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156.
Henri-Dominique LACORDAIRE
(1802-1861) dominicain, prédicateur et pédagogue. L.A. (minute), Paris 13 décembre
1833, à Monseigneur [probablement Hyacinthe-Louis de
Q
uélen
, archevêque de Paris] ; 2 pages et demie in-4. 250/300
I
mportante
lettre
sur
sa
soumission
au
P
ape
. [Grégoire XVI avait lancé le 18 septembre 1832 une encyclique contre
l’Avenir
, journal
fondé par Lamennais, Lacordaire et Montalembert. Lacordaire alla à Rome avec ses associés et écrivit à son retour une brochure où il
manifestait sa soumission, soumission qu’il renouvelle dans cette lettre.]
« Depuis un mois que le Bref du Souverain pontife à M. l’évêque de Rennes [...] est connu en France, je n’ai pas cru nécessaire de
donner à l’église une nouvelle preuve de ma soumission entière et filiale à la lettre Encyclique de Sa Sainteté. Outre la déclaration
que j’avais signée à cet égard, le 10 septembre de l’année précédente, j’étais venu peu de temps après [...] me remettre en vos mains et
reprendre dans votre diocèse des fonctions ecclésiastiques, afin que mes actes rendissent de ma sincérité un témoignage plus fort que
tous les soupçons. Dieu m’est témoin que ce n’est pas la seule chose que j’aie faite depuis deux ans, pour la paix de l’église et pour
la tranquillité de ma conscience ! […] J’ai rompu des liens qui m’étaient sacrés ; j’ai ajouté aux chagrins d’un homme [
L
amennais
] qui,
malgré son talent et sa gloire, n’avait plus guères ici-bas de consolation que la fidélité de l’amitié : j’ai mis l’église au dessus de tout dans
mon cœur, […] conformément au Bref de Sa Sainteté, en date du 5 octobre dernier, je m’engage à suivre uniquement et absolument la
doctrine exposée dans sa lettre encyclique du 15 août 1832, et à ne rien écrire ou approuver, qui ne soit conforme à cette doctrine »...
Reproduction page précédente
157.
Alphonse de LAMARTINE
(1790-1869). 6 L.A.S., 1 L.S. et 1 lettre dictée, Paris ou Mâcon 1835-1842, à Jean-Louis
de
B
uyser
, à Rexpoëde par Bergues ou à Dunkerque ; 10 pages et demie in-4 ou in-8, adresses (fentes à une lettre).
700/800
C
orrespondance
politique
à
un
électeur
.
[Mai 1835]
. Il ira le voir la semaine prochaine. « Je fais part à M. Saulay de votre aimable
invitation. Il y est très sensible mais il sera de notre course en Belgique »...
Paris 4 janvier [1837]
, à propos de recommandations.
Mâcon
30 [octobre 1837]
. Retenu par la fièvre de sa femme, il prie de se concerter avec Mme de
C
oppens
: « vous et elle et moi nous formons
un faisceau de famille » ; si Bergues l’élit, aussi bien que Mâcon, il optera pour la première, « contre ma ville natale même »...
Mâcon
17 novembre 1837
. Il avoue son embarras, après «
l’élection modèle
» que Buyser lui a procurée à Bergues, et celle, « très inattendue et
selon moi impossible », à Mâcon et Cluny. « Je suis dans une terrible situation. Car tous ces hommes dont S
t
Point est journellement
assailli me disent : sans vous nous sommes livrés à jamais à deux députés révolutionnaires dont votre nom seul a pu nous délivrer. Si
vous nous abandonnez vous nous jettez aux révolutions. Cela est vrai, si j’opte pour Bergues je mets deux républicains à la Chambre »...
[1836 ou 1837]
. « Nous avons réuni la commission qui concluait contre vous comme le Conseil d’État. M
r
Roger et moi nous avons parlé
et ramené entièrement l’opinion de nos collègues au projet de loi »...
[2 avril 1838]
. Il a déjà agi auprès de M. de Staplande, et s’interroge
sur les chances de Coppens à Dunkerque. « Ne viendrez-vous point à Paris un moment nous voir ? La chambre est si lente que nous ne
savons quand elle finira »...
20 janvier [1839]
. « Je pense à vous toutes les fois que je descends de la tribune car c’est vous qui m’y avez
mis le pied. J’y monte souvent depuis 13 jours tant à la Chambre qu’aux réunions de députés. Hier j’ai fait quatre discours à la Chambre.
Nous avons enfin déchiré l’adresse et j’espère empêché la guerre. [...] Parlez de moi à nos amis de Dunkerque Bergues et Hondschoote.
Ah combien je regrette de n’être plus à vous ! S’il y a jamais moyen de vous revenir je n’y manquerai pas »...
Paris 29 janvier 1842
. Il fera
son possible pour M. Roty, mais « ma position parlementaire m’impose en ce moment une réserve extrême »...
On joint des copies manuscrites d’
À Némésis
et d’une adresse aux électeurs du 2
e
arrondissement de Dunkerque (juin 1831).
Reproduction page précédente
158.
Alphonse de LAMARTINE
. L.A.S., Paris 15 juillet 1861, [à Augustin
C
ochin
] ; 3 pages in-8.
250/300
Il le remercie de son livre [
L’Abolition de l’esclavage
] : « Les volumes sont en consonnance parfaite avec mes sentiments. Seulement
vous développez et vous démontrez avec une force de talent et une illumination de jour ce que je ne fais qu’abréger et que proclamer
d’enthousiasme. Je viens de faire connaître et bénir votre nom et votre œuvre aux délégués noirs d’Haïti qui sont ici un peu sous le
patronage de mes conseils de diplomate »... Il le prie de diffuser les prospectus de ses œuvres : « Je considère chaque souscripteur comme
un sauveur des 300 familles à qui je dois le pain et comme un ami à qui je dis mon cœur »…
O
n
joint
le mandat de souscription aux œuvres complètes de Lamartine signé par Augustin Cochin (10 juillet 1861).
Reproduction page précédente
159.
Alphonse de LAMARTINE
. L.S., Paris 23 avril 1863 ; 1 page et demie in-4 (petite réparation).
80/100
Il sollicite une aide financière pour l’édition de ses
Œuvres complètes
. Il lui reste 9 tomes à imprimer avant le 1
er
janvier 1864 : « Cent
vingt mille francs environ me manquent [...] J’ai à vous proposer de me les avancer pour deux ans. Je vous les rembourserai en argent ou
en livres, à votre choix, le 1
er
janvier 1865. Sans cette aide je n’ai qu’à livrer mes terres ; elles sont engagées en entier au Crédit foncier.
Je péris moi et mon entreprise au moment où je touchais au but »…
O
n
joint
une L.A.S. de Pierre-Jean de
B
éranger
à une dame au sujet d’un magistrat ; et une L.A.S. de Charles
R
olland
à Pagnerre lui
demandant de lui envoyer 20 exemplaires du
Manuel électoral
.