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Breton commence par paraphraser Charles

F

ourier

en disant : « Les terribles événements qui ont signalé la première partie du

vingtième siècle ne sont que des bagatelles en fonction de ceux qui se préparent. Le monde touche à une catastrophe d’un tel ordre

qu’on peut espérer que sa seule appréhension sera de force à imposer la

paix perpétuelle

. Il n’y a rien d’excessif à interpréter ainsi à la fois

le cri d’alarme réitéré des savants atomistes et l’irrésistible mouvement de masse qu’a déclenché le geste symbolique de Garry

D

avis

 »

(qui avait déchiré son passeport)… Breton cite Albert

E

instein

, pour affirmer la nécessité de « changer notre façon de penser » et « refaire

l’entendement humain », malgré « les conformismes de gauche comme de droite », pour aller vers « la

réorganisation de l’humanité sur

une base organique

 », et éradiquer « ce nationalisme ivre et encore avide de sang […] cet impérialisme rival du coca-cola et du marxisme

dénaturé »…

O

n

joint

2 tracts imprimés :

Déclaration de Garry Davis premier citoyen du monde à l’Assemblée générale des Nations Unies le 19

novembre 1948

, avec au dos la

Liste de soutien du cas Garry Davis

, et

Les Surréalistes à Garry Davis

, février 1949, tous deux portant le

nom d’André Breton parmi les signataires.

21.

Joseph CARAGUEL

(1855-?) écrivain. 90 L.A.S., la plupart « Foureau » ou « Boch », vers 1892-1908, à Jules

H

uret

; 262

pages formats divers, qqs adresses et enveloppes (qqs petits défauts ; plus une carte de visite a.s.).

200/250

I

mportante

correspondance

de l’un des « néo-réalistes » interviewés pour l’

Enquête sur l’évolution littéraire

de Jules Huret, et l’un des

plus solides amis du journaliste. Caraguel surnomme Huret « Bouvard » ou « Pécuchet », d’après les personnages du roman de Flaubert,

et signe bon nombre de lettres du nom de leur compère : « Foureau ». Il parle abondamment de la presse, d’éditeurs, de ses déceptions

d’auteur dramatique, de ses lectures ; il critique et commente des articles d’Huret (« le plus Bouvard de tous les Bouvards »), suggère

de nouveaux interviewés, et signale des questions d’actualité qui méritent commentaire – par exemple, en août 1892, un conflit social à

Roubaix : « montrer le désarroi de leurs cervelles, leur incompréhension, leur passion combattive, leur enthousiasme pour des meneurs

vaniteux, suffisants et nuls, découvrir les petites causes personnelles, locales, qui montent, dirigent les uns et les autres. Ce serait, cette

fermentation, le contraste avec le renoncement du Creuzot. Songez à dégager la psychologie, à voir les mobiles vrais. Posez la question

patriotique, internationale. Il y a beaucoup d’étrangers à Roubaix, vous pourriez en interroger. Vous iriez voir des fabricants ; il y en a

de radicaux : interrogez sur leur républicanisme, comment ils l’entendent avec le socialisme. [...] 3 articles : le fabricant, le meneur, le

mené. Prenez des renseignements électoraux »... Etc.

O

n

joint

8 L.A. ou L.A.S. (minutes) d’Huret à des confrères : Ballot, Brisson, Caraguel, Chantavoine etc., et une note autographe sur

une pièce de Caraguel. Plus une l.a.s. à lui adressée de Serge Bassel.

22.

Francis CARCO

(1886-1958). 2 L.A.S., Paris 1935 et

Dax

1938, à Tancrède de

V

isan

, à Lyon ; 1 page in-4, 2 enveloppes,

et demi-page oblong in-12 au dos d’une carte postale illustrée avec adresse.

100/150

7 janvier 1935

. « Mon cher vieux, merci pour ton aimable carte que je trouve en rentrant de Hollande. Je suis ravi à l’idée de te revoir

dans quelques jours »…

3 septembre 1938

. « L’article que tu m’as envoyé me laisse rêveur. Je ne vois pas très bien en quoi…

l’arme

dans

laquelle j’ai servi, joue un rôle quelconque dans le fait d’écrire… En poussant les choses plus loin, j’incline à penser que le grade, lui

aussi, finit par avoir une importance aux yeux de notre confrère… On aura tout vu ! »…

O

n

joint

une lithographie rehaussée à l’aquarelle de

DIGNIMONT

pour les vœux de 1958, avec p.a.s. de vœux à « nos chers Éliane

et Francis ».

23.

Louis-Ferdinand CÉLINE

(1894-1961).

P.A.S.

 ; sur 1 page in-12 (petits défauts et trace de rouille).

300/400

Dédicace sur une page de faux-titre détachée de

Voyage au bout de la nuit

(1932) : « À Monsieur Léon Treich / Hommage de l’Auteur

/ Louis Celine ».

Léon

T

reich

(1889-1974), journaliste et critique, intenta un procès à Céline en 1939 lors de la parution de

L’École des cadavres

, où il

était cité comme juif.

24.

Jean-Jacques CHAMPOLLION-FIGEAC

(1778-1867) bibliothécaire et érudit, frère de l’égyptologue. L.A.S., Paris 30

octobre 1845, à M. Aubenas ; 1 page in-8 à en-tête

École Royale des Chartes

, adresse.

100/150

« Mr de

S

inner

dont vous connaissez les savants travaux, a besoin de savoir dans l’intérêt de la ville de Bâle où en est la demande faite

par cette ville d’un exemplaire de la

Collection orientale

 »…

O

n

joint

une L.A.S. d’Heinrich Julius

K

laproth

(1783-1835, orientaliste allemand), à Jules Renouard (1 p. in-8, enveloppe), envoyant

quelques autographes à un collectionneur.

25.

René CHAR

(1907-1988). L.A.S., 18 septembre 1958 ; 1 page in-4 à son adresse

4 rue de Chanaleilles

.

150/200

Sur un projet d’exposition du peintre Pierre

C

harbonnier

« Je vous remercie pour Charbonnier. Bien sûr, il faut voir si son

œuvre vous touche, comme elle me touche, ensuite si le projet d’exposition dont je vous ai entretenu est par vous réalisable, etc. […]

Charbonnier est la modestie même. Il vous présentera ses œuvres et répondra à vos questions avec la plus entière bonne foi. Je n’ai pu

que me reposer assez mal cet été à L’Isle. Le tourisme amène désormais dans le pays des gens curieux et turbulents »…

Littérature