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De retour en France, il envoie régulièrement des souvenirs de vacances, mais aussi des nouvelles de son art.

Locmaria 17 juillet 1958.

« Ma petite Henriette je voudrais bien que tu m’envoies à présent le chèque des derniers 75.000

f

que tu m’as promis »…

Fraize [hiver

1958].

Il rêve à des portraits, à « une douzaine de tableaux que je n’ai pas encore faits »…

[Locmaria] 21 sept. 1960

. « Un bon nombre de

mes tableaux est parti en Amérique si bien que je me sens très encouragé, matériellement. Je voudrais pourtant que la plupart de mes

tableaux demeurent en France »…

Châteauneuf-en-Thymerais 6 sept. 1964.

« Les gars du “Gallery of Modern Art”, le musée de New York

qui fait une exp. rétrospective de moi […] m’écrivent qu’ils n’ont pas de réponse de vous au sujet de

L’Atelier avec Pierre Bruguière

1953

(40 F) qu’ils désirent vous emprunter »… Détails du prix de vente, de la publicité, et d’une autre rétrospective qui se tiendra à Londres…

Carmel (Indiana) 19 mars 1965.

Prière d’envoyer l’estimation du

Grand Luxembourg

à la Leicester Gallery, à Londres, « pour que les

formalités du legs à la Southern Illinois Université puissent être faites. […] je crois qu’on peut aller jusqu’à 20.000 dollars pour cette œuvre

qui m’a demandé deux ans de travail, et qui ne sera pas vendu. Je ne la recommencerais pas pour moins »…

Châteauneuf-en-Thymerais

21 juillet 1970.

Il aura une exposition cet hiver au Grand Palais, « sur 2 étages de l’espace occupé par Matisse. C’est-à-dire les 2/3. Cent

tableaux environ. L’arrivée dans l’abstraction. Toute l’abstraction. L’époque américaine. L’après-guerre ici. Et les 12 dernières années.

Pour des raisons d’accrochage […], on omettra cette fois-ci ma période d’après nature de 1951 à 1957 »…

27 août 1971.

Nouvelles d’une

exposition itinérante, « Dix ans de peinture »…

11 novembre 1973.

Il a donné un petit tableau à l’exposition-vente Viva Chile : « Parapluie

à la lucarne que je crois très beau »…

23 septembre 1974.

Il a passé contrat avec Karl K

linker

: « A compter du 1

er

oct. tout passe par

lui, moyennant une avance mensuelle confortable. J’ai 70 ans, il était temps de simplifier ma vie » : il lui faudra récupérer ses dessins

invendus…

23 novembre 1975

. Envoi d’une liste de 24 dessins déposés en 71, et comptes ; prochaines expositions : Köln et New-York. Il

était très bien représenté à l’exposition européenne à Los Angeles, mais « au lieu de Lucien Freud qui lui doit tout et n’a pas son talent,

j’aurais mieux aimé Balthus »…

23 avril 1985

. Ils vont à New-York pour inaugurer une exposition à la galerie Rachel Adler : « l’articulation de

mon abstraction et de ma nouvelle figuration. On a bien reconnu à la Biennale que j’étais l’ancêtre de cette dernière »… Etc.

On joint

8 cartons d’invitation à des expositions, dont 4 avec qqs mots a.s., 4 l.a.s. de sa femme Jacqueline, une liste d’œuvres exposées

et un faire-part de décès.

Ancienne collection Henriette et André

gomès

(18-19 juin 1997, n° 436).

220.

HENRI III

(1551-1589) Roi de France. L.S. avec compliment autographe, au camp de Tonne Boutonne 4 décembre 1569, à

François de Montpezat, seigneur de L

augnac

, « gouverneur d’Agenoys » ; demi-page in-fol., adresse, trace d’un cachet de cire

rouge.

300/400 €

Les S

rs

de Losses, La Vallette et Montferrant lui diront « l’intention du Roy monseigneur et frere. Et pour ce qui touche la conservation

de voz quartiers lesquels seront bien tost vers vous si estans ja acheminez »… Il a eu « a grand plaisir le debvoir que vous avez faict pour

la conservation de la ville de Puymirol, vous priant de continuer tousjours, en la mesme voluncte pour le service du Roy mond. seign

r

et

frere que vous avez faict jusques icy »…

221.

HENRI III.

P.S. avec une ligne autographe ; sur une page oblong petit in-4 (contrecollée).

250/300 €

« Plese au Roy doner au capittene Bus les bois et arbres quont estes abattus et araches an la fores et bois de Toufou aupres de Nantes

an Bretagne par les grands vents qui on regne despuis dus mois »… Le Roi accorde et écrit de sa main : « Accordé la prinse demandee

Henry ».

222.

Robert HENRI

(1865-1929) peintre américain. 4 L.A.S., 1909-[1915] et s.d. ; 4 pages in-4, 2 enveloppes ; en anglais.

100/120 €

À l’essayiste et poète Horace T

raubel

(2, une relative à Walt Whitman), au sculpteur Robert L

aurent

(pour le rejoindre dans le Brooklyn),

au peintre Y

oung

(instructions pour la remise de tableaux chez Budworth)…

223.

José-Maria de HEREDIA

(1842-1905). L.A.S., Paris 9 juin 1884, à un cher ami ; 4 pages in-8 à l’encre violette.

150/200 €

Heredia, souffrant, se remet à peine : « Il semble que la Fée du Causse ait voulu empêcher un sauvage encore vêtu de plumes (du moins

moralement) de pénétrer dans le calcaire aux belles lignes. J’ai eu une rude rechute. Ça recommence à mieux aller »... Il espère voir son

correspondant en juillet, après un séjour à Royat. Puis il éreinte le « grand succès du jour »,

Les Blasphèmes

de Jean R

ichepin

: « Pas un

vers de Poëte, car même les beaux qu’il a volés, il a senti le besoin de les déformer. C’est illogique, d’une philosophie nulle, de l’École

Normale à l’envers [...] Décidément je commence à croire que le Français lettré n’est pas né pour la poësie »…

224.

Jacques HÉROLD

(1910-1987) peintre. 3 L.A.S. dont une avec

dessin

, 1942-1943, à ses amis galeristes André et Henriette

G

omès

; 4 pages in-4 ou oblong in-12.

200/300 €

Oppède-le-Vieux 27 avril 1942.

Loin de « la mare marseillaise, je travaille beaucoup et mange peu » ; l’atmosphère d’Oppède est propice

au travail, « comme vous pourrez voir à ma rentrée »…

Dessin

à l’encre bleue en marge…

Paris 1

er

mai 1943.

Souffrant de solitude et

d’inaction, « je vous écris pour me retramper dans le bain de l’amitié. Je voudrais tant encore m’attablé avec vous devant un verre

et dévisager avec vous le présent, l’avenir sans couleurs et incertain »…

Annecy 22 juillet 1943

. « Le monde des affaires vous a trop

accaparés. Tant pis. Je vous demanderais de m’envoier le plus rapidement possible toutes mes toiles et gouaches et dessins qui se

trouvent en votre possession depuis que Violette vous les avaient passées »… Il s’installe à Paris et espère arranger sa situation « par trop

en difficulté dans l’autre zone »… O

n

joint

une l.a.s. de sa première femme Violette, et une de sa troisième Muguette, aux mêmes.