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JEAN COCTEAU
et disperse les écumes. Une grande richesse
qui semble se perdre et qui ne cessera
d’augmenter dans ton cœur. Pour moi, les
taquineries de Gide ne laissent que chers
souvenirs et que l’image de ma jeunesse,
de ses fautes et de ses rêves. Et de toi et
de ton amitié
»…
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FRAIGNEAU ANDRÉ
(1905-1991)
L.A.S. « Fraigneau
», [1951], à Jean
COCTEAU
; 1 page in-4 au crayon.
100 / 120 €
« Cher Jean Paul m’avait fait espérer que vous
seriez chez vous entre 6 et 7. Et comme “un
prompt départ vous éloigne de nous”.... je
vous souhaite, je
nous
souhaite bon travail et
bon repos. J’ai passé l’hiver à relire les “amis
écrits” – Stendhal, Balzac, Proust, Cocteau.
Ce dernier tient le coup pour les siècles,
avec, surtout, quoi
?
L’ange Heurtebise
,
la
fin du Potomak
,
Portraits-Souvenirs
. Tout
durera, mais ça c’est du marbre dont on fait
les colonnes
»…
On joint
une l.a.s. avec
dessin
du décorateur
Victor GRANDPIERRE, [1922
?], à Jean
Cocteau à propos de sa pièce
Antigone
:
« Je veux vous dire encore le plaisir que j’ai
eu à
Antigone
et vous demander mille choses
sur le spectacle. Les boulangers du palais,
les gardes conduisant Antigone resteront
longtemps présents à ma mémoire
»…
; la
lettre est ornée d’une tête de femme coiffée
d’une aigrette (plume, lavis et aquarelle).
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COCTEAU JEAN
L.A.S. « Jean
», Milly 20 novembre
1950, à Mary HOECK
; 1 page
in-4 (quelques petites déchirures
marginales).
200 / 300 €
Jolie lettre à sa traductrice anglaise
.
« Vos lettres et les poèmes sont les feuilles
vivantes qui arrivent à vaincre nos feuilles
mortes. Je me défeuille – voilà l’automne
humain. (Sic) Ma peau pèle. Et ce voyage à
New York me fatigue par avance. Cette ville
repousse les malades. Il me faudra crâner et
faire semblant d’être d’attaque. Soyez, je vous
le répète, vous-même et nous-même avec
ELIOT. Ne masquez rien. Il doit comprendre
par votre attitude que vos traductions sortent
de l’âme et n’ont rien à voir avec un travail
intellectuel. Tout le monde me harcèle pour
que j’écrive une pièce. “Avez-vous une idée ?”
Ils ne savent pas qu’il faut d’abord qu’une
idée m’ait – c’est-à-dire qu’elle m’envahisse
et me force à la mettre dehors. Ce n’est pas
simple
»...
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COCTEAU JEAN
L.A.S. « Jean
», Saint-Jean Cap Ferrat
22 février 1951, à Marc ALLÉGRET
;
¾ page in-4.
500 / 600 €
Émouvante lettre écrite lors de la
mort d’André GIDE à celui qui fut son
compagnon
[19 février].
« Mon très cher Marc, Je pense à toi de tout
cœur. C’est une longue vague qui retombe
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COCTEAU JEAN
2 L.A.S. « Jean Cocteau
» et « Jean
»,
1955-1959, à COCO CHANEL
; 1 page
in-4 ornée d’un
dessin
au crayon
gras en pleine page (26,5 x 20,5 cm),
et 2 pages in-8 à l’en-tête de
Santo-
Sospir
.
4 000 / 5 000 €
Belle lettre à Coco Chanel, ornée de son
portrait en pied en académicien
.
[Cocteau, élu le 3 mars 1955 à l’Académie
française, y fut reçu le 20 octobre. Son épée
d’académicien était ornée d’une émeraude
offerte par Gabrielle CHANEL.]
Lundi 23 octobre 1955
. « Ma Coco Bien sûr
que je te verrai peut-être avant même que
ces lignes ne te parviennent. Mais il m’est
impossible de ne pas te remercier encore
de cette petite étoile-absinthe comme dirait
l’apocalypse, tombée de notre ciel amical.
Ce n’était pas facile de sauter cet obstacle
de crânes et de barbes. Ton étoile m’a rendu
léger
»… La lettre est ornée d’un grand dessin
au crayon gras et à l’encre où Cocteau s’est
représenté en académicien, montant un
escalier, tenant son épée où brille la pierre
précieuse.
Santo-Sospir 26 janvier 1959
. « Ma Coco
Me voilà bien ridicule avec des millions de
globules rouges à me procurer au marché
noir et sur le dos pour des semaines comme
une pauvre tortue morte. Je n’ai pas le droit
d’écrire mais je tenais 1° à désobéir (signe
extérieur de la richesse) 2° à t’embrasser
[...] J’avais mis en scène l’opéra de Poulenc
à Nice la veille de mon hémorragie
intestinale
»...
Provenance
: collection Serge LIFAR (son
tampon
; vente Genève, 13 mars 2002, n° 469).