![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0036.jpg)
69
les collections aristophil
LITTÉRATURE
68
438
GARY (Romain)
Ensemble autographe manuscrit et
dactylographié relatif au roman
Les
Enchanteurs.
Ens. de 1722 ff. in-4.
10 000 / 12 000 €
Très important ensemble autographe et
dactylographié relatif aux
Enchanteurs
,
roman paru en 1973 aux Éditions Gallimard.
C’est le dernier roman publié par R. Gary
sous son nom avant d’endosser les noms
de Shatan Bogat et surtout d’Émile Ajar.
L’ouvrage est généralement décrit comme
le roman russe de R. Gary. Toute la genèse
du roman peut être reconstituée dans
le détail. Il y eut un important travail de
réécriture et de correction. Julien Roumette
a noté que la première page avait fait l’objet
d’une quinzaine de réécritures (p. 133). La
dactylographie définitive a servi de copie
d’impression (Pléiade, p. 1528-9). Cette
belle réunion de documents se compose
des pièces suivantes :
- Une ébauche manuscrite avec
dactylographie concernant le début
de l’ouvrage sur papier pelure. 16 ff.
dactylographiés et 46 ff. manuscrits de
deux encres bleues.
- Une versionmanuscrite et dactylographiée
avec corrections manuscrites datée du 2
octobre 1972. 404 ff.
- Une dactylographie corrigée du début du
livre (chapitre I à XII). 133 ff.
- Une dactylographie du chap. XVI à la fin.
275 ff., numérotés 1-366 (1-6, 142- 250 avec
190, 191, 195 manquants, 185-197 en double,
251 à 366, avec 324, 353-358 et 363 en
double).
entiers de son Pseudo.
- Écoute, je trouve
que c’est idiot de les brûler. Je voudrais
les garder.
Je savais qu’il n’y avait pas là
ce qu’on appelle un manuscrit original.
L’original était dans le célèbre cahier
noir. »
Nous présentons ici une partie de
ces manuscrits décrits par Pavlowitch,
qui contiennent de nombreuses variantes
inédites. Le texte de la Pléiade reproduisant
l’édition de 1976, « texte… jamais revu du
vivant de l’auteur » (p. 1606-1607). Parmi
les longs passages inédits, il faut signaler
une scène dans laquelle Paul Pavlowitch
annonce à Simone Gallimard le titre qu’il
veut donner au roman qu’il vient d’achever :
« Mon éditeur m’avait téléphoné pour me
demander quel titre j’entendais donner à
mon nouveau livre, et quand je lui dis que
le titre était PSEUDO-PSEUDO, Madame
Simone Gallimard garda le silence et je
me demandai si je n’avais pas heurté ses
sentiments religieux. »
- Le dactylogramme final avec corrections
manuscrites pour impression. 405 ff.
volants numérotés 1-400 avec ajouts. La
page de titre porte l’indication « Bon à
tirer » de Romain Gary avec sa signature
et la date du 10 février 73. Les corrections
portées en noir sont de la main de Gary
tandis que celles au stylo rouge sont d’une
autre main. C’est la photocopie d’une
première dactylographie utilisée par Gary.
Les 2 premiers ff. et le dernier relèvent du
travail éditorial de la maison Gallimard,
avec un prototype de page de titre, une
page de copyright imprimée et la liste des
œuvres de l’auteur devant figurer in-fine
dans l’édition.
- Des épreuves photocopiées avec des
corrections et des suggestions manuscrites.
398 ff.
- Le début d’une ultime dactylographie
précédant la copie pour impression. 32 ff.
- Un ensemble pour la version anglaise (
The
Enchantors
) mêlant feuillets manuscrits et
dactylographie.
On joint
:
- 2 jeux d’épreuves sur ozalid.
- Une chemise d’origine.
- Des fragments d’une dactylographie
ultérieure. 59 ff.
- Des photocopies de dactylographie
corrigée pour la version anglaise.
- Un carbone de tapuscrit corrigé avec
feuillets en désordre.
Bibliographie :
Pléiade,
Œuvres
, II, notice p. 1528-1529.
J. Roumette,
Romain Gary, l’ombre de
l’histoire
, 2007.
Une large tache sur un feuillet de papier
pelure manuscrit (f. 13), quelques rousseurs
et taches sur les premiers ff. du dactylo-
gramme noté « Retapé ». Petites répa-
rations avec adhésif des ff. 263 et 374 du
dactylogramme avec bon à tirer. Quelques
rousseurs éparses.
437
GARY (Romain)
Ensemble autographe sur
Pseudo
.
Ens. de 1135 ff. in-4 et 248 p.
10 000 / 12 000 €
Très bel ensemble autographe sur la
genèse du troisième roman paru sous le
nom d’Émile Ajar
au Mercure de France
en 1976.
C’est un roman provocateur mettant
en scène Émile Ajar et ses problèmes
de dédoublement, demi-confession de
Gary et de son double Paul Pavlowitch.
Gary souffrait de voir les derniers livres
publiés sous son nom comme
Au-delà de
cette limite votre ticket n’est plus valable
boudés par la critique, tandis que les
livres d’Ajar étaient salués. Il rédigea le
roman très rapidement dans l’hiver 1975-
1976 et organisa l’habituelle supercherie
en demandant à Paul Pavlowitch de
remettre le manuscrit à Roger Grenier chez
Gallimard. Dans ses mémoires (
L’Homme
que l’on croyait
, Fayard, 1981), Paul
Pavlowitch rapporte une scène d’autodafé
dans la cheminée de Romain Gary et la
manière dont
Pseudo
a été épargné par
Gary : «
Restaient les trois jets successifs et
Cet ensemble se compose des pièces
suivantes :
- Brouillons manuscrits avec quelques
dactylographies (643 ff.).
- Version manuscrite (137 ff.). Signalons
quelques ajouts marginaux (troisième
chemise, f. [1]
« Je veux d’ailleurs que
les lettres… »
qui modifie le texte
« Je
mettrai chaque matin à la boîte postale
de la clinique une lettre sans adresse ni
destinataire. »
- Manuscrit autographe : 248 p. Une
vingtaine de corrections.
- Une version dactylographiée avec
corrections manuscrites (171 ff.).
- La photocopie de la version définitive
(dactylographie et manuscrit) (184 ff.).
Bibliographie :
R. Gary,
Œuvres
, Pléiade, II, notice p. 1606-
1607. D. Bona,
Romain Gary
, p. 353-366.