N° 21 – Catalogue de vente du 2 avril 2020
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À la fin de ce court récit, l’écrivain annonçait la « vengeance » future de
Toutankhamon, dont la tombe venait, elle aussi, d’être violée. Moins
de deux mois plus tard, Lord Carnarvon décédait, puis une série de
disparitions rapprochées décimait l’équipe qui avait pris part aux
fouilles. Le 6 avril 1923, le journal Le Siècle s’interrogeait sur cette
étrange coïncidence : « Il s’agit de l’homme qui a découvert le tombeau
de Toutankhamon ; le pharaon s’est-il vengé ? (…) Ainsi naissent les
légendes. » (d’après LeMonde.fr/idées et Retronews/BNF).
Provenance : Paul Poiret par descendance.
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200 / 300 €
234.
ROLLAND
(Romain). Correspondance adressée à André Bac-
qué.
Mars 1928 – octobre 1939.
Ensemble de 27 lettres autographes
signées de Romain Rolland, et de quelques feuillets de notes. Formats
variés.
Importante correspondance inédite. André Bacqué (1880-1945), co-
médien français, qui à l’aube de sa carrière fut proche des artistes et
(jeunes) gens de lettres fondateurs du groupe de l’Abbaye de Créteil :
Georges Duhamel, André Arcos, Charles Vildrac. Ce sont non seule-
ment ses qualités d’interprète, mais également sa capacité à apprécier
un texte dramatique, qui le fit tant estimer de ses proches. Dans ces
lettres, Romain Rolland n’hésite pas à lui demander conseil, à propos
de ses propres écrits, d’options de mise en scène, etc.
Cet ensemble de lettres figure dans l’inventaire publié en ligne sur le
site de l’Université de Brest, par Bernard Duchatelet, spécialiste de la
correspondance de Romain Rolland, qui en signale une liste conser-
vée aux Archives de la Comédie-Française. Il mentionne également
l’unique de ces lettres qui fit l’objet d’une publication, dans un recueil
d’hommages à André Bacqué, rédigé sous la direction de G. Duhamel,
recueil que l’on joint ici : Le souvenir d’André Bacqué.
Paris, Les Édi-
tions du Tertre, 1947. In-12, broché, couv. rempliée
. Tirage limité à 630
ex. : un des 100 sur pur chiffon de Lana.
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800 / 1200 €
nonce son prochain voyage à Paris, souhaitant vivement rencontrer
son correspondant, et ajoute qu’il joint à cette lettre son livre sur Émile
Verhaeren. (Légères traces de pli en 4, petite mouillure latérale).
–
L.D.S.,
½ page in-4, sur le même papier, signée au crayon, datée du 10
juin 1914,
adressée à «Mon cher Mercereau ! ». À propos de la paru-
tion de l’édition allemande d’un livre de Mercereau, chez Insel-Verlag,
et de difficultés de communication avec l’éditeur Fasquelle.
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400 / 600 €
233.
[
Manuscrit
].
MARDRUS
(Dr Joseph-Charles). Un drame au
tombeau de la Reine-Mère, en Egypte.
S.l., s.n., [vers 1923]. Trois par-
ties en 1 volume in-4, 48 p. [I. 14p. II. 17p. III. 17p.], et frontispice en
rouge, en feuilles, couv. rempliée, auteur et titre manuscrit « Le destin de
la Reine H[o]tep-Hérès » sur le plat (brunissures à la couv. et au front.,
lacunes au dos).
Signatures en fin de chaque chapitre. Nombreuses corrections. Fron-
tispice décicacé «Au très cher Aménopol fondateur de Dynastie. »
Ce texte dramatique semble avoir été inspiré à l’auteur par l’actualité
de son temps. L’on sait que Mardrus suivait de près les découvertes
égyptologiques et qu’il formula même ses opinions dans la presse :
« Le 18 février 1923, Le Journal avait publié un récit « documenté et
dramatique » rédigé par une célébrité de l’époque, le poète et méde-
cin Joseph-Charles Mardrus (1868-1949). Cet orientaliste franco-
égyptien, qui avait voyagé au Liban, au Maghreb et en Turquie, était
l’auteur d’une traduction des Contes des mille et une nuits célébrée
par André Gide.
