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124

296.

Louis-Bernard GUYTON-MORVEAU

. 3

manuscrits

autographes, [1795 ?] ; 3 pages in-4 et 1 page in-12.

400/500

S

ur

les

monnaies

et

le

franc

, documents écrits dans le cadre des travaux de la Commission des Finances et de la Commission des

Monnaies. –

Loi du 28 thermidor, 3

. Cette loi du 15 août 1795 créa l’unité monétaire du franc et fixa la taille et le poids des différentes

pièces. « Art. 1 L’unité monétaire portera le nom de franc. 2, le franc sera divisé en 10 décimes. 3 Le titre et le poids des monnoyes seront

indiqués par les divisions décimales », etc. Du même jour date la « Loi Relative à la fabrication des pieces d’or », dont Guyton donne ici

une version un peu abrégée, en 7 articles (le dernier inachevé) : « 6 Ces pieces auront pour type la figure de la paix unie à l’abondance

avec la légende pain et abondance »... Note sur l’histoire des monnaies : « Léon X à qui on attribue la 1

ère

impulsion pour la perfection

des monnoyes etoit un Médicis »... –

Monnoyage

 : « Jusqu’au regne de Henry II, les especes en France etoient fabriquées au

marteau

. […]

En 1685 l’ingénieur

C

astaing

fit adopter la machine à cordonner ».

297.

Louis-Bernard GUYTON-MORVEAU

.

M

anuscrit

autographe,

Petite monnoie d’argent

, prairial IV (mai-juin 1796) ;

3 pages in-4.

300/400

Ébauche d’un rapport, comme membre de la Commission des monnaies, sur une

proposition

de

fabrication

de monnaie

. Guyton s’y

livre à des calculs où entrent des unités de l’ancien système d’avoirdupois aussi bien que celles du nouveau système métrique (loi du

1

er

août 1793). « Le C

n

M

uller

et comp

e

propose de fabriquer des pièces de 5 decimes et 25 centimes (dix sols et 5

s

) avec un alliage d’argent

et de cuivre blanchi par un procédé particulier. La taille moienne sera de 270 pièces au kilogramme. Le kilogramme = 18 841 grains. [...]

Ainsi la pièce de 5 décimes pèsera 69 grains 77 ou 3 gram 703, ou 37 décigrammes. Cette pièce tiendra moitié de fin ou 34 grains 88

(1 gram. 851) »... Il marque aussi les résultats d’expériences avec un laminoir, un chalumeau, une coupelle etc. « Un fragment [...] s’est

couvert d’un oxide de cuivre noir, qui a enveloppé l’argent »...

298.

Louis-Bernard GUYTON-MORVEAU

. L.A. (minute), Paris 9 messidor IV (27 juin 1796), au président de l’Institut

national des Sciences et des Arts ; 2 pages et demie in-4.

400/500

F

abrication des monnaies

. Projet de pétition des représentants du Peuple, membres de la Commission des finances et de la Commission

des Monnaies, pour demander la création d’une commission scientifique pour analyser les propriétés d’un « nouveau métal blanc de la

composition du C

en

M

uller

 », pour la fabrication d’une monnaie de billon, ainsi que « les avantages et les dangers qui peuvent résulter

de son introduction avec les formes monétaires, et les effets que l’on doit attendre de la circulation de ces pièces concurremment avec

des monnoies à un titre supérieur. Il nous suffit d’apeller l’attention de l’institut sur ces questions, son zêle et ses lumières lui en feront

mieux saisir toute l’étendue que ce que nous pourrions y ajouter »...

Reproduction page précédente

299.

Louis-Bernard GUYTON-MORVEAU

.

M

anuscrit

avec date autographe,

Avis du Conseil des poids et mesures sur

la valeur et le poids des nouvelles monnoies d’or

, 22 fructidor IV (8 septembre 1796) ; 3 pages et demie gr. in-fol.,

cachet encre de

Guyton-Morveau

.

300/400

S

ur

les monnaies

et

le

système

décimal

. Exemplaire de Guyton-Morveau de cet intéressant

Avis

de l’Agence temporaire des poids et

mesures, dont il fut membre, avec les mathématiciens Adrien Legendre et François Gattey, et le statisticien Charles-Étienne Coquebert.

Il étudie le rapport des prix entre les pièces d’or et d’argent au sein du nouveau système décimal et propose notamment la création d’une

pièce de 8 grammes d’or d’une valeur de 25 francs. « Il conviendra de donner à ces nouvelles pieces un nom autre que celui de

franc

d’or

ou de Républicaine, qu’on avoit d’abord adopté ; ce nom est fort indifférent en lui-même. On pourroit prendre celui de

Fleurus

ou

de

Lodi

pour perpétuer le souvenir d’une des plus belles actions des troupes républicaines. Tout ceci est dans la supposition que, pour

se conformer à l’usage reçu en France jusqu’ici, le gouvernement croye devoir fixer, lui-même, un rapport constant de valeur entre les

monnoies d’or et d’argent. Ce qui seroit le plus conforme aux véritables principes du commerce, ce seroit de ne prendre qu’un seul des

deux métaux pour signe des échanges et de laisser les circonstances déterminer la valeur relative de l’autre »...

300.

Charles-Étienne COQUEBERT DE MONTBRET

(1755-1831) consul, administrateur, savant, statisticien et linguiste.

M

anuscrit

en partie autographe,

Observations sur le rapport du C. Prieur concernant les monnoies

, au bureau des

Poids et Mesures 28 ventose VI (18 mars 1798) ; 3 pages in-4, adresse au citoyen Prieur (de la Côte d’Or).

400/500

S

ur

les monnaies

. « Observations » écrites de deux mains, adressées à Claude-Antoine

P

rieur

de la Côte d’Or. [L’Agence temporaire

des poids et mesures, instituée par décret du 7 avril 1795, comptait parmi ses membres les mathématiciens Adrien Legendre et

François Gattey, et le statisticien Charles-Étienne Coquebert.] Après une mise au point concernant le calendrier républicain, le premier

commentateur [François

G

attey

 ?] se réfère à un imprimé, sans doute un projet d’arrêté ou de loi : « Art. II pag. 27 Il y a faute

d’impression sur la tolérance du poids. Art. XVI. On fixe à 30 millions la quantité de monnoie de cuivre que le Directoire pourra

faire fabriquer, cette quantité n’est elle pas trop petite et inférieure de beaucoup à la somme des petites monnoies de cuivre et de

billon actuellement en circulation ? L’aggrandissement de la république est encore une cause à prendre en considération »... D’autres

observations concernent un délai à fixer (art. XXI), la valeur fluctuante d’une monnaie (art. XXV et XXVI), et la valeur des pièces de 30

sous (art. XXIX)… –

C

oquebert de

M

ontbret

, qui prend ensuite la plume, prévoit des problèmes liés à la dépréciation, et propose que les

monnaies soient « un moyen d’instruction pour le peuple, un aliment pour le patriotisme, une récompense pour les grands hommes »,

en consacrant les événements glorieux pour la République. Le changement annuel serait un obstacle au faux-monnayage, et « un moyen

d’encourager l’art important du graveur en médailles si perfectionné chez les anciens et si négligé parmi nous »...