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les collections aristophil
l’exemple d’une nuit qui veut, coûte que coûte, sortir en plein jour.
»
Le poème parut en 1952 aux éditions Pierre Seghers, avec une
lithographie de Cocteau en couverture.
«
Conscient d’approcher de la mort dans laquelle il se prépare à
entrer, Cocteau s’adresse aux vivants qui vont rester derrière lui
et tente de leur faire enfin comprendre ce qu’est la mort, et qu’ils
mourront non seulement individuellement, mais collectivement […]
Poème plein de violence et d’humour noir, poème où l’amertume
cesse d’être personnelle et devient celle du prophète qui se penche
sur l’humanité et l’adjure avant de la maudire,
Le Chiffre sept
, qui se
réfère clairement à
l’Apocalypse
, annonce l’élargissement final de la
vision du poète
» (Jacques Brosse).
A. Manuscrit de premier jet
.
Il est daté en fin «
10 Août 1952
». Il compte 18 pages sur 17 feuillets in-4
(et in-8 pour deux d’entre eux), remplies d’une minuscule écriture au
crayon et au stylo bille bleu. Ces pages constituent la première version
du poème, comptant 92 quatrains, et comprenant de nombreuses
ratures et corrections.
B. Manuscrit définitif
.
Il est mis au net dans un grand cahier de
Croquis Dessin
à reliure spirale
(27 x 35 cm), à couverture brune (étiquette de la papeterie L. Rontani
à Nice), utilisé dans le sens de la largeur. Il est daté en fin «
S
t
Jean
Cap Ferrat 12 Août 1952
». Ce cahier constitue l’état quasi définitif du
poème, Cocteau ayant encore apporté quelques corrections sur le
tapuscrit. Il comporte une page de titre
Le chiffre sept
, et 30 pages
chiffrées de 1 à 26
; arrivé à la fin du cahier (f.
24), Cocteau a utilisé
le cahier tête-bêche, la p.
25 étant au v° du f.
23, et la 26 au v° du 22.
Les pages [27-30] sont à la suite, non chiffrées.
À l’exception d’une strophe au stylo bille bleu et de quelques
corrections au stylo bleu et au crayon, toutes ces pages sont à
l’encre bleue. Ce cahier offre le texte du poème complet, enrichi
d’une strophe supplémentaire, et comportant 114 mots ou passages
biffés, corrigés ou ajoutés. Le début du poème (p.
1) porte le titre
:
Fanfare de mise à mort
. À la fin de la page 25 et sur la page 26, 4
strophes sont entièrement biffées, ainsi que la mention de date «
S
t
Jean Cap Ferrat, 10 août 1952
». Les pages 27 à 30 comportent 9
strophes supplémentaires et la date finale du 12 août. La couverture
du cahier porte dans le coin supérieur droit le titre avec une variante
:
«
Le Chiffre sept
ou
Soirée d’adieux
. Poème
», et dans le coin supérieur
gauche
: «
100 strophes
».
Ce manuscrit fut offert par Jean Cocteau à son amie Francine
Weisweiller, en guise de présent de Noël le 25 décembre 1952 (
Le
Passé défini
, I, p.
406).
Provenance
: Carole WEISWEILLER.