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122

291.

Louis-Bernard GUYTON-MORVEAU

.

M

anuscrits

et

notes

autographes pour un

rapport

sur

les

arsenaux

de

la

R

épublique

, [1794-1795] ; environ 10 pages in-4 ou in-8.

500/600

Commissaire adjoint à la nouvelle Manufacture des Armes de Paris depuis le 18 juillet 1794, Guyton devait présenter, le 2 février

1795, un «

R

apport

sur

l

état

de

situation

des

arsenaux

 », devant la Convention nationale. Ces feuillets ont servi à la rédaction du

rapport. Y figurent des questions, informations et pistes à explorer concernant les manufactures de Maubeuge, Versailles, Moulins et

Clermont-Ferrand ; la production d’armes ; les canons, mortiers, obusiers, boulets, bombes, obus, fusils, sabres, baïonnettes etc. en

magasin, l’état des ateliers de réparation et le nombre d’ouvriers à l’époque de la création de la grande Manufacture ; l’administration et

les réformes. Guyton ébauche une défense de la fabrication centralisée : « comment mettre en jeu tant de moiens loin du centre d’activité

du gouvernement, et des regards de la convention nationale. On ne pouvoit s’en reposer sur aucun ministre, on en avoit déjà trop fait

l’experience. Si le comité n’agissoit pas par lui-même et sur tous les points et à tous les momens, tout restoit paralisé ou dans une

langueur funeste. C’etoit donc à Paris et à Paris seulement, que le prodige d’une si enorme et si prompte fabrication pouvoit s’operer,

par l’impulsion du génie revolutionnaire »...

292.

Jean-Baptiste LEFEBVRE DE VILLEBRUNE

(1732-1809) médecin, philologue et traducteur ; professeur au Collège de

France et directeur de la Bibliothèque Nationale. L.A.S., [1793-1794], à Louis-Bernard

G

uyton

-M

orveau

; 2 pages in-4.

200/250

Il signale à Guyton, à la suite du Comité de Salut public, des recherches sur l’artillerie publiées en suédois ou danois, et consacrées à

la poudre à canon, l’emploi de la fonte pour les canons, les mortiers, etc. Par ailleurs, parmi les

Mémoires

publiés à Munich, il distingue

« une dissertation très-curieuse » consacrée à l’

ascleopias syriaca 

: « l’auteur dit avoir fait avec cette matière soyeuse de très beau papier, et

de très-bon feutre. Or on vient de produire de ce feutre à l’Académie de Berlin. L’auteur bavarois donne dans sa dissertation les procédés

nécessaires à la culture de cette plante, les moyens de la filer avec succès, et la manière de l’employer aux usages qu’il indique. [...] C’est

une découverte qu’on peut mettre à coté de celle de notre brave

F

aujas

. Je viens aussi de faire imprimer en français les détails que nous

a donnés Kaempfer sur les procédés curieux des Japonnois pour tirer du murier

papyriser

leur papier ; mûrier dont la seconde ecorce

peut etre suppléée par celle du notre, comme la prouvé Faujas »...

293.

Antoine-François FOURCROY

(1755-1809) chimiste et homme politique.

M

anuscrit

en partie autographe (fragments)

pour le rapport et projet de décret de création des Écoles de Santé, [1794] ; 10 pages in-4 (paginées 1, 3-8, 15, 19-20), dont

4 autographes.

400/500

R

éforme

de

l

enseignement

médical

. [Fourcroy devait présenter à la Convention nationale, le 27 novembre 1794, aux noms des

Comités du Salut public et de l’Instruction publique, le rapport et le projet de décret sur l’établissement d’une école centrale de santé à

Paris.] Dans ces fragments du rapport, Fourcroy fait valoir l’intérêt de prouver à l’Europe que la République française « tient encor dans

la culture des sciences utiles à l’humanité le rang qui la placée depuis plusieurs siècles à la tête des nations éclairées » ; il souligne que

l’excellence de la formation combattra « la

contre-Révolution

 » de l’ignorance scientifique, « les abus et les préjugés dont l’ancien régime

avait vicié et infecté toutes les sources de l’instruction »... Les articles non encore numérotés du projet de décret traitent du nombre

d’élèves boursiers, des concours, de l’assiduité des élèves et des professeurs... En marge figurent quelques notes d’une autre main.

O

n

joint

un manuscrit,

Notice sur l’école nationale de chirurgie de Paris

, [vers 1794] (4 p. in-fol.).

294.

Louis-Bernard GUYTON-MORVEAU

.

M

anuscrit

autographe, et 2 notes manuscrites à lui remises, 21-23 nivose III (10-

12 janvier 1795) ; 1 page in-4 et 2 pages et demie in-4.

300/400

S

ur

les

manufactures

d

armes

. Deux représentants du peuples, membres du Comité d’instruction publique, « se sont rendus à

l’attelier Marat aux Cordeliers le 18 matin pour visiter le local destiné à l’école de santé par decret. Ils ont été mal reçus de l’agent, qui ne

leur a pas dissimulé le mécontentement des ouvriers, et même annoncé qu’il n’etoit pas certain qu’ils ne le manifestassent en présence

des représentans. Ces ouvriers sont encore au nombre de 250 dans cet attelier »... Incident de résistance de la part de deux ouvriers de la

première réquisition... – Deux notes d’une autre main font état du nombre d’ouvriers dans les ateliers publics (en particulier celui « dit

de Marat ») ou de « soumissionaires » ; sur la première, Guyton a calculé la réduction d’effectifs entre le 10 frimaire et le 1

er

pluviose :

2355 ouvriers renvoyés.

295.

Louis-Bernard GUYTON-MORVEAU

. 2 documents manuscrits, dont un avec notes autographes de Guyton-Morveau,

5 ventose III (23 février 1795) et peu après ; 7 pages et quart in-fol.

300/350

À

propos

d

un

nouveau

canon

en

fer

forgé

de

la manufacture

de

C

oquerel

,

à

S

aint

tienne

.

Arsenal de Paris 5 ventose III

. Rapport de

R

olland

, commissaire général de l’Artillerie et ordonnateur des Guerres, et des citoyens

D

urtubie

et

B

orthou

, sur leurs essais de la pièce de campagne, au camp d’épreuve des bouches à feu de Vincennes. Guyton a noté :

« Canon de fer du C

n

Coquerel. N

a

. La charge pour le faire éclater a été portée de 25 onces (charge ordinaire) à 2 liv. ½, avec deux boulets

et bourrés avec terre grasse ». Le rapport précise les dimensions du canon, le poids des charges et le résultat des coups tirés, et conclut

que « des pièces de canon du calibre de 4 forgées avec du fer de bonne qualité et battu au martinet, au lieu de bras d’hommes, assureront

à ce genre de bouche-à-feu, une résistance bien supérieure à celle de fer coulé »... – Lettre de

C

oquerel

aux membres du Comité de Salut

public, commentant ce rapport et proposant la fourniture de canons « de tous calibres d’un service avantageux, dont le rapport des poids

à celui des pièces de fonte actuellement en usage pour la marine serait comme 1:3 »...