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48

je n’entends plus parler de

C

rebillon

le fils ; j’ignore s’il a fait quelque nouvelle ouvrage. Les Poesies sacrées de M.

Le Franc paroissent depuis 8 jours en 8°. M. Le Franc n’est que l’Académie de Montauban dont il est le soutien, et

n’a point l’ambition d’etre de nos academies de Paris ; son seul titre, est

premier President de la Cour des Aydes à

Montauban

 »…

O

n

joint

une L.A.S. « Racine fils » du fils de Louis, Jean (1734-1755), à sa sœur Anne, Mme Louis Grégoire Mirleau de

Neuville, Paris 17 janvier 1749.

135.

Raymond RADIGUET

(1903-1923).

P

oème

autographe,

Colin-maillard

, et L.A.S. d’envoi à Georges A

uric

,

mercredi [24 septembre 1919] ; 1 page petit in-4 chaque sur papier chamois.

1 000/1 500

Poème de trois quatrains :

« Craignons de marcher sur le sable

Indiscret plus qu’il ne le faut

Aline poupée incassable

Comme elle soyons sans défaut »…

Il est désolé de savoir Auric malade : « Ainsi nous apprenons qu’il ne faut pas jouer avec le feu et ne pas entrer au Val

de Grâce à moins d’être malade ». Il joint ce « poème auquel j’attache bien peu d’importance »…

Reproduit page précédente

136. [

Ernest RENAN

(1823-1892)].

Joseph-Hippolyte GUIBERT

(1802-1886) prélat, archevêque de Tours puis

de Paris. L.S., Tours 12 novembre 1857, à Jean-Baptiste

V

aillant

, ministre de l’Instruction publique par

intérim ; 2 pages et quart in-fol., en-tête

Archevêché de Tours

.

100/120

T

rès

intéressante

lettre

« 

personnelle

 »

contre

E

rnest

R

enan

.

Ayant appris que Renan était proposé pour la chaire de langue hébraïque au Collège de France, il a relu ses écrits et

y dénonce « des doctrines subversives de toute religion, et d’autant plus dangereuses, qu’elles sont présentées sous

des formes assez brillantes et avec une feinte modération ». Cette nomination « serait un scandale aux yeux de tous

les hommes religieux », et une dangereuse tribune : « son enseignement sera une attaque plus ou moins dissimulée

contre la révélation »...

137.

Jules RENARD

(1864-1910). 5 L.A.S., 1899-1900, à Louis

P

aillard

 ; 7 pages in-8.

400/500

C

orrespondance

amicale

adressée au journaliste et écrivain Louis

P

aillard

(1876-1946), qui vivait à Corbigny, non loin

du village de Chaumot dont Jules Renard fut élu conseiller municipal avant de devenir maire de Chitry. Louis Paillard a

écrit un article sur son ami Jules Renard en 1907. Il était aussi lié à Henri Bachelin.

Paris 9 juin 1899

. Il le remercie de son envoi : « J’espère que vous n’êtes à Menton que pour votre plaisir et que vous

serez bientôt à Corbigny, d’où vous viendrez souvent me voir à Chaumot, à partir de la semaine prochaine »...

Chaumot

27 juillet 1899

, le priant de lui passer un numéro de

L’Écho de Paris

18 août 1899

[lors du procès Dreyfus à Rennes

(Paillard était antidreyfusard)] : « Je pense que vous êtes de retour et j’espère bien que vous ne me croyez pas

désolé

au point de ne plus venir me voir »...

Chaumot 22 septembre 1900

, amusante lettre s’interrogeant sur la présence du

maire de Corbigny, M.

G

uillemain

de

T

alon

, au Banquet des Maires : « Si M. de Talon n’a pas voulu aller à Paris, il nous

a trompés en nous jouant la comédie de son départ. S’il n’a pas

pu

(pour cause de coliques, paraît-il), il aurait dû nous

prévenir et déléguer l’adjoint – ou moi. […] Que votre nationalisme se réjouisse d’abord de la bonne farce, et que votre

loyalisme m’aide ensuite à éclaircir ce petit mystère ». Il fait suivre sa signature des mentions : « Conseiller municipal de

Chaumot (oui, oui.) Chevalier de la légion d’honneur (parfaitement) »…

26 septembre 1900

 : « Peut-être fera-t-il beau

demain jeudi. Voulez-vous que nous essayons d’aller à Clamecy ? »…

O

n

joint

une L.A.S., Paris 18 janvier 1908, au directeur de l’Argus de la Presse.

Reproduit page précédente

138.

André de RICHAUD

(1907-1968). 14 L.A.S. avec un

dessin

et un

poème

, 1928-1968, à Joseph

D

elteil

;

24 pages formats divers dont 3 cartes postales, enveloppes et adresses.

1 500/2 000

B

elle

correspondance

témoignant

de

l

indéfectible

amitié qui

liait

l

auteur

de

la

V

ie

de

S

aint

D

elteil

et

son modèle

.

Les lettres avaient été pieusement conservées par Delteil, qui mentionnait le nom de Richaud sur les enveloppes. Il y

a joint un émouvant dossier concernant le décès de son ami.

Aix 13 février [1928 ?]

(au dos d’une carte postale du Théâtre antique d’Arles),

dessin

original à l’encre noire, portrait

de Delteil coiffé d’une auréole et légendé : « Vierge et martyr. Saint-Delteil ora pro nobis ». [Delteil a collé au dos

une petite attache pour pouvoir accrocher ce dessin au mur]. –

[1929]

. Richaud n’a rien reçu de la Nouvelle Société

d’Édition [qui a publié

Vie de Saint Delteil

] ni de Grasset : « Je suis emmerdé, mais emmerdé !... Il me faudrait pourtant

vite l’argent de la N.S.E ! A-t-on envoyé de Carcassonne les renseignements à Bosco au sujet du vin ? [...] je fais une

pièce très rigolote [

Village

], mais je n’ai aucun courage »... [au dos, notes de Delteil sur les courses de chevaux.] –