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* Claude-Louis
B
erthollet
(1748-1822). Manuscrit autographe, portant en tête une note de Guyton-Morveau : « Boulets incendiaires »
(1 p. et demie grand in-fol.). Propositions pour modifier la composition des boulets incendiaires : « Les boulets incendiaires doivent
réunir beaucoup de solidité à une grande inflammabilité ; mais il faut combiner leur composition de manière qu’une de ces qualités ne
nuise pas à l’autre »… Après le détail des améliorations à apporter à leur composition, Berthollet conclut : « On propose d’essayer des
carcasses de plomb qui donneraient plus de poids que le fer aux boulets et qui en se fondant pendant la combustion pourraient peut-être
contribuer aux effets qu’on se propose ».
Reproduction page 119
288.
Louis-Bernard GUYTON-MORVEAU
.
M
anuscrit
avec note autographe et
dessin
avec légende et notes autographes,
Procès verbal des experiences d’artillerie, ordonnées par le Comité de Salut public
, [mai 1794] ; 4 pages et demie in-fol. et
1 page in-plano.
500/600
P
rocès
-
verbal
d
’
expériences
d
’
artillerie
faites à Vincennes les 7 et 8 mai 1794, sans doute sous sa direction : une trentaine de tirs,
sous diverses conditions, avec détail des cibles, charges, types de boulets, etc. Guyton a inscrit les dates en haut du manuscrit. Sur le
dessin figurant la « Courbe décrite par le Boulet du Petit canon », il a porté en légende : « Expériences faites au parc de Vincennes les 18
et 19 floréal an 2
d
pour déterminer la portée des canons de 18 lignes de calibre, le boulet de 1½ livre de plomb, avec un sabot de 4 pouces
4 lignes de longueur. – N
a
. La courbe qui passe par les trois premiers chassis est celle d’une balle de plomb sphérique de 1 liv. 6 onces
½ dans le canon de petit calibre, à la charge de 4 onces de poudre ».
289.
Louis-Bernard GUYTON-MORVEAU
. L.A. (minute) et
dessin
original, 20 messidor II (8 juillet 1794), au général
M
orlot
, à l’Armée de Sambre-et-Meuse ; ¾ page in-4 et 1 page in-fol.
500/600
D
essin
d
’
un
projet
d
’
arme
.
« Voilà le croquis bien imparfait et broché à la hâte de l’arme dont je t’ai communiqué l’idée et qui pourroit etre apellée
arme sourde
,
plus rigoureusement que ton fusil à vent, si l’execution repond à l’idée que j’en ai conçue, et qui t’a paru assez fondée pour t’engager à
en faire faire l’affaire, lorsque tu auras à ta disposition du temps et des ouvriers assez intelligens. Tu supplieras aisément ce qui manque
au dessin et à l’explication. J’espere que tu voudras bien me faire part du résultat des épreuves et des corrections et perfections que
l’expérience t’aura indiquées »...
Il joint le
dessin
et le plan en 6 schémas de cette arme, à la plume sur tracé au crayon.
Reproduction page 119
290.
Louis-Bernard GUYTON-MORVEAU
.
D
essin
original avec légende autographe,
Boulet cylindrique à bague de
plomb
, [1794] ; plume et aquarelle, 20,5 x 15,7 cm.
500/600
Guyton mit au point son invention alors qu’il dirigeait les tirs d’artillerie de Vincennes et Meudon. « Pour diminuer le “vent”, c’est-
à-dire l’espace laissé entre les projectiles et la paroi du tube, Guyton avait eu l’idée de faire fondre des boulets cylindro-sphériques avec
une rainure circulaire destinée à recevoir une bague de plomb [...] On obtenait par l’emploi de cette bague une notable augmentation
de portée. On a remplacé dans les projectiles en usage à présent le plomb par le cuivre, mais le mérite revient à Guyton de Morveau
d’avoir trouvé le principe universellement admis de nos jours » (Georges Bouchard,
Guyton-Morveau, chimiste et conventionnel
(1737-1816)
, Perrin, 1938).
288
290