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N° 21 – Catalogue de vente du 2 avril 2020

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216.

[

Manuscrit

]. [

Musique

].

COUARDE

(Sébastien). Recueil

d’airs avec accompagnement de harpe, par Mr. Couarde. Copié par

Chevet musicien rue de Verneuil… à Paris.

Paris, [vers 1780]. Grand

in-4 (33×25 cm), maroquin rouge de l’époque, dos lisse orné aux petits

fers avec lyres en fleurons, filet et dentelle dorés bordant les plats, avec fleu-

rons angulaire, médaillon central de maroquin vert mosaïqué et bombé

entouré d’une guirlande dorée, filet doré aux coupes, chasses guillochées,

doublures et gardes de satin azur, tranches dorées (coins frottés, petits dé-

fauts sans gravité aux plats, lég. saliss. au titre).

Manuscrit musical, composé d’un feuillet de titre calligraphié en rouge

et vert, de [95] pages de musique et textes, la plupart des titres en

rouge, offrant une quarantaine d’airs en vogue à l’époque.

Suivent [14] feuillets réglés et demeurés vierges, puis une pièce impri-

mée :

– Recueil de romances nouvelles et autres airs choisis dans les opéras

des meilleurs auteurs. Arangés pour la harpe et dédiés à Madame la

Présidente de Fleurieu, par Sébastien Couarde, M[ai]tre de harpe et

de chant. Œuvre VII.

À Paris, chez l’auteur, et Naderman luthier, [vers

1782]. [2] f. (titre, dédicace), 31 p. de musique gravée (qq. rousseurs).

Au

verso du titre se trouve contrecollé un petit portrait gravé, probable-

ment de l’auteur.

Nous ne savons presque rien de l’auteur, Sébastien Couarde (non cité

dans le dictionnaire de Fétis), si ce n’est qu’il publia quelques recueils

de ce type, arrangés pour la harpe, dont, en 1782, un recueil de ron-

deaux italiens dédié à Marie-Antoinette. Le recueil présenté ici ne

figure pas à la Bnf, ni au Wordcat.

Provenance : l’exemplaire relié avec luxe porte en médaillon la mention

suivante : «M[ademois]ell[e] / Rose / Mants ». Hormis Rose Renaud,

chanteuse au Théâtre-Italien entre 1785 et 1793, mais plutôt connue

sous le nom de Mademoiselle Renaud, nous n’avons pas de piste pour

identifier la propriétaire de ce charmant ouvrage, la recherche reste à

accomplir.

Voir la reproduction.

500 / 600 €

215.

[

Manuscrit

]. [

PIDANSAT DE MAIROBERT

(Mathieu-Fran-

çois)]. Correspondance secrette et familiere de Mr de Maupeou avec

Mr de Sorhouet conseiller du Nouveau Parlement…

Manuscrit, encre

sur papier, XVIII

e

 siècle. Fort in-4, env. 450 feuillets écrits à l’encre sur

papier, au r° et au v°, cartonnage gris ancien (dos bruni, coins émoussés).

Violent pamphlet contre le chancelier Maupeou et sa réforme judi-

ciaire. Par Mathieu-François Pidansat de Mairobert, d’après Bar-

bier. Jacques-Mathieu Augeard, secrétaire des commandements de

Marie-Antoinette, s’en prétend, sans doute à tort, l’auteur, dans ses

«Mémoires secrets », 1866, p. 45 et 65. D’après Michaud et Hoef-

fer, Chrétien-François II de Lamoignon aurait également pris part à

la rédaction. D’après la préface de l’ouvrage de J.-F. de Vauvilliers,

«Traduction poétique des Odes les plus remarquables de Pindare »…,

Antoine-Louis de Vauvilliers de La Croix-Morlot, frère de Jean-Fran-

çois de Vauvilliers, en aurait été l’un des collaborateurs les plus actifs.

Les 12 premières lettres sont parues en 1771, les suivantes postérieu-

rement, et l’ensemble a également été publié dans : « Les Efforts de la

liberté & du patriotisme contre le despotisme du sr. de Maupeou »,

1772 et 1775, t. 2 et dans : «Maupeouana », 1773, t. 1 et la 1re partie

seule dans : «Correspondance secrette et familiere », 1771. (BnF).

Le manuscrit est d’une seule main, écrit avec soin et très lisible, et qua-

si sans aucune rature. Le faux-titre porte : « Les 4 parties complettes de

la correspondance ». Il renferme XXXV lettres numérotées, très éten-

dues. Puis : «Œufs rouges. L’éditeur de la correspondance reçoit des

mains de l’auteur des œufs rouges de Monseigneur ». Et : « Bouquet de

Monseigneur. Epitre dédicatoire à Monseigneur René […] de Mau-

peou chancelier de France ».

Provenance : François Antoine de Boissy d’Anglas (1756-1826),

membre de la plupart des assemblées gouvernementales de 1789 à

1814 (grand ex-libris armorié gravé).

Voir la reproduction.

300 / 400 €

25 planches dépliantes de plans manuscrits aquarellés, veau brun granité

de l’époque, dos à 5 nerfs (rel. très frottée, mors sup. fendu, coins et coiffes

usées, solide).

Manuscrit à l’encre sur papier, écrit sans grande application au r° et

v°, mais très lisible, malgré une orthographe par moments quasi pho-

nétique. Corrections et repentirs. Il se compose de deux parties, la

première (pages 1-115) décrit les systèmes de construction d’après

Vauban. La seconde (de la page 116 à la fin) explique le tracé des

profils des places d’après Bernard Forest de Belidor (1697-1761), et

s’ouvre sur le titre : «Construction des profils faitte par Mr Beilidor

profaiseur de matematique a lecole d’artilerie de la faire [i.e. La Fère

(Aisne), où Belidor enseigna l’artillerie dès 1720 » ; l’auteur fut peut-

être l’un de ses élèves].

