75
173.
Octave MIRBEAU
. L.A.S., Le Rouvray, par Laigle (Orne) [1886, à un illustrateur] ; 1 page et demie in-8.
200/250
Il eût accepté sa proposition avec joie, mais est déjà engagé avec Albert
B
esnard
« qui fait pour
Les Lettres de la Chaumière
, 14 compositions
que gravera à l’eau-forte M. Los de Rios. Mais je retiens votre bonne promesse et je saurai vous la rappeler prochainement. Je publierai
d’abord
Les
Lettres de la Chaumière
; ensuite un roman que je termine :
Le Calvaire
, et après ce roman, une série de contes fantastiques
– fantastique moderne – pour lesquels je souhaite quelques illustrations d’art, que m’avait autrefois promises Félicien
R
ops
. Mais il est
tellement accablé de besogne, et sa fantaisie le pousse à de tels et fréquents voyages, que je ne puis compter sur lui. S’il vous plaisait
d’illustrer ces contes – qui sont très littéraires et sur lesquels je compte beaucoup, j’en serais très heureux »...
174.
Octave MIRBEAU
. L.A.S., [Noirmoutier 23 ou 24 novembre 1886, à son ami et éditeur, Paul
O
llendorff
]
; 1 page et
demie in-8.
200/250
À
propos
du
C
alvaire
. Il l’a bien ennuyé, et la meilleure réponse aux lettres stupides de Mirbeau a été le volume. « Il est parfait,
d’aspect plus soigné, d’une apparence superbe et qui engage : une véritable édition de luxe. Vous avez mis dans la correction un très
grand soin. Vous êtes le roi des éditeurs »... Il parle du
Figaro
– « il n’y faut pas compter » –, du
Gaulois
, « pris de pudeurs étonnantes »,
de
M
eyer
qui craint pour « la clientèle spéciale » et de
R
ochefort
, « qui s’est conduit vis-à-vis de nous, comme le dernier des lâches »...
Il demande trois exemplaires sur papier de Hollande, et quatre ordinaires, et annonce de nouveaux écrits :
Le Petit Meuble
, qui doit
passer en mai au
Gil Blas
, « et en janvier prochain
La Rédemption
.
La Rédemption
, ça sera un coup ! Je veux qu’on n’ait jamais écrit un
livre pareil ! »... Il aimerait avoir un article de Champsaur, et
B
ourget
(dont il cite la lettre élogieuse) lui a promis une grande étude
dans la
Nouvelle Revue
...
175.
Octave MIRBEAU
. L.A.S., [Poissy 24 juillet 1897], à Paul
V
ié
, relieur à Paris ; 1 page in-8, enveloppe.
150/200
À
son
relieur
. « Ne reliez pas l’exemplaire de
La Société future
, de
G
rave
que je vous ai remis avec des lettres. Je me suis trompé. J’ai
ici un exemplaire sur papier de Hollande que je vous remettrai et auquel vous joindrez les lettres. Pour
L
a
R
ochefoucauld
, décidément
conservez le veau citron avec le papier que j’avais choisi. Seulement, faites le dos plat et orné de filets, comme l’exemplaire que vous
m’avez montrez. Soignez bien mes livres »...
176.
Octave MIRBEAU
. L.A.S.,
3 boulevard Delessert
23 avril 1899, [à son confrère l’architecte et critique d’art Frantz
J
ourdain
] ; 1 page in-8 à son adresse.
150/200
Il le remercie de son empressement à lui annoncer qu’il avait été nommé membre d’un comité de la Presse artistique : « je suis touché
extrêmement de cette marque de sympathie. Mais je me suis fait une règle de conduite de n’être ni d’aucun syndicat, ni d’aucun comité.
Il m’en coûte vraiment de ne pouvoir accepter d’être avec vous, car, parmi les noms que vous me citez, j’en vois beaucoup qui sont les
noms d’amis très chers et de confrères que j’estime et que j’admire »...
177.
Octave MIRBEAU
. L.A.S., Veneux-Nadon par Moret (Seine-et-Marne) jeudi matin [19 septembre 1901, à Jean
F
inot
,
directeur de
La Revue
] ; 1 page et quart in-8 (petit deuil).
150/200
Il le remercie affectueusement de sa lettre et de l’article dans
La Revue
. « Quant à la question de collaboration, puisque vous semblez
trouver un petit intérêt pour vous, je vous la promets de grand cœur. Je vous donnerai d’ici deux mois, une nouvelle assez longue et
qui vous plaira, par son côté d’humanité. Nous en reparlerons. Je suis très accablé par un affreux accident de voiture arrivé à ma femme,
depuis 13 jours, et c’est seulement aujourd’hui que je suis un peu rassuré. Le chirurgien, le docteur Ischwall, que je vous recommande
pour sa science opératoire et pour son intelligence, m’assure que le danger est écarté. Mais il faut encore beaucoup de soins et de
surveillance. Je ne suis guère en état de travailler pour l’instant »... Son livre [
La Philosophie de la longévité
, 1900] lui a plu infiniment :
« Il contient des pages admirables et il respire une bonté, et un amour de la vie, qui vous enveloppent tout entier »...
178.
Octave MIRBEAU
. L.A.S., samedi matin [31 mars 1900], à Alfred
B
runeau
; 1 page in-8 à son chiffre.
120/150
Il ne peut aller aux obsèques du beau-père de Bruneau : « C’est mon jour d’article, et précisément,
Le Journal
devant tirer demain sur
12 pages, demande la copie à 3 heures. Et comme nous jouons de malheur, ma femme qui devait aussi se rendre à cette triste cérémonie,
a des troubles domestiques qui font que ce matin, elle est toute seule, à la maison. Mais, nous serons de cœur avec vous, mon cher
Bruneau, car vous savez bien que nous vous aimons »...
179.
Octave MIRBEAU
. 3 L.A.S., vers 1892-1904 ; 2 pages et quart in-8.
200/300
[Novembre 1892
, à Alfred
V
allette
, directeur du
Mercure de France
] : « Je vous renouvelle ma déclaration de souscription aux œuvres
posthumes d’
A
urier
. Et je souscris un exemplaire à 40 francs »...
Les Platreries,
Samois (Seine-et-Marne) [fin septembre 1900]
, à Pierre
V
aldagne
(directeur littéraire d’Ollendorff), donnant les adresses de Darce, Laurent Tailhade, Cardane, Fagus, Élémir Bourges et
Marius Ary Leblond, pour des envois [du
Calvaire
, illustré par Georges Jeanniot] : « Il est aussi absolument nécessaire d’envoyer un
écho au
Figaro
. Moi aussi, je compte sur un succès »...
[Vers décembre 1904 ?]
, à un ami. « J’ai vu
D
umas
, hier soir. Il sera très heureux
de vous voir, et de vous recevoir à son laboratoire. [...] Vous verrez un homme... quelque chose de mieux qu’un auteur dramatique. J’ai
pour lui une affection et une admiration sans bornes »...