon
D
effoux
.
200/300
Henri Bachelin, André Billy, Léon Bocquet, Mathilde Bruant Tarquini d’Or, Francis Carco, Guy-Charles Cros, Lucien Descaves,
Roland Dorgelès, Paul Fort (2), Paul Gsell, Henri Guillemin (2), Denise Le Blond-Zola, Ernest Seillière, Alfred Thibaudet, Paul Valéry,
etc.
167.
LITTÉRATURE
. 2 L.A.S. et 1 P.S. avec qqs mots autographes.
100/150
Michel
B
utor
(page dactyl. d’un essai sur Montaigne avec dédicace a.s. au feutre vert), Louis
L
urine
(demande d’une loge), Auguste
M
aquet
(il a reçu ses exemplaires de
La Belle Gabrielle
).