Dans ce récit, le docteur J. C. Mardrus racontait la vengeance de Ram-
sès II, dont le repos avait été troublé par les profanateurs qui décou-
vrirent le tombeau, puis, par le « fastidieux défilé de la badauderie des
quatre continents » qui lui rendit visite au Musée du Caire. Irritée par
les « sottises baragouinées dans les jargons de la planète », la momie,
raconte Joseph-Charles Mardrus, jeta un sort funeste sur ces étranges
visiteurs.
Geffroy, ce premier état». Descaves et Geffroy ont été l’un et l’autre
membres fondateurs et présidents de l’Académie Goncourt. A la mort
de Descaves survenue en 1926, Lucien Descaves a dû récupérer ce ma-
nuscrit, comme l’indique un nouvel envoi autographe signé figurant au
début du volume: «A la meilleure et à la plus sûre de mes amies, ce
témoignage de mon affection inaltérable. Paris 14 juillet 1945, 46 rue
de la Santé, chez elle, plus encore que chez nous». Une lettre autographe
signée de Lucien Descaves est jointe, volante, adressée à une «bien chère
amie» (1 page in-8).
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600 / 800 €
232.
ZWEIG
(Stefan). Ensemble d’une lettre autographe signée, et
d’une lettre dactylographiée signée, au poète français Alexandre Mer-
cereau (1884-1945), l’un des fondateurs, avec Duhamel et Vildrac, du
groupe de l’Abbaye de Créteil.
–
L.A.S.,
1 pages ½ in-4, sur papier à son chiffre et portant son adresse
à Vienne, non datée (1914).
Il déplore que, trop occupé en Allemagne
après la parution d’un de ses écrits dramatiques, il ait tardé à donner
un compte rendu de l’ouvrage de Mercereau, « Paroles devant la vie »
[Paris, Figuière, 1913]. Il manifeste son grand enthousiasme, pour ce
livre, et pour la génération actuelle des poètes français, « qui n’étaient
longtemps que des beaux narcisses, ont enfin élevé le regard vers le
monde et leurs yeux sont pleins de joie et de découvertes…». Il an-
231.
[
Manuscrit
].
DESCAVES
(Lucien). Philémon vieux de la
vieille. Manuscrit autographe. [
1913]. Fort volume petit in-4, [env. 367
pages], parchemin ivoire époque à la Bradel, auteur, titre et date à l’encre
rouge et noir au dos, entièrement monté sur onglets, étui (taches claires au
dos, étui fendu et frotté).
Manuscrit autographe intégral, de premier état, de ce roman qui dé-
roule une remarquable fresque historique de la Commune de Paris, et
dont l’édition originale parut à Paris chez Ollendorff en 1913. Lucien
Descaves, âgé de dix ans à l’époque de la Commune, avait réuni par la
suite une très importante collection documentaire sur les évènements
de cette période, qu’il céda en 1936 à l’Institut international d’His-
toire sociale d’Amsterdam, où elle se trouve toujours conservée
(https://
search.iisg.amsterdam/Record/ARCH00459).
Le manuscrit se compose d’un premier feuillet, épreuve du titre impri-
mé et portant la dédicace à Michelet, mais sans l’adresse de l’éditeur ;
un autre feuillet portant ce même titre manuscrit ; puis, les feuillets
sont paginés au crayon bleu de 1 à 367, avec qq. bis ; écrit à l’encre
violette, sur papier à carreaux, au r° et v°, de 20 à 23 lignes par page ;
soigné et lisible, il comporte de nombreux repentirs, corrections et
ajouts, certains sur de petits papiers collés.
L’auteur l’a offert au critique littéraire Gustave Geffroy, avec cet envoi
autographe signé daté de janvier 1914: «à mon vieil ami Gustave
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