4
6.
Émile AUGIER
.
Paul Forestier, comédie en cinq actes, en vers
(Paris, Michel Lévy, 1868) ;
Madame Caverlet, pièce en quatre
actes, en prose
(Paris, Calmann Lévy, 1876) ; 2 vol. in-8, reliures de l’époque demi-chagrin violet (dos passé).
100/150
É
ditions
originales
, avec envois autographes à
L
abiche
,
sur le faux-titre : « à Eugène Labiche son ami E. Augier », et sur la page de
garde : « à Eugène Labiche son ami et collaborateur E. Augier ».
O
n
joint
son
Théâtre complet
(Paris, Calmann Lévy, 1881) ; 6 vol. in-12, demi-reliure de l’époque chagrin bleu, dos ornés, têtes dorées.
Édition collective, avec
envoi
autographe en tête du 1
er
volume : « à André Labiche souvenir affectueux de son vieil ami E. Augier 15
février 1882 ».
7.
Jules BARBEY D’AUREVILLY
(1808-1889). L.A.S., Hôtel Granval Dimanche 23 [décembre 1877], à Victor
L
alotte
;
3 pages in-8, enveloppe (timbre découpé, cachet de cire rouge à la devise
Trop tard
).
400/500
S
ur
les droits de
ses
B
as
-B
leus
.
« J’étais endormi sur votre bonne lettre, quand une lettre de Nicolardot est venue très désagréablement
me réveiller. Il me mande qu’Amyot
est allé chez Palmé et qu’il y a dit : qu’il allait me faire un procès
en police correctionnelle pour
stellionnat
. C’est odieux et profondément bête. Mais il faut croire à la bêtise humaine, parce que c’est ce qu’il y a au monde de plus
commun ». Il voudrait savoir ce qu’il en est. « Dans tous les cas, nous sommes à l’abri, je pense, de cette ignoble accusation. J’étais de la
plus entière bonne foi, en vendant à Palmé,
après les refus
du père Amyot de prendre mes
bas-bleus
,
– refus répétés avant sa faillite.
M.
Nicolardot, lui-même, qui était souvent mon intermédiaire auprès du père Amyot, lui a,
comme moi
, souvent proposé le manuscrit des
bas bleus
, et Amyot lui a finalement répondu : que j’étais libre de faire des
Bas bleus tout ce que je voudrais
[…] Cependant, et quelques
armes que nous ayons, cette idée
du procès en stellionat
est pour moi une inquiétude. Rassurez-moi »…
Correspondance générale
, t. VIII, p. 135.
8.
Jules BARBEY D’AUREVILLY
.
L.A.S.
« J.B. d.A. » (minute), [mai 1878, à Hippolyte
T
aine
] ; 2 pages in-8 à sa devise
Never more
.
400/500
B
elle
lettre
au
sujet
de
L
a
R
évolution
de
T
aine
(tome I, second volet des
Origines de la France contemporaine
).
« Je suis très heureux de vous avoir rendu justice et j’aurai du bonheur à vous la rendre toujours. […] Vous ne voulez être à mes yeux
ni matérialiste ni athée. Vous êtes l’homme du développement scientifique, tout simplement, le meilleur des bons enfants scientifiques.
Vous n’êtes point hostile aux choses religieuses – pourquoi le seriez-vous ? – et vous poussez même la bonté jusqu’à trouver dans le
Darwinisme un petit péché originel, à notre usage, et qui doit nous faire, à nous autres, honneur et plaisir. […] Je vous trouve aimable,
Monsieur, mais vous ne m’avez convaincu que de cela. J’ai beau me monter la tête en vous lisant, votre Adam-loup ou singe à qui la
civilisation tond le poil et gratte la peau pour en faire un homme, ne ressemble pas du tout au mien à qui on n’a pas appris à marcher
progressivement sur ses pieds de derrière et qui (peut-être pour cela) est tombé de toute sa hauteur, l’imbécile ! Et resterait par terre, si
la Religion ne le remettait pas sur les pieds ! »….