Le manuscrit est illustré de 25 plans manuscrits, la plupart dépliants, à

l’encre et aquarellés, réalisés avec soin, et montés afin d’être consultés

en regard du texte. Les plans de la première partie sont numérotés de

1 à 17 (sauf 4 dont seul l’onglet subsiste) ; les 9 planches qui illustrent

la 2

e

partie ne sont pas numérotées et montrent des coupes d’édifices.

Au v° du dernier f. : «Ce livre a été [fini] fait par Jean Francoit Boudret

le 30 du moÿ dou de lanné 1741 dant lavÿle de Bichés ».

Voir la reproduction.

500 / 600 €

214.

[

Franc-maçonnerie

]. [

Manuscrit

]. Inspecteur. Grand élu le

Ch[evali]er K.S. dernier grade.

XVIII

e

 siècle. In-folio, 13 pages écrites,

[4] f. blancs, broché, sans couv.

Intéressant manuscrit maçonnique du XVIII

e

 siècle, écrit avec soin et

très lisible. Le texte est réparti en paragraphes qui décrivent le déroule-

ment d’une cérémonie de réception : «

Description de la loge ; Réception ;

texte du serment ; signes ; attouchement ; noms du Ch[evali]er Kadosks,

instruction ; autre explication ; instruction ; mon frère, l’ordre respectable

dans lequel vous venez d’être admis…; Statuts du Ch[evali]er K… S…

de la [loge] St Jean (15 articles) ; habillement ; honneurs ; droits et préro-

gatives attachées au sublime grade…

».

Au premier feuillet, sous le titre, se trouve une grande figure intitu-

lée : « Echelle mistérieuse ». Le papier employé présente un filigrane

« à la crosse de Bâle », qui laisse supposer la rédaction de ce manuscrit

dans l’est de la France. Originaire d’Allemagne, le grade de chevalier

Kadosh ne serait apparu en France que vers 1760, et dans la région

de Metz. Cet élément historique, comme son origine géographique,

placerait donc ce manuscrit parmi l’un des premiers à décrire ce rituel

en français.

Voir la reproduction.

300 / 500 €

212.

[

Manuscrit

]. [

Règle augustinienne, XVII

e

 siècle

]. Regulae

beati patris nostri Augustini.

In-4 (env. 25×17 cm), 48 pages, encre sur

peau de velin, en rouge et noir, 15 lignes par page, veau brun fin XVII

e

 s.,

dos à 5 nerfs et muets, caissons ornés, tranches rouges (dos frotté, coiffes

arrachées, taches aux plats, coins usés, traces digitales en marge).

Précieux témoignage d’un épisode important de l’histoire religieuse en

France à la fin du XVII

e

 siècle. C’est dans la petite paroisse normande

de Bourg-Achard que se déroula, vers 1680, une réforme sévère des

chanoines réguliers de l’ordre de Saint-Augustin. L’inobservance de la

règle, les abus et désordres étaient devenus monnaie courante dans

de nombreuses communautés de l’ordre dès la fin du XVI

e

 siècle. En

1645, le prieur commendataire du prieuré Saint-Lô de Bourg-Achard

tenta d’y mettre un terme, par un accord passé avec les chanoines du

lieu. Mais le prieuré demeura le théâtre de scandales, jusqu’à la nomi-

nation en 1685, par l’archevêque de Rouen, du père Moulin, chargé

d’établir un nouveau concordat. La réforme du père Moulin permit

de rétablir une situation à peu près convenable, et elle se répandit

dans quelques prieurés voisins. Mais plusieurs dignitaires de l’ordre

de Saint-Augustin accusèrent le père Moulin d’avoir outrepassé ses

prérogatives, et les bienfaits de ces aménagements ne dépssèrent plus

désormais les limites de la Normandie.

La règle est répartie en 12 chapitres :

1. De charitate Dei & proximi, unione cordium, & communitate re-

rum. – 2. De humilitate. – 3. De oratione & divino officio. – 4. De je-

junio & refectione. – 5. De indulgentia erga infirmos. – 6. De habitu,

& exterioris hominis compositione. – 7. De fraterna correctione. – 8.

De custodia rerum communium. – 9. De vestium lotione, balneis, &

aliis necessitatibus curansi. – 10. De petenda venia & offensis condo-

nandis. – 11. De obedientia. – 12. De frequenti lectione regulae.

Provenance : Prieuré de Bourg-Achard (mention manuscrite mo-

derne) ; cachet religieux ancien sur une garde ; Pierre-Louis-Désiré

Dubois (Normandie, 1831-1913), prêtre (1856), vicaire de Bernay,

curé de Verneuil-sur-Avre (1872) ; archéologue, membre de sociétés

savantes, il a publié plusieurs ouvrages (ex-libris gravé).

Note manuscrite datée 17[4?]9 au v° de la dernière garde : «

regula est

pulchra

».

(Louis Passy, «Notice sur le prieuré de Bourg-Achard », in Bibliothèque de

l’École des chartes, 5e série, 1862, T. II, p. 342 ; T. III, p. 513)

Voir la reproduction.

400 / 500 €

213.

[

Manuscrit

]. [

Fortifications

].

BOUDRET

(Jean François).

Construction de tous les ouvrages en usage de la fortification régulière

selon les sistemmes de Mr de Vauban.

Par M. Boudret à Biche encore

alemande [1739-1741].

In-4 (env. 21×16 cm), paginé de 1 à [157],

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