118
le territoire » ; qu’elle ne méconnaîtrait pas les droits qu’elle a reconnus à tous les pays de la terre, ni ne servirait, chez ses voisins, un
pouvoir oppressif. Cependant « l’oppression devient chaque jour plus insupportable aux habitans. Les patriotes sont désarmés et à la
merci des partisans du despote [...] les satellites du prince montent encore la garde à l’une des portes du château quoiqu’il soit occupé par
nos troupes ; enfin le croirez-vous il y a actuellement une procédure commencée à Delémont contre des françois par les juges du prince,
au mépris des traités »... Falck n’est pas l’homme qu’il faut, mais Ferrier assure qu’il sera facile de lever une légion de 1500 hommes :
« vous concevez qu’après avoir servi utilement pour nous elle deviendroit naturellement la garde nationale du pays »...
280.
Michel Vandebergues, dit DESHAUTSCHAMPS
(1732-1806) général du Génie, il sera directeur de l’École
polytechnique. P.A.S., Pontarlier 1
er
novembre I (1792), avec apostille autographe de 5 lignes de Louis-Bernard
G
uyton
-
M
orveau
; 2 pages in-4.
400/500
D
éfense du
fort de
J
oux
. Ordre donné par
D
eshautschamps
aux officiers du génie, « conformément à l’arresté des citoyens commissaires
de la convention nationale » [Deshautschamps les avait accompagnés en mission dans le Doubs et le Jura]. « Les officiers du genie
continueront avec la plus grande activité les travaux qui s’executent actuellement au château de Joux pour sa defense. Ils sont autorisés
à ne les pas suspendre, meme dans le cas où les depenses à faire, excederoient les fonds ordonnés. Il sera pourvû au payement par une
demande extraordinaire »... En cas d’interruption due au mauvais temps ou aux neiges, procès-verbal en sera dressé ; la suspension
ne regardera que les maçonneries. « Ils feront mettre à perfection les banquettes crenaux et parapets, retablir les poternes et autres
communications, d’une enceinte a l’autre rendre les souterrains salubres et propres à recevoir les hommes et les subsistances. Ils feront
travailler pendant l’hyver a l’excavation du fossé de la 1
re
enceinte », etc. Du reste ils se confirmeront à tout ce qui leur sera prescrit
par le général commandant, « dans tous les details de leur service, le salut de la republique exigeant que les formes anciennes soient
suspendües provisoirement lorsqu’elles peuvent entraver l’acceleration des ouvrages »... Au nom des commissaires de la Convention en
mission [Prieur de la Côte d’Or, Deydier et lui-même], du Guyton confirme que cet ordre est « jugé conforme à ce que les circonstances
exigent »...
281.
Louis-Bernard GUYTON-MORVEAU
. 3 L.A. (minutes) au nom des commissaires [de la Convention en mission dans le
Doubs et le Jura, Claude Antoine
P
rieur
de la Côte d’Or, Étienne
D
eydier
et lui-même], Gex 8-9 novembre 1792 ; 5 pages
et quart in-4.
500/600
R
apports
sur
les
salines
de
S
alins
(J
ura
).
8-9 novembre
, au ministre des Contributions et Revenus publics [Étienne
C
lavière
]. « Nous avons vu avec peine que le Directeur
absent depuis près de deux ans pour se soustraire à l’arrestation dont il etoit menacé à cause de l’émigration de ses deux fils, n’etoit
pas encore remplacé, de sorte que le caissier etoit chargé de son travail et se trouvoit à la fois le surveillant et le surveillé »... – Les
commissaires ont pris des mesures pour l’approvisionnement de Salins en bois ; ils ont aussi appris que la production des salines ne
s’élève pas aux besoins des départements du Jura, du Doubs et de la Haute-Saône ; « il arrive que la montagne qui fait une consommation
extraordinaire pour la salaison des fromages est obligée d’en acheter et de le payer jusqu’à 9
ff
le quintal »...
9 novembre
, aux députés composant le Comité des finances. Envoi de documents relatifs aux mesures prises pour prévenir les
inconvénients du défaut d’approvisionnement de bois vert dans les magasins de la saline, « propriété nationale », et dans le chantier de
la ville : « nous nous en reportons à votre zèle pour lui proposer les dispositions ultérieures définitives que l’amélioration de cette partie
des finances exige »...
282.
Louis-Bernard GUYTON-MORVEAU
. L.A. (minute) au nom des commissaires [de la Convention en mission dans
le Doubs, Claude Antoine
P
rieur
de la Côte d’Or, Étienne
D
eydier
et lui-même], Bourg 18 novembre 1792, au citoyen
C
hateauneuf
, Résident de la République française à Genève ; 1 page et demie in-fol.
300/400
À
propos du général
M
ontesquiou
-F
ezensac
, commandant de l’Armée des Alpes, décrété d’accusation le 7 novembre par la Convention,
destitué le 9, et soupçonné de s’être enfui en Suisse.
« Vous comprendrez aisément [...] tout l’interet que nous mettons à etre informés de ce qui regarde
M
ontesquiou
et la suite des affaires
dont il etoit chargé. Un sous officier des chasseurs arrivant de Carrouge à Belley nous dit le 14 que le bruit se repandoit que ce général
etoit parti et avoit passé seul de Geneve en Suisse »... Depuis, ils ont appris le décret par « les papiers publics », et une lettre du maréchal
de camp Doraison leur a mandé « que Montesquiou apparemment prevenu quelques heures d’avance s’est evadé par le lac. Il nous est
impossible de rester tranquilles dans l’ignorance des circonstances et des suites d’un pareil evenement, de la sensation qu’il a produite
et à l’armée et dans Genêve, des rapports qu’il peut avoir avec l’objet de notre mission et des mesures qu’il peut nous mettre dans le cas
de prendre pour le bien de la République »...
283.
CHIMIE
.
N
otes
manuscrites, [vers 1792] ; 2 pages et demie in-4 sous chemise titrée.
150/200
«
N
otes
chymiques
»
relatives à l’acide pyroligneux [découvert en 1790 par l’ingénieur et chimiste Philippe
L
ebon
], d’une écriture
non identifée. Comptes rendus sommaires d’expériences, et liste d’« experiences à faire » : « Faire l’acide Pyroligneux »... « Essayer les
combinaisons de l’acide impur, et rectifié », sur la soude, la chaux, le cuivre, l’étain, et différents oxydes... « Faire du verdet avec l’acide
pyroligneux et des lames de cuivre ou de l’oxide brun de cuivre », etc.