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je n’entends plus parler de
C
rebillon
le fils ; j’ignore s’il a fait quelque nouvelle ouvrage. Les Poesies sacrées de M.
Le Franc paroissent depuis 8 jours en 8°. M. Le Franc n’est que l’Académie de Montauban dont il est le soutien, et
n’a point l’ambition d’etre de nos academies de Paris ; son seul titre, est
premier President de la Cour des Aydes à
Montauban
»…
O
n
joint
une L.A.S. « Racine fils » du fils de Louis, Jean (1734-1755), à sa sœur Anne, Mme Louis Grégoire Mirleau de
Neuville, Paris 17 janvier 1749.
135.
Raymond RADIGUET
(1903-1923).
P
oème
autographe,
Colin-maillard
, et L.A.S. d’envoi à Georges A
uric
,
mercredi [24 septembre 1919] ; 1 page petit in-4 chaque sur papier chamois.
1 000/1 500
Poème de trois quatrains :
« Craignons de marcher sur le sable
Indiscret plus qu’il ne le faut
Aline poupée incassable
Comme elle soyons sans défaut »…
Il est désolé de savoir Auric malade : « Ainsi nous apprenons qu’il ne faut pas jouer avec le feu et ne pas entrer au Val
de Grâce à moins d’être malade ». Il joint ce « poème auquel j’attache bien peu d’importance »…
Reproduit page précédente
136. [
Ernest RENAN
(1823-1892)].
Joseph-Hippolyte GUIBERT
(1802-1886) prélat, archevêque de Tours puis
de Paris. L.S., Tours 12 novembre 1857, à Jean-Baptiste
V
aillant
, ministre de l’Instruction publique par
intérim ; 2 pages et quart in-fol., en-tête
Archevêché de Tours
.
100/120
T
rès
intéressante
lettre
«
personnelle
»
contre
E
rnest
R
enan
.
Ayant appris que Renan était proposé pour la chaire de langue hébraïque au Collège de France, il a relu ses écrits et
y dénonce « des doctrines subversives de toute religion, et d’autant plus dangereuses, qu’elles sont présentées sous
des formes assez brillantes et avec une feinte modération ». Cette nomination « serait un scandale aux yeux de tous
les hommes religieux », et une dangereuse tribune : « son enseignement sera une attaque plus ou moins dissimulée
contre la révélation »...
137.
Jules RENARD
(1864-1910). 5 L.A.S., 1899-1900, à Louis
P
aillard
; 7 pages in-8.
400/500
C
orrespondance
amicale
adressée au journaliste et écrivain Louis
P
aillard
(1876-1946), qui vivait à Corbigny, non loin
du village de Chaumot dont Jules Renard fut élu conseiller municipal avant de devenir maire de Chitry. Louis Paillard a
écrit un article sur son ami Jules Renard en 1907. Il était aussi lié à Henri Bachelin.
Paris 9 juin 1899
. Il le remercie de son envoi : « J’espère que vous n’êtes à Menton que pour votre plaisir et que vous
serez bientôt à Corbigny, d’où vous viendrez souvent me voir à Chaumot, à partir de la semaine prochaine »...
Chaumot
27 juillet 1899
, le priant de lui passer un numéro de
L’Écho de Paris
…
18 août 1899
[lors du procès Dreyfus à Rennes
(Paillard était antidreyfusard)] : « Je pense que vous êtes de retour et j’espère bien que vous ne me croyez pas
désolé
au point de ne plus venir me voir »...
Chaumot 22 septembre 1900
, amusante lettre s’interrogeant sur la présence du
maire de Corbigny, M.
G
uillemain
de
T
alon
, au Banquet des Maires : « Si M. de Talon n’a pas voulu aller à Paris, il nous
a trompés en nous jouant la comédie de son départ. S’il n’a pas
pu
(pour cause de coliques, paraît-il), il aurait dû nous
prévenir et déléguer l’adjoint – ou moi. […] Que votre nationalisme se réjouisse d’abord de la bonne farce, et que votre
loyalisme m’aide ensuite à éclaircir ce petit mystère ». Il fait suivre sa signature des mentions : « Conseiller municipal de
Chaumot (oui, oui.) Chevalier de la légion d’honneur (parfaitement) »…
26 septembre 1900
: « Peut-être fera-t-il beau
demain jeudi. Voulez-vous que nous essayons d’aller à Clamecy ? »…
O
n
joint
une L.A.S., Paris 18 janvier 1908, au directeur de l’Argus de la Presse.
Reproduit page précédente
138.
André de RICHAUD
(1907-1968). 14 L.A.S. avec un
dessin
et un
poème
, 1928-1968, à Joseph
D
elteil
;
24 pages formats divers dont 3 cartes postales, enveloppes et adresses.
1 500/2 000
B
elle
correspondance
témoignant
de
l
’
indéfectible
amitié qui
liait
l
’
auteur
de
la
V
ie
de
S
aint
D
elteil
et
son modèle
.
Les lettres avaient été pieusement conservées par Delteil, qui mentionnait le nom de Richaud sur les enveloppes. Il y
a joint un émouvant dossier concernant le décès de son ami.
Aix 13 février [1928 ?]
(au dos d’une carte postale du Théâtre antique d’Arles),
dessin
original à l’encre noire, portrait
de Delteil coiffé d’une auréole et légendé : « Vierge et martyr. Saint-Delteil ora pro nobis ». [Delteil a collé au dos
une petite attache pour pouvoir accrocher ce dessin au mur]. –
[1929]
. Richaud n’a rien reçu de la Nouvelle Société
d’Édition [qui a publié
Vie de Saint Delteil
] ni de Grasset : « Je suis emmerdé, mais emmerdé !... Il me faudrait pourtant
vite l’argent de la N.S.E ! A-t-on envoyé de Carcassonne les renseignements à Bosco au sujet du vin ? [...] je fais une
pièce très rigolote [
Village
], mais je n’ai aucun courage »... [au dos, notes de Delteil sur les courses de chevaux.] –