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LITTÉRATURE

436

GARY (Romain)

Ensemble autographe et dactylographié sur

Gros-Câlin.

[1973].

Ens. de 4 cahiers registres noirs rassemblant 720 ff. in-4 et

348 ff. volants.

10 000 / 12 000 €

Important ensemble autographe et dactylographié préparant le

roman

Gros-Câlin

paru au Mercure de France en 1974 et publié

sous le pseudonyme d’Émile Ajar

.

À la lecture de l’ouvrage, Christine Arnothy écrira, enthousiaste, dans

Paris-Poche

« Ajar, c’est le Gogol de la rive gauche, le Pouchkine

des ténèbres de Paris » (cité par D. Bona, p. 326). Le titre provisoire

en était, à la demande de Gallimard,

La Solitude du Python

, mais

R. Gary réussit à imposer

Gros-Câlin

qui avait sa préférence. À

l’exception du dernier chapitre, les nombreuses corrections dans la

genèse du roman sont inédites. Bel ensemble composé des pièces

suivantes :

- Manuscrit complet de premier jet constitué de 3 cahiers registres :

Cahier 1 : 191 p. autographes, avec repentirs et quelques ajouts en

tête de feuillets. Daté du 20 février 1973.

Cahier 2 : 200 p. Daté de mars-avril-mai 1973. Cahier 3 : 140 p. Daté

du 7 juin 1973 avec mention de fin.

- 2

e

version du manuscrit : 1 cahier registre. 189 p. autographes.

- Manuscrit complet de la version définitive. 459 ff.

On joint

 :

- 2 ff. in-12 autographes constituant une sorte de table des matières

de

La Vie devant soi

.

- Le tapuscrit d’une traduction anglaise inédite de l’ouvrage, par

Alistair Blyth, sous le titre

Life ahead

. 93 ff.

- 2 cahiers registres noirs similaires contenant deux débuts de

romans non identifiés. 13 p. et 20 p.

Bibliographie :

Pléiade,

Œuvres

, II, notice p. 1577-1578.

Lectures de Romain Gary

, p.

216-219. D. Bona,

Romain Gary

, p. 338.

Cahier 1 : manquent les p. 1-2, 45-48. Cahier 2 : manquent les p. 51-

52. Cahier 3 : manquent les p. 163-166, 177-178, 181-182.

- Version dactylographiée avec corrections manuscrites. 281 ff.

numérotés. (numérotation discontinue : saut au n° 150, pas de ff. 221-

224, ni 256). Quelques notes pour la composition au crayon rouge.

- Dactylographie du chapitre « Le Socialisme » supprimé dans

l’édition originale, en 2 versions : une version de 34 ff. avec

corrections et une seconde de 27 ff. qui intègre les corrections

manuscrites de la précédente. Ce texte n’a pas été retenu dans

l’édition originale de l’ouvrage au Mercure de France à la demande

de Michel Cournot, mais il a été introduit, chez le même éditeur,

dans la version parue en 2007.

On joint

 :

- 6 ff. manuscrits de ce roman (1-5 et 214) non classés, avec

corrections autographes.

Bibliographie :

Pléiade,

Œuvres

, II, notice p. 1564-1565. D. Bona,

Romain Gary

, p.

321-329.

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GARY (Romain)

Manuscrit autographe de

La Vie devant soi.

[1975].

Ens. de 4 cahiers registres in-4 (20 x 30 cm), toile noire,

rassemblant 628 ff., avec étiquette autocollante sur le

premier plat avec numérotation de la main de Gary, encre

noire, et 128 ff. volants.

12 000 / 15 000 €

Important manuscrit autographe de premier jet portant le titre

provisoire « Rien ».

C’est l’unique manuscrit connu de ce roman publié sous le

pseudonyme d’Émile Ajar au Mercure de France. Paru en

septembre 1975, il fut couronné par le prix Goncourt. Il comprend 4

cahiers registres autographes :

- Cahier 1 : 192 p.

- Cahier 2 : 198 p.

- Cahier 3 : 192 p.

- Cahier 4 : 46 p.

Ce manuscrit de travail est largement annoté avec biffures. Romain

Gary a ensuite ajouté dans la version publiée des références à

l’islam et au judaïsme (voir Pléiade II, qui reprend des remarques

de la thèse de Carine Perreur datant de 2010). Il corrigera dans

le sens d’une rapidité accrue du récit, éliminant des adverbes de

négation et ajoutant des mots d’argot… Romain Gary dictait au fur

et à mesure à sa secrétaire Martine Carré, dans le secret de la

mystification d’Émile Ajar. Le titre fut un des points changeants :

après

Rien

, l’ouvrage s’intitulera

La Tendresse des pierres

(on

retrouve ce titre sur l’étiquette du premier cahier) jusqu’à ce que,

pendant la fabrication, « Gilbert Minnazoli […] trouve

la Vie devant

soi »

(Bona, p. 338-339).