N° 21 – Catalogue de vente du 2 avril 2020
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du Ps. 94. Viennent ensuite l’hymne (f. 15v), les Ps. 8 (f. 16v-17r),
19 (f. 18r) et 23 (f. 20r), l’oraison «
Precibus et meritis
» (f. 21v), trois
leçons (f. 22r-24v) et le Te Deum (f. 24v-27r). La copie s’interrompt
au début des Laudes de la Vierge (f. 27r), signalé par une rubrique en
milieu de feuillet. Au f. 28r, une lettrine inachevée inaugure un capi-
tule, suivi (f. 28v) d’une prière dédiée à saint Sébastien (
Obsecro te
).
La suite des Laudes, dont manque le début, reprend au f. 29r avec les
Ps. 93 (f. 29r), 100 (f. 29v), 63 (f. 30r), 67 (f. 31v), le cantique Dn 3,
57-88 (f. 32v), les Ps. 148 (f. 35r), 97 (f. 35v), 150 (f. 38r), du capitule
(f. 38v), du Benedictus (f. 39v-40v) et de trois leçons (f. 40v-42v). La
fin de la prière à saint Sébastien figure au f. 43r. La reliure moderne a
bouleversé la suite des feuillets ; il appartiendra de reconstituer l’ordre
des fragments que l’on y devine, parmi lesquels les Vêpres et les petites
heures de la Vierge, les Psaumes pénitentiels suivis des litanies des
saints (f. 93r-112v), une partie de l’office des défunts (f. 115r-120r ;
f. 138r-156r).
Le texte des Heures débute par la lettrine «O» enluminée d’un Christ
de douleur, assis dans le sépulcre entouré des instruments de la Pas-
sion. Ce décor s’inscrit dans un carré aux écoinçons dorés, cerné d’un
liseré noir et prolongé, dans les marges supérieure, interne et inférieure
par un décor de rinceaux au trait noir rehaussé d’or, ponctué de fleurs
bleues dans l’angle gauche. La lettre O, de couleur bleue rehaussée
de blanc, délimite un ovale à fond rouge contre lequel se déploie une
cuve de pierre bleue pâle gravée de motifs blancs, posée sur un sol
vert cuivre. Au premier plan, une main tendue désigne le Christ qui
s’y tient à mi-corps, bras croisés. Autour et derrière lui se répartissent,
de part et d’autre de la croix, la lanterne de la trahison de Judas, la
colonne de la flagellation, le fouet, la tunique et les dés, la couronne
d’épines, l’éponge et la lance. Les lignes verticales dessinées par ces
deux derniers instruments ont été dorées, reflétant le nimbe du Christ
et prolongeant l’axe central de la croix.
Le texte est enfin ponctué de plus de cent initiales de taille moyenne
(11×8 mm) et plus de deux cents petites initiales (7 ×5 mm) à l’encre
d’or sur fond bleu et rouge rehaussé de blanc. Leur style, allié à la gra-
phie du texte, invitent à placer ce manuscrit dans la seconde moitié du
XV
e
siècle.
Voir les reproductions.
1000 / 1500 €
211.
[
Manuscrit
].
Livre d’heures, France (Bretagne ?), XV
e
siècle
.
Fort volume de petit format (100
×
70
×
40 mm), encre sur parchemin,
[158] feuillets (94×60 mm), reliure basane ou peau retournée ocre du
XIX
e
s. (rel. frottée, dos décollé, des cahiers lacunaires, d’autres reliés en
désordre).
Intéressant livre d’heures manuscrit, très probablement réalisé en Bretagne,
illustré d’une grande initiale historiée, de 12 lettrines pour le calendrier, et
de plus de 300 petites initiales peintes à l’or ; on note également, tout au
long du volume, la présence d’élégants bouts-de-ligne traités dans les mêmes
tons que les initiales.
Surface d’écriture de 50×35 mm réglée à l’encre rouge, délimitant
les lignes et les marges. Texte copié à l’encre noire sur une colonne
de 14 lignes par page, rubriques à l’encre rouge ; plusieurs indications
liturgiques en ancien français sont soulignées à l’encre rouge (f. 73r,
83r, 89r, 89v-90r).