Correspondance générale
, t. VIII, p. 153.
9.
Maurice BARRÈS
(1862-1923). 4 L.A.S., 1900-1916 ; 7 pages et demie in-8, 2 enveloppes.
100/150
[23 septembre 1900]
, à Edmond
P
ilon
: « j’ai déjà eu une jeune femme dans le temps qui me demandait un quatrain ou l’analyse pour le
vin
M
ariani
. […] Je suis sûr que vous êtes de mon avis et que vous avez le plus parfait mépris, intellectuel s’entend, pour ces dégradés
qui boivent à la bouteille des pharmaciens et font les plaisantins dans ses volumes prospectus »…
13 octobre 1900
, à Georges
G
rappe
,
le remerciant pour son témoignage « qui me parvient après beaucoup de détours »…
1
er
août 1903
: « Je ne résiste pas à la pente de vous
dire que vos
sœurs inspiratrices
n’auront point de meilleur lecteur que moi. Ce petit livre que vous me paraissez commencer depuis des
années je me proposais de l’écrire et j’en amassais trop lentement les matériaux. […] Vous m’aiderez à le rêver de plus près »…
Paris 5
novembre 1916
, à Georges
H
oog
: « Vous me dites ces choses charmantes, où je vois les éléments d’un article bien curieux, voulez-vous
que je sois ainsi votre collaborateur ? »…
O
n
joint
3 envois et une carte de visite de Mme Barrès.
10.
Maurice BARRÈS
. P.A., [1922 ?] ; 1 page in-4 à en-tête de la
Chambre des Députés
.
100/120
« Pourquoi ai-je écrit le
Jardin sur l’Oronte
? Mais après les années noires, n’ayant pas quitté Paris depuis juillet 1914, n’était-il pas
naturel que je voulusse m’offrir un plaisir, écrire un poème d’or, d’argent et d’azur, me donner un concert au jardin ? » Il rappelle qu’il a
fait un cours à l’Université de Strasbourg « sur le
Génie du Rhin
. Dans le même esprit, je veux parler de la Syrie. Même souci d’orienter
les imaginations vers les horizons de la victoire ».
O
n
joint
2 L.A.S. de Barrès, renonçant à être candidat, et remerciant pour des « memoranda » ; 2 lettres de sa femme Paule (1925-
1930) ; et 2 L.A.S. de son fils Philippe Barrès à Émile Buré (1930), à propos de l’œuvre de son père
11.
Henry BECQUE
(1837-1899). 3 L.A.S. ; 5 pages in-8 ou in-12.
200/300
« Ce que vous me demandez pour
La Parisienne
on me l’a demandé autrefois pour
Les Corbeaux
. Mes amis littéraires auraient désiré
comme un programme de l’art dramatique nouveau. Je n’ai ni la force ni le goût de l’écrire. [...] J’ai toujours résisté à la tentation et vous
savez si elle est grande pour un auteur, de parler de moi, de défendre mes ouvrages, de les appuyer sur des théories qui m’intéressent
mais sans me convaincre »... – Il se réjouit de la bonne nouvelle que son amie lui a annoncée : « Voici ce que je vous propose, de venir
dîner avec moi samedi et de faire la lecture avant le dîner. Entendez-vous avec Paul
A
dam
que j’aurais beaucoup de plaisir à connaître »...
– « Je ne sais plus pourquoi ma comédie
L’Enlèvement
figure parmi mes autres ouvrages. Elle n’a jamais été imprimée, ce n’est pas assez
de dire qu’elle m’appartient, elle n’existe plus »...
O
n
joint
un manuscrit autographe signé de Lucien
M
uhlfeld
,
article sur
La
Parisienne
de Becque, représentée au Théâtre Antoine
(1899), qui est un chef-d’œuvre, mais dont il critique sévèrement la mise en scène et les interprètes (10 pages petit in-4).