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2

Francis CARCO (François C

arcopino

, dit) [1886-1958], écrivain, poète, journaliste et

auteur de chansons d’origine corse. Installé à Paris à partir des années 1910, il fut l’ami de

COLETTE et fréquenta la bohème littéraire et artistique du Montmartre du

Lapin agile

,

se liant en particulier avec Pierre MAC ORLAN et Roland DORGELÈS. Grand prix du

roman de l’Académie française en 1922, il fut élu à l’Académie Goncourt en 1937.

450/600

L

e manuscrit

autographe

de «La Belle amour »

(14 pp. in-8°) présentant des ratures et des corrections.

Dans cette nouvelle de jeunesse, l’auteur se confie sur ses premiers troubles amoureux : «

Aimer, on en rêve

quand on est potache sans trop savoir ce que c’est. Avec de la chance, l’apprentissage se fait auprès de quelque jolie personne

et vous goûtez sans nulle peine à «la belle amour» qui trouble l’âme

…»

L

e manuscrit

autographe

des paroles de 3 chansons ayant pour titres : «Le Beau dimanche », «Chanson

tendre » et «Le Doux Caboulot »

(8 pp. in-8°), dédiées à son frère Jean MARÈZE. Francis CARCO écrivit

de nombreux texte de chansons populaires dont certaines furent créées par Lucienne BOYER, Marie

DUBAS ou Édith PIAF.

J

oint

 : une photographie dédicacée par Marie DUBAS à Roger NICOLLE et à

son épouse.

U

ne

l

.

a

.

s

. «F. Carco » (1 p. in-4°), adressée du paquebot-poste

Le Porthos

, le 1

er

février 1933, à son ami

Roger NICOLLE, agent de la Compagnie des Messageries maritimes, pour le remercier de l’accueil qu’il

avait reçu à bord, alors qu’il se rendait à Port Saïd.

U

ne

l

.

a

.

s

. «F. Carco » (2 pp. in-4°), d’Alexandrie, le 2 avril 1933, sur papier à en-tête de l’Hôtel Cecil,

également adressée à Roger NICOLLE qui avait organisé son voyage : «

…Je ne veux pas quitter la douce

terre d’

É

gypte sans vous remercier des facilités que vous m’avez procurées…»

Il poursuit en disant quitter l’Égypte

à regret : «

…Si je n’avais pas mes amis en France, je crois que je laisserais tomber le retour…»

et se réjouit de dîner

avec lui dès son retour : «

Nous parlerons des Messageries maritimes dont j’entends louer le confort des courriers… Si

vous voyez Pierre Benoit faites lui toutes mes affections…»

C’est à Alexandrie que Francis CARCO rencontra

Éliane NEGRIN qui le suivra à Paris et deviendra sa femme.

U

ne

l

.

a

.

s

.

«F. Carco », adressée de Paris, le 10 avril 1945, à Roger NICOLLE, dans laquelle il évoque la

situation de Pierre BENOIT : « …

On dit qu’il est sorti de cabane. Est-ce vrai ?

» Accusé de pétainisme, l’écrivain

avait été pour un temps emprisonné en 1944.

U

ne l

.

a

.

s

.

«F. Carco » (1 p. in-4°), adressée de L’Isle-Adam, le 12 mars 1947, à Roger NICOLLE pour lui

parler d’André DIGNIMONT et de ses écrits en cours.

U

ne

carte de

vœux

avec

un dessin

en un double feuillet vertical portant 8 lignes autographes, adressée

de La Planque, le 30 décembre 1946, à Roger NICOLLE pour le nouvel an 1947, sur lequel il a dessiné son

profil, cigarette aux lèvres.

• 2

photographies dédicacées

représentant des scènes du «Quartier réservé » du Pirée qu’il propose pour

illustrer la couverture de

Marchés d’amour

.

U

n ensemble de

photographies

 :

tirages argentiques de formats divers, représentant Francis CARCO en

compagnie de diverses personnalités du monde littéraire et des arts.

3

Louis-Ferdinand CÉLINE (1894-1961), écrivain, essayiste, pamphlétaire et médecin,

auteur du célèbre

Voyage au bout de la nuit

, publié en 1932.

700/900

U

ne

l

.

a

.

s

.

«Louis F. Céline », adressée de Copenhague, c/o Thorvald MIKKELSEN, son avocat, le 30

avril 1957 (2 pp. in-4°), à Jacques DEVAL, écrivain, scénariste et réalisateur (père de l’auteur de la série

des S. A. S., Gérard de Villiers), dans laquelle il se dit heureux d’avoir eu de ses nouvelles par PARKER et

Milton HINDUS, «…

deux amis d’Amérique, qui ne m’ont pas abandonné

», et parle des persécutions dont il se

dit l’unique victime, alors que tant d’autres en France n’ont pas été inquiétés. On retrouve dans sa lettre le

ton imprécatoire du Céline, confiné au Danemark en attendant son procès : «…

Quel calvaire ! 17 mois de cellule

et la haine… l’énorme bêtise du monde entier, hagarde, aux trousses… C’est une meute… J’ai tout perdu, pays, éditeur

(assassiné) et le peu de santé qu’il me restait… C’est l’hallali le plus lâche qui se puisse imaginer… Je ne sais pas ce qu’il

va m’arriver, ma torture est le jeu de tant de gens ! À toi, je t’embrasse »

. Céline avait joué avant-guerre un rôle de

figuration dans un film de Jacques DEVAL.