Le volume débute par un calendrier complet (f. 1r-12v). Chaque mois,
occupant une page, est annoncé par la lettrine KL (
calendarium
), soit
12 lettrines à l’encre d’or sur fond rouge et bleu rehaussé de blanc.
Il convient de situer dans l’Ouest de la France l’origine du commandi-
taire du manuscrit, sans doute en Bretagne si l’on en juge par le nombre
de saints liés à cette région: saint Paterne, évêque de Vannes (16 avril),
saints Donatien et Rogatien de Nantes (24 mai), saint Mériadec, évêque
de Vannes (7 juin), saint Samson, évêque de Dol (28 juillet), saint
Guillaume, évêque de Saint-Brieuc (29 juillet), saint Paul, évêque de
Léon (10 octobre), Saint Gobrien (Gobrianus), évêque de Vannes (3
novembre), saint Mélaine, évêque de Rennes (6 novembre), saint Malo
(Maclovius), évêque d’Aleth (15 novembre), dont le nom inscrit en
rouge atteste l’importance, tout comme celui de saint Yves de Kermar-
tin (1253-1303), patron de la Bretagne canonisé en 1347 (29 octobre).
Tous ces saints apparaissent également dans les Heures à l’usage de
Rennes de la Bibliothèque nationale de France (ms. nouv. acq. lat. 3201,
XV
e
siècle). Plus rares en revanche, sont saint Sérapion (14 novembre) et
saint Zénon (20 décembre) qui n’apparaissent au XV
e
siècle que dans un
missel romain à l’usage de Tours (Leroquais, M. 793).
Le texte s’ouvre (f. 13r) sur une oraison, interrompue au bas du verso
pour laisser place (f. 14r) à l’invitatoire des Matines de la Vierge, suivi
défunt (f. 3r), une défunte (f. 3r), l’anniversaire (f. 3v), les bienfaiteurs
défunts (f. 3v), les parents (f. 4r), tous les fidèles défunts (f. 4r).
Les psaumes et antiennes des Matines des défunts, alternant avec les
leçons des trois nocturnes suivies de leurs répons, forment la deuxième
section du volume (f. 4v-22v). Également accompagnée de leur nota-
tion neumatique, les chants matutinaux adoptent la même mise en
page que ceux de la section précédente : chaque pièce est introduite
par une initiale à l’encre brune, tandis que les incipit des psaumes
sont signalés par une rubrique. Chacune des neuf leçons qui rythment
cette partie de l’office est mise en valeur par une lettrine dorée, peinte
sur fond bleu et rouge rehaussé de blanc, dont les dimensions varient
entre 10×8 mm à 13 ×10 mm. L’office est complet et rassemble les
antiennes, psaumes et les trois leçons du premier (f. 5v-10r), du deu-
xième (f. 10r-15v) et du troisième nocturne (f. 16r-22v). Les antiennes
des Laudes sont indiquées suivant les principes édictés plus haut (f.
22v-24v).
On trouve à la suite (f. 24v-30v) l’Office de l’extrême-onction. La pre-
mière rubrique comporte une lettrine dorée («Dum pervenerit sacer-
dos », f. 24v), un traitement que n’ont par la suite reçu que les incipit
des prières sacerdotales («
Deus infirmitatis humanæ
», f. 24r ; «
Exaudi
nos
», f. 25v ; «
Domine Deus
», f. 26r ; «
Per istam unctione
», f. 27r ;
«
Quæsumus omnipotens Deus
», f. 28r ; «
Respice
» & «
Deus, qui facturæ
»
(f. 28v) ; «
Deus, infirmitatis
» & «
Deus, qui humano generi
» (f. 29r) ;
«
Virtutum
» & «
Domine sancte
», f. 29v ; «
Dominus Iesus
» (f. 30r).
Cet office est suivi de la Litanie des infirmes (f. 30v-33v). Le «
Kyrie
»
initial est enluminé d’une lettrine dorée à fond rouge et bleu rehaussé
de blanc, tandis qu’aux lettres initiales de chaque verset, alternative-
ment copiées en rouge et en bleu, répondent des bouts-de-ligne traités
dans les mêmes teintes. L’oraison finale («
Omnipotens sempiterne Deus
,
f. 33v) présente également une initiale dorée.
