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148.
André de RICHAUD
.
La Barette rouge
(Paris, Grasset, 1938) ; in-12, broché (couverture de remplacement,
mouillures et salissures aux premières et dernières pages).
400/500
É
dition originale
, enrichie de 7
dessins originaux
de l’auteur (têtes et personnages, au crayon, au stylo bille, un rehaussé
aux crayons de couleur), et d’un bel
envoi
a.s. à l’acteur Roger
D
umas
(1932-2016, qui jouera en 1953 dans
Les Reliques
au Vieux-Colombier) : « Pour Roger Dumas qui s’obstine à jouer (d’ailleurs pas si mal, hé !) les petits voyous de mon
théâtre. Avec espoir qu’il en jouera les “grands” voyous et la tendre amitié de Richaud ».
O
n
joint
un exemplaire de 3
e
édition avec
envoi
a.s. : « Pour Henriette et André Gomez [
G
omès
] qui aime le pays de
La Barette rouge
. Avec toute l’amitié de Richaud ».
149.
André de RICHAUD
. 3 L.A.S., [1942], à Georges
R
ibemont
-D
essaignes
; 1 page in-4 à l’encre rouge, 2 pages
et demie in-8 à l’encre bleue, et 2 pages in-8 à l’encre noire (quelques légers défauts).
700/800
“La Ferrane”, Ollioules (Var), [début 1942]
. Il est démobilisé depuis juillet 1939 et est à Toulon après Auch et Cap
d’Antibes. Il a rompu avec Jeanne Léger : « C’est fini depuis quelques temps. Je devenais neurasthénique. Maintenant
je suis seul ici et je travaille pour la Radio. Je suis à un grand roman
Le Mauvais
, impubliable ». Il parle des difficultés à
faire jouer sa pièce
Carmen
. Il parle ensuite de ses amis : il a vu Baron, a des nouvelles de Fraigneau. A Auch, il a été
« démobilisé avec Roger Lannes, Sauguet, Jean Marais (bien rigolé là-bas). Vitrac est à Nice, pas vu. J’ai été très abîmé
par la mort de Levanti que j’aimais beaucoup [...] Marseille très vivante : plein d’acteurs, juifs etc... avec Ballard qui
croit que c’est à cause de lui que tout le monde s’est groupé à Marseille – c’est Deux Magots-Weber-Graff-Coupole.
Tout le monde porte beau comme avant mais tout le monde, au fond, crève de faim avec plus ou moins de bonne
humeur. Marcel Duchamp, Fels y sont. Léger, Milhaud : Amérique »... –
[Mai 1942]
, au sujet d’une pièce que Ribemont-
Dessaignes veut lui envoyer… Il revient sur son séjour à Auch en juillet-décembre 40, « les mois les plus heureux de ma
vie […] Qu’est-ce qu’on se tapait comme foie gras et armagnac. J’y étais avec Jeanne Léger. Nous nous revoyons en
amis »... Puis il relate l’épisode de la vente de sa maison d’Althen par son frère, « mauvaise affaire grâce à sa connerie
[...] Je me console aussi d’avoir écrit
l’Amour fraternel
»... I1 va habiter Mougins où Jeanne Léger doit lui apporter
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Jeudi 20 juin 2019 à 14 heures