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42

Le manuscrit se présente comme une mise au net soignée, probablement destinée à une dactylographie ; de la

première écriture appliquée de Montherlant, il apparaît comme une version intermédiaire, parfois retravaillée, qui

présente un

texte

très

différent

de

l

édition

. Il se compose de séquences parfois incomplètes, certaines paginées,

d’autres non, qui, réunies, forment un texte à peu près cohérent, sans la « Conclusion » qui a été ajoutée dans l’édition.

Une première séquence, paginée 1-29, donne les chapitres I à III (ce dernier incomplet de la fin) : « La petite chambre

était au faîte du collège. Par la fenêtre ouverte, André regarda »… – 5 pages donnent la fin du chap. III (Pléiade p.

75-78) : « Il déboucha. Dans leur mignonne cour, enclavée comme un petit lac alpestre au milieu des buissonnets

prévenants, les cinquième jouaient »… – III.

Le Chemin des écoliers

(paginé 1-19, incomplet), seul élément titré du

dossier, composé de papiers différents et plus raturé que les autres chapitres, constitue une digression à partir d’une

réplique du pion : « Ne dis pas que ce sera dur. Ce sera terrible. » Les réflexions qui suivent, sur les inadaptés produits

par la Guerre, l’enfance, la comparaison de l’âme de l’enfant à celle du soldat, l’homme et l’humanité etc., seront

écartées de la version finale. « Ce chemin des écoliers, si c’était au pied de la lettre le chemin des écoliers ? Vers la

Jérusalem de l’âme, si les Hosannas sortaient des mêmes bouches »… – La fin du texte, chapitres IV à VII, se présente

en six séquences à pagination discontinue dont le découpage ne correspond pas à celui des chapitres : pag. 1-11

(Pléiade, p. 79-84), 1-6 (Pl. 84-87), 1-6 (Pl. 86-89), 1-7 (Pl. 89-90, texte ici plus développé),1-3 (Pl. 91-92), 1-9 (Pl. 92-93).

La présente version de la

Gloire

comporte moins de dialogues que celle publiée, et de nombreux développements

qui disparaîtront avant publication. Elle est aussi marquée par une plus grande religiosité. À titre d’exemple de ces

différences, ces lignes sans rature, mais inédites, de la fin du deuxième paragraphe, consacré à la vue depuis une

chambre de l’internat : « Mais pas plus qu’aucun regard ne pouvait discerner le mouvement sous les arbres, aucun

cœur n’en pouvait savoir le cœur. Seul l’Esprit de Dieu, volant au dessus de tout cela comme il volait au-dessus des

eaux, savait la fièvre inépuisable qui battait sous la règle impassible comme une phalène sous la paume refermée »

(p. 2)… Ou encore, l’impression que produit sur le narrateur la vue d’un élève : « Dieu transparaissait doucement à

travers son visage comme une lampe au travers d’un abat-jour » (p. 8). Citons aussi la chute de la section I, qui consiste

en une référence à Barrès, plus brève, et plus brutale dans le manuscrit : Barrès constate « le même fait dont témoigne

ma petite jouissance à ces

Ave

, celui que déjà je vous ai fait entendre sous le mythe de l’enfant qui-fait-entrevoir-des-

possibilités : à savoir que ce collège possède une “jouissance excitatrice de vie.” » (p. 16-17).

O

n

joint

deux fragments d’un autre manuscrit de jeunesse relatif à l’enfance (9 pages in-4 sur papier ligné, paginés

5-7 et 9-14) : mise au net présentant des ratures, corrections et additions.

125.

Henry de MONTHERLANT

.

M

anuscrit

autographe, signé en plusieurs endroits, avec insertion de fragments

dactylographiés, photocopiés ou découpés d’imprimés, [

Garder tout en composant tout : 1924-1972

] ;

368 ff. in-4.

5 000/7 000

M

anuscrit

complet

de

ce

recueil

composé

de

fragments

de

carnets

et

de

manuscrits

d

articles

et

lettres

ouvertes

, réuni par

Jean-Claude et Yasmina Barat qui en donnèrent une édition en 2001, dans « Les Cahiers de la

NRF

» de Gallimard, avec

le sous-titre :

carnets inédits, derniers carnets

.

124

… / …