Vient ensuite l’Office de la sépulture (f. 34r-47v). Les deux premières
oraisons y sont suivies de leurs répons respectifs («Non intres in judi-
cium» & « Subvenite », f. 34r-35r ; «Deus, qui omnia » & «
Ante qua
»,
f. 35r-36v). Le trajet de l’église au cimetière est accompagné des orai-
sons « Fac quæsumus » (f. 36v-37r), « Pie recordationis » (f. 37v-38r) et
«Obsecrantes » (f. 38r-38v). La prière «
Deus, apu quem mortuorum
»
(f. 38v-39r) accompagne la déposition du corps, tandis que les orai-
sons « Fratres » (f. 39r-39v), «
Deus vitæ dator
» (f. 39v-40r), «
Deus, qui
humanarum
» f. 40r) et «
Deus, qui iustis
» (f. 40r-40v), «
Temeritatis
quidem
» (f. 40v-41v) et «
Debitum humani corporis
» (f. 41v-42r) sont
lues au cours de l’ensevelissement. L’antienne «
Clementissime Domine
»
(f. 42r-43v) et les oraisons «
Satisfaciat
» (f. 43v-44r) et «
Deus, in cuius
miseratione
» (f. 44r) terminent l’office, et l’on s’en retourne à l’église
au chant du Ps. 50 (f. 44r-44v), après quoi est lue l’absoute (f. 44v).
Le volume s’achève sur les Recommandations des trépassés (f. 44v-
47v), dont chacune des cinq sections est initiée par une lettrine dorée :
«
Subvenite
» (f. 44v), «
Tibi Domine
» (f. 45r), «
Misericordiam
» (f. 45r-
46r), «
Omnipotens
» (f. 46r-47r), «
Diri vulneris
» (f. 47r-47v).
Voir les reproductions.
1 000 / 1500 €
210.
[
Manuscrit
].
Rituel des défunts. XIV
e
siècle
.
Petit volume de
100×75×30 mm rassemblant 48 feuillets de velin de 96×70 mm. Re-
liure pleine peau de la fin du XVIII
e
siècle, dos à cinq nerfs, doré aux petits
fers, pièce de titre indiquant « Psautier » (reliure fatiguée, le coin supérieur
interne des feuillets 35 à 48 est endommagé, sans atteinte au texte).
Manuscrit liturgique musical enluminé, au format de poche. L’élé-
gante graphie du texte et le style des lettrines suggèrent une réalisa-
tion au cours du XIV
e
siècle, époque au cours de laquelle ce type d’or-
dines, relatifs à la célébration des funérailles et à la commémoraison
des défunts, revêt une importance remarquable, à l’image de l’intérêt
accru accordé à la liturgie des défunts. La présence de l’ordo d’extrême
onction, suivi des textes de la célébration des obsèques, et la mention
régulière des célébrants dans les rubriques laisse supposer une fonction
rituelle.
Le début des pièces, des leçons et des oraisons est indiqué tout au long
du volume par 55 initiales dorées sur fond bleu et rouge, rehaussé de
motifs blancs (20×12 mm).
Texte copié à l’encre brune sur une colonne de 18 lignes par page,
rubriques à l’encre rouge. Notations neumatiques à l’encre brune sur
portée tracée à l’encre rouge. Surface d’écriture de 70 ×48 mm réglée
à l’encre rouge, délimitant les lignes et les marges aux dimensions sui-
vantes : interligne 3 mm, marge supérieure 10 mm, marge inférieure
18 mm, marge interne 12 mm et marge externe 12 mm.
Une élégante lettrine dorée sur fond bleu et rouge introduit la pre-
mière antienne des Vêpres des défunts, qui inaugurent le volume
(« Placebo Domino », f. 1r). Les cinq autres antiennes de l’office,
toutes accompagnées de leur notation neumatique, se succèdent au
début de cette première section (f. 1r-4v), alternant avec les incipit des
psaumes. Trois d’entre elles sont signalées par une initiale calligraphiée
en deux teintes de brun. Les indications abrégées des incipit des autres
parties des vêpres (f. 2v) sont suivies des oraisons correspondant aux
différentes circonstances de la célébration : pour un évêque (f. 2v), un
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