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41
206.
[
Julien GREEN
]. Environ 100 lettres, cartes, télégrammes ou pièces, la plupart L.A.S., adressés à Julien Green en 1971, plus
quelques minutes autographes de lettres de Green et un article corrigé de sa main.
500/600 €
Bel ensemble à propos de l’élection de Julien Green à l’Académie française le 3 juin 1971.
Marcel Arland, Robert Aron, Pierre Barillet,
Hervé Bazin, Marthe Bibesco, André Blanchet, Georges Bonnet, Marcel Brion, Carlo Bronne, Gilbert Cesbron, Jacques Chastenet,
Jacques Chenevière, Maurice Druon, Jean Dutourd, Pierre Emmanuel, Jean de Fabrègues, André François-Poncet, André Frossard,
Pierre Gaxotte, Maurice Genevoix, André George, Étienne Gilson, Jean Guéhenno, Jean Guitton, René Huyghe, Georges Izard, le duc de
Lévis-Mirepoix, Jacques de Lacretelle (conseils sur la manière de s’adresser aux Immortels au moment de poser sa candidature), Mme
veuve François Mauriac, Paul Morand, Charles de Noailles, Wladimir d’Ormesson, L.-G. Robinet, Jules Romains, Jean Rostand, André
Roussin, Jacques Rueff, Pierre-Henri Simon, cardinal Eugène Tisserant, Henri Troyat, François Valéry, etc. Télégrammes par J.-L. Barrault,
Jacques Maritain, Rainier III de Monaco, etc. Le dossier comprend le tapuscrit (3 p. in-4 corrigées par Green) de l’article
Une langue est
aussi une patrie
, qui parut dans le
Figaro
le lendemain de l’élection.
207.
[
Julien GREEN
]. Important ensemble de documentation.
100/150 €
Coupures de presse, tapuscrits divers, travaux et thèses sur l’œuvre de Julien Green, coupures de journaux, extraits de revues, photographies, etc.
208.
Henri GRÉGOIRE
(1750-1831) prêtre et homme politique, évêque constitutionnel de Blois, conventionnel (Loir-et-Cher), il lutta
pour l’émancipation des Juifs et l’abolition de l’esclavage. L.A.S. comme ancien évêque de Blois, Paris 23 décembre 1815, à
M. B
olaffi
, professeur de musique et homme de lettres à Paris ; 1 page in-4, adresse avec marque postale
Bureau de Postes
Chambre des Pairs
.
200/300 €
Il a communiqué et communiquera le prospectus de Bolaffi, et aurait dérogé à son usage de ne jamais souscrire à aucun ouvrage, « si
les circonstances dans lesquelles je me trouve ne restreignaient ma bonne volonté […] J’ai lu avec attendrissement les deux sonnets, en
applaudissant à de beaux vers, je regrette que la perte d’une epouse cherie vous ait mis dans le cas de les composer. Vous rendez justice
à mon cœur en pensant que je m’interesse vivement à tout ce qui vous concerne »…
209.
Edvard GRIEG
(1843-1907).
P
hotographie
avec dédicace autographe signée ; 17 x 11 cm.
1 000/1 200 €
Belle photographie en buste par W. Selmer à Bergen, avec dédicace au-dessous à Edith Hawkins.
210.
Alexandre-Balthazar-Laurent GRIMOD DE LA REYNIÈRE
(1758-1838) gastronome et littérateur. L.A.S., à l’abbaye de Domêvre
par Blamont 21 septembre 1787, à sa cousine Madame Angélique M
itoire
à Monceau ; 2 pages in-4 d’une écriture serrée,
adresse (f. d’adresse en partie découpé, un bord légèrement effrangé restauré).
300/400 €
Belle lettre à sa cousine dont il était amoureux, alors que son père l’a fait enfermer dans un couvent.
Il a reçu sa lettre avec plaisir : « J’ai
vu que vous me conserviez la même amitié […] Il a bien fallu se réduire avec vous à ce sentiment, puisque vous en avez constamment
dédaigné un plus tendre […] et si vous ne voyez pas un tendre amant dans votre cousin, vous y trouverez au moins un ami veritable
prêt à se sacrifier […] pour votre bonheur »… La nouvelle de R
étif
de
la
B
retonne
dont il lui a parlé ne figure pas dans son recueil des
Contemporaines
, mais dans celui des
Françoises
: « j’y suis désigné sous le nom de
Reinette
. […] J’ai grondé M. Retif de m’avoir ainsi
historié sans m’en prévenir ; grondez le de votre côté de vous avoir mariée à un homme que vous n’avez jamais trop aimé. Il sera bien
flatté de recevoir de votre part une marque de souvenir, car il ne parle jamais de vous qu’en accompagnant votre nom des épithetes
de
celeste
et d’
incomparable
. Il pourra même vous apporter son livre lui même si vous le désirez » ; il donne son adresse… Quant à lui,
sa situation est toujours la même, « et moi qui me suis fait des études et des plaisirs conformes à ma situation, je trouve ma position
très supportable. J’ai perdu toute idée d’ambition, de grandeur, de célébrité et de singularité. Je vous dirai même, en confidence, que
tournant mes vues vers le repos et l’obscurité, j’ai des projets d’établissement qui me fixeront irrévocablement en province »… Il se
désole des mauvaises affaires de M. Charles M
itoire
(mari d’Angélique), qui a toujours préféré des emplois incertains et précaires à des
situations qui les eussent mis à l’abri de tous les événements. Il faut maintenant attendre que la situation soit plus favorable. « Voilà M. de
B
reteuil
culbuté. C’est un grand bien pour tout le monde. […] il m’a fait le plus de mal qu’il a pu, m’en voilà bien vengé, et par sa disgrâce,
et par le mépris qui l’a suivi. Les grands qui abusent de leur autorité sont punis tôt ou tard, et alors ils tombent dans l’avilissement » ;
et il cite un mot de D
uclos
… Il s’inquiète de la situation de sa cousine et l’encourage à partir de Paris pour aller vivre auprès de sa chère
famille. Il la quitte en l’embrassant « comme je vous aime, c’est-à-dire de tout mon cœur »…
211.
Alexandre-Balthazar-Laurent GRIMOD DE LA REYNIÈRE
. L.A.S. « GDLR », Béziers 7 mars 1791, à M
lle
F
euchère
à Lyon ; 3 pages
in-4 remplies de sa petite écriture, adresse, marque postale (petit bris de cachet).
400/500 €
B
elle
et
longue
lettre
amoureuse
et
gourmande
à
sa
maîtresse
.
Grimod déplore les lenteurs de la poste... « Quoique le Commerce
et l’amour soyent les deux soutiens de la poste, je t’assure que les courriers s’embarassent fort peu des vœu des négocians et des
amoureux, et qu’ils n’en vont pas pour cela plus vite. J’ignore s’il y a à Beziers beaucoup d’amans séparés de leurs belles ; mais je crois
que les sentimens n’y sont pas fort vifs. Il y a ici plusieurs jeunes femmes assez jolies, plusieurs jeunes gens assez bien tournés, et l’on
n’entend pas parler de la plus légere intrigue ». On pourrait décerner « à tous un certificat de chasteté ». Cependant Grimod a appris
qu’une dame prude qui s’offusquait des « nudités très gazées de mes vers » recevait tous les matins au lit le colonel du régiment. Grimod