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Conducteur
, Duce ou Führer, mais aussi [...] le protecteur de son peuple et l’arbitre entre les forces qui s’y affrontent [...]
assez haut au dessus de tous les intérêts pour n’en servir aucun. La véritable dignité, la véritable efficacité, la véritable
humanité du pouvoir ne sont que dans la monarchie »...
120.
François MAURIAC
(1885-1970). L.A.S., Argelès [9 avril ? 1919], à Henry de
M
ontherlant
; au dos d’une
carte postale illustrée avec adresse.
200/250
La revue
Les Écrits Nouveaux
lui a fait « le même tour en publiant une nouvelle de moi, sans épreuves dans leur
numéro de mars. D’où coquilles grandes comme des bénitiers. […] je suis enchanté que vous paraissiez à la
N.R.F
.,
je vous ai toujours dit que c’était là le milieu qui vous convenait.
Essayez de publier là votre livre
.
Les Écrits Nouveaux
repris par la
Société littéraire de France
vont devenir aussi très importants : j’y vais donner
La Chair et le Sang
, roman
que j’achève »…
O
n
joint
une L.A.S. « M » (minute) de Montherlant à F. Mauriac (1 p. in-12). « Pourquoi ne pas nous en tenir à ce que je
vous disais ? Mais comment pouvez-vous parler d’“habitudes” ! Qui se tient plus à l’écart que moi ? et qu’est-ce donc
que cet “arrivisme” qui consiste à trembler parfois de la tentation de ruiner d’un coup sa vie ? En vérité c’est ma seule
force que d’être celui dont la situation peut crouler entre la veille & l’aube, & qui accueillera cela comme un bienfait
de Dieu et sa vraie vie retrouvée »…
121.
Prosper MÉRIMÉE
(1803-1870). L.A.S. « P
r
Mérimée Inspecteur g
al
des Monuments historiques », Paris
4 août 1848, à Philippe-Auguste
J
eanron
« Directeur général des Musées nationaux » ; 3 pages in-4.
500/600
I
ntéressante
lettre
inédite
concernant
les
statues
de
l
’
abbaye
de
F
ontevrault
.
Le Ministre de l’Intérieur reçoit des réclamations « au sujet des statues des Plantagenêts, déposées autrefois dans
l’église de Fontevrault, et depuis remises par le directeur de la maison de détention à l’Intendant de la Liste civile. Que
sont devenues ces statues ? » Difficile de le savoir : l’Intendant de la Liste civile lui a dit que ces statues étaient passées
dans les Ateliers du Louvre puis transportées à Versailles, ou le seront sous peu. Versailles n’ayant pas connaissance de
ces monuments, elles sont peut-être encore aux Ateliers du Louvre. Mérimée en fait la liste : « Henri II Roi d’Angleterre.
Richard Cœur de Lion. Aliénor de Guienne femme de Henri II. Élisabeth d’Angoulême femme de Jean-Sans-Terre.
La statue d’Aliénor est de bois, les autres de pierre. Toutes grandes comme nature, couchées sur le dos, peintes et
dorées, légèrement mutilées. Richard Cœur de Lion a une robe bleue et un manteau rouge. Une main est cassée. Le
travail est celui du XIII
e
siècle et l’exécution assez remarquable »… Il en profite pour demander une carte d’étude pour
le Musée du Louvre : « je vous serais bien obligé de me fournir le moyen d’admirer souvent les chefs d’œuvre sous
votre garde »…
Reproduit page 39
122.
Adam MICKIEWICZ
(1798-1855).
N
ote
autographe sur une enveloppe, avec P.A.S. de son fils Ladislas
Mickiewicz, 15 septembre 1878 (enveloppe 12 x 17,5 cm, déchirée sur un côté sans toucher le texte).
250/300
« Listy Prywatne » (lettres privées). Son fils a ajouté : « Je certifie que les mots ci-dessus sont de l’écriture d’Adam
Mickiewicz, mon père »… Au-dessous, numéro d’inventaire : « Sztuk 26 ».
123.
Frédéric MISTRAL
(1830-1914). 3 L.A.S., Maillane 1879-1883, à son traducteur Constant
H
ennion
, à Tours ;
au dos de cartes postales ou de cartes de visite, une adresse, 2 enveloppes (2 timbres-poste découpés,
sans perte de texte).
150/200
20 mai 1879
. « J’accepte avec reconnaissance la dédicace que vous voulez bien mettre en tête de votre traduction »
[
La Mireille de Mistral
, mise en vers français]…
5 janvier 1880
. Remerciements pour sa photographie ; il n’en a plus une
seule de lui-même. « La traduction de
Mireille
par le président Rigaud vient de paraître : sous petit format, prix 5 fr.
chez Hachette. Il y aura toujours place pour la vôtre : les générations d’acheteurs se succèdent vite. Il s’agit de trouver
un éditeur »…
28 décembre 1883
. « J’ai reçu enfin les
Fleurs félibresques
. Merci pour cette nouvelle épître aux Gentils,
où j’ai mes trois versets fort gentiment tournés. Je voudrais que ce livre se vendît, pour vous dédommager de vos
sympathiques efforts. Quoi qu’il arrive, votre nom est attaché au cycle félibréen,
gloria !
»…
O
n
joint
2 extraits d’
Alizia Pauli
de Paul
F
éval
(copie manuscrite et supplément de
La Semaine
, 1848).
124.
Henry de MONTHERLANT
(1896-1972).
M
anuscrits
autographes pour
La Gloire du collège
, [1916 ?] ;
93 pages in-fol. ou in-4.
1 500/2 000
I
ntéressant
manuscrit
de
jeunesse
,
version
primitive
de
L
a
G
loire
du
collège
. [
La Gloire du collège
fut recueillie dans
La Relève du matin
, premier livre de Montherlant, publié à compte d’auteur en 1920 par la Société littéraire de
France. Ce texte, un des tout premiers de Montherlant, daté « Août 1916 » dans l’édition, est à la fois une nouvelle,
une évocation des années de collégien à Sainte-Croix de Neuilly, et une méditation, dont Montherlant reprendra plus
tard bien des éléments dans son roman
Les Garçons
.]
… / …
Jeudi 20 juin 2019 à 14 heures