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les collections aristophil

stylo-bille rouge, notes pour 2

scènes de l’acte I)

; au verso, portrait

de Jean Marais au crayon. * Fragment d’une scène entre le duc et

l’évêque (2

ff. in-fol., stylo-bille rouge). * Ébauche d’une scène de

Christine (1

f. in-fol. au crayon). * « Premier brouillon de la scène de

Hans et du cardinal

» (11

ff. in-fol., stylo-bille rouge). * «

Scène de

Hans et de Christine

» (1 p. in-8 au stylo rouge). Scène Hans-Lothar

(1

p. in-fol. encre bleue). * «

Scène du Cardinal et d’Ulrich acte

II

»

(1 p. in-4 au crayon

; au verso, dessin au crayon

: scène de pilori). *

« Scène Évêque-Ulrich, acte 2

» (10 ff. in-8 au crayon). * « acte 2 scène

Ulrich le Cardinal

» (9 ff. in-4 au crayon). * «

avant le péché originel

»

(1 p. in-8 l’encre bleue). * Notes pour une scène entre Bacchus et le

Cardinal (6

ff. in-fol. stylo bleu). * Scène Cardinal-Ulrich (21

ff. in-4

ou in-8, crayon). * 7 ff. in-8 au crayon sur papier fort, notes diverses

et dialogues. * «

Scène évêque-Guillaume

» (7

ff. in-4 au crayon). *

Fragment de la scène Cardinal-Ulrich (1

f. in-4 au crayon)

; au verso,

portrait de Francine Weisweiller de profil au crayon. * Plan du 2

e

acte (1

f. in-fol. stylo bleu)

; dialogue au verso.* « Marche de la scène

Hans le cardinal

» (1 p. in-8 encre bleue). * « Esquisse de la 1

ère

scène

»

(13 ff. in-4, encre bleue, pag. 1-12). * Brouillon de la scène 2 de l’acte

I (9

ff. in-4, encre bleue, pag. 1-9). * «

Études pour l’acte II

» (12

ff.

in-4, à l’encre bleue et au crayon, correspondant à la scène 8 de

l’acte II). * Fragment de scène « Christine-Ulrich

» (1

f. in-4, crayon)

;

au verso, portrait au crayon d’Édouard Dermit endormi. * « Premier

brouillon de la scène du conseil des édiles

» (47

ff. in-4 au crayon

et à l’encre bleue), contenant également un brouillon de la «

scène

de l’interrogatoire

» et un de la scène entre le duc et l’évêque. Etc.

Le dossier du chantier de

Bacchus

illustre bien la nouvelle méthode

de travail de Cocteau, comme il l’écrit dans son journal

: « Sans que

je m’en aperçoive, peindre a complètement changé ma méthode de

travail d’écrivain. Au lieu d’écrire

Bacchus

du début, je m’acharne

sur des scènes à droite et à gauche, comme si je devais couvrir une

toile. Je les retouche et les recouvre sans cesse. Je procède donc

par “valeurs” au lieu de procéder par “lignes”. Peu à peu l’ensemble

prend forme et relief La pièce, encore couchée, ajuste ses membres.

Lorsqu’elle vivra, je la soignerai pour qu’elle marche toute seule

».

Tous ces fragments de scènes, inlassablement reprises, sont autant de

couches que le dramaturge reprend l’une après l’autre. Les feuillets

épars, sur lesquels ne se trouvent parfois qu’une ou deux répliques,

sont comme les premiers traits de crayon. Entre cent exemples,

on peut relever ce dialogue

: «

– C’est un crétin. – Non, un idiot. –

C’est pareil. – Non, le crétin est un idiot pensant

»... Ces répliques

acquièrent du volume dans les esquisses de deux ou trois pages, où

l’on voit le dialogue prendre forme, se ramifier, la scène s’ébaucher.

Dans ces premiers brouillons, le héros s’appelle encore Ulrich. Des

personnages qui ne seront pas retenus surgissent, comme un curé,

et l’on voit que Cocteau a même songé à introduire dans sa pièce le

Diable en personne. La scène du conseil des édiles, celle entre Ulrich

et l’évêque émergent particulièrement de ce maquis d’ébauches.

On relève également plusieurs pages de «

phrases

», où Cocteau a

noté plusieurs de ces formules géniales dont il avait le secret

: ainsi

«

Les murs ont des oreilles. Les oreilles ont des murs

», que l’on

retrouvera à la scène 6 de l’acte II, ou «

– La foule m’aime. – Elle

est bien la seule

».

Sept beaux

dessins

au crayon viennent orner ce manuscrit

: quatre

portraits de Jean MARAIS, à qui Cocteau pensait confier le rôle de

Hans

; Francine Weisweiller, chez qui Cocteau écrivit la pièce dont

elle sera la dédicataire

; enfin Édouard Dermit, dont Cocteau a fait

son fils adoptif.