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Lisores par Vimoutiers [début 1937]

, proposant ses services pour la pièce de théâtre de Delteil [

Le Grand Prix de Paris

ou Hippolyte

] qu’il a donnée à lire à Crornmelynk. Fernand

L

éger

qui hébergeait Richaud a ajouté : « On fera pour le

mieux. Patience. Amicalement à vous deux. F. Léger ».

[1947]

, après la parution de

Jésus II

 : « nous parlons de vous comme on parle d’un petit saint comme vous – Le Jésus

trois. Inutile de vous dire que votre André a un léger verre dans le nez ». Un libraire voulait lui acheter les lettres de

Delteil : « Quel con ! » Il songe à une anthologie de Delteil : « Dans vos livres, c’est comme si on se promène dans

une grande forêt. Les écureuils tournent sous la lune, une pomme de pin dans les mains »... –

[Paris 6.X.1949]

. Il va

souvent voir « ma future vedette pour ma prochaine pièce : Madeleine

R

obinson

. Je travaille. Je fais des articles pour

la croûte et du roman et du théâtre pour la mie »... –

[26.XI.1949]

. « Vos lettres viennent à moi comme des poèmes.

Pour moi comme des lézards, des feuilles de vigne et tout et tout... » ; projet de festival Richaud-Sauguet… –

Hôpital

de la Salpêtrière [1952 ?] 

: « Dans la première partie de ma vie vécue on me prédisait la mort parce que je buvais trop;

dans la seconde, j’ai failli mourir de ne pas manger »... Il signe « Dédé des Canettes », et joint à sa lettre un

poème

,

A

Joseph Delteil

(4 quatrains en alexandrins) : « Ça va de pis en pis comme dit la fermière […] Enfin bref, mon Joseph,

me voila à l’ostau »….

1967

.

Notre-Dame-de-la-Rouvière (Gard) [3.VII]

, au sanatorium : « le poumon, l’âge et ce fameux petit oiseau dont

on a souvent parlé sans le voir (comme celui du photographe) m’ont conduit pour quelque temps dans ce charmant

pays »... –

[19.VII]

 : « en septembre il m’aura fallu 35 ans environ pour aller du “Petit S

t

Benoit” à vous. Ça en fait des

croisades, des coquilles, des pèlerinages; des bourdons assouvis et des gourdes vidées. Plusieurs croisades : des Pierre

Cucupietre et des Pierre Cucularge rencontrés »... Il donne des nouvelles de sa santé, s’inquiète pour l’éditeur Robert

M

orel

(qui est allé s’installer à Forcalquier) : « On emprunte des sous aux normands ; on convainct les bretons ; on

baise les corses ; on embrasse les zoulous mais on ne dompte pas les bas-alpins »... –

[23.IX]

 : « Ne viendrez-vous pas

vous faire embrasser avant qu’il fasse froid et noir ? »… –

[7.XI]

, évoquant leurs futures retrouvailles : « je me prépare à

cette grande joie qui m’émeut moi aussi »... –

[23.XI]

. Richaud l’attend toujours et a même rêvé de lui. Son bel interne

«

m

’a tué

une

lièvre (Comtat) que nous mangeons ce soir à la poivrade. Vive la lièvre ! Vive François d’Assise. Vive le

Jas… Vive le chateauneuf et la truffe. Et merde pour le vice-roi du Pérou ! »... –

[2.XII]

. « Je travaille allègrement pour

Morel. Des

Souvenirs imaginaires

où vous aurez la place que vous méritez »… – Vœux d’« André le Fada » pour Joseph

et Caroline…

O

n

joint

un petit dossier intitulé par Delteil

Mort André de Richaud

 : Delteil a pieusement rassemblé 23 coupures

de presse relatives au décès de Richaud avec un petit mot autographe de ce dernier, et six papiers (enveloppes

découpées, papiers collés) couverts de notes de Joseph

D

elteil

relatives à la mort de Richaud, dont un brouillon de

lettre à Robert Morel (5.10.1968).

Jeudi 20 juin 2019 à 14 heures