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PierreMACORLAN(Pierre

D

umarchey

, dit) [1882-1970], écrivain, essayiste, journaliste

et parolier, élu à l’Académie Goncourt en 1950, dont plusieurs des romans furent portés à

l’écran comme

Le Quai des Brumes

, adapté par Marcel Carné.

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U

n manuscrit

a

.

s

. intitulé «Voyage autour de Pierre Benoit » (4 pp. in-4°), avec ratures et corrections.

À l’occasion de la réédition en 1969 par Le Livre de Poche de

Lunegarde

, MAC ORLAN évoque le souvenir

et l’œuvre de son vieil ami disparu en 1962 : «

… Je me vois… tels que j’étais, tels que nous étions Marguerite et moi,

Marcelle et Pierre. La mort est passée dans notre groupe dont je suis le seul survivant à un âge qui m’impose des mélancolies

égoïstes…»

Il revient sur la manière d’écrire du romancier grand voyageur qu’était Pierre BENOIT : « …Une

grande part de son existence fut vécue dans le carré des grands paquebots en compagnie des états-majors du

bord, quand les touristes se hâtaient de profiter d’une escale inféconde pour acheter à Colombo des écharpes

fabriquées à Hambourg…»

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ne

l

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s

.

«Pierre Mac Orlan », de Saint-Cyr-sur-Morin, le 6 octobre 1964 (1 p. in-4°), à son en-tête,

adressée à Roger NICOLLE : «Ci-joint la préface pour Pierre, j’ai préféré ne pas me servir de l’ancien texte,

parce que maintenant qu’il n’est plus je le vois plus tristement. Mais si ce texte vous paraît court, on pourrait

y ajouter en l’introduisant adroitement le premier paragraphe de l’article que j’écrivis pour lui en 42…»

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ne l

.

a

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s

.

«Pierre Mac Orlan», de Paris, le 10 mars 1961 (1 p. in-4°), à en-tête de son adresse rue Constance,

à Louis GACON, chargé de la

Gazette des Messageries maritimes

, pour s’excuser de ne lui avoir plus adressé de

textes en raison de son état de santé: «… Je ne pourrai rien écrire avant le début du mois d’avril. Si cela

n’est pas trop tard, je me ferai un plaisir de retrouver le climat de

«La Lumière froide»…»

Divers récits, écrits à

des périodes différentes, entre 1925 et 1961, ont été réunis et publiés sous le titre

Sous la lumière froide

par les

Éditions Gallimard, avec illustrations par Jacques de LOUSTAL

.

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Paul MORAND (1888-1976), diplomate et écrivain, ambassadeur en Roumanie, puis à

Berne, il fut élu à l’Académie française en 1968.

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U

n

manuscrit

autographe

: «Préface au Roi lépreux », daté de novembre 1966 (8 pp. ½ in-4°), écrit

pour la réédition, en 1967, du roman de Pierre BENOIT dans Le Livre de Poche par la Librairie Générale

française, livre qui avait paru initialement chez Albin Michel en 1927, et hommage à son ami disparu qui

reposait désormais dans le petit cimetière de Ciboure : «

… Offrons-lui ce rayon de miel que les zélateurs de

Bouddha réservent, dans les temples d’Angkor, à ceux qui ont atteint les béatitudes et la Délivrance. Les poètes voient à

travers l’histoire…»

Paul Morand y revisite les personnages, les lieux et l’époque du roman. Cela débute avec

la figure de M

rs

Maxence WEBB, une des héroïnes du récit : «

… L’amiral Jeffries, commandant de l’escadre

américaine des mers de Chine, a, à bord du Notrump, sa cousine…, cette M

rs

Maxence Webb… [ayant] manifesté le désir

de connaître le Cambodge…»

, une envie d’exotisme qui va coûter « quelques millions de dollars aux U

. S. A. »

Il y évoque longuement et poétiquement l’époque : « 1927 - La belle époque pour la recherche des antiquités

khmères ; et la Belle

Époque

en général ; l’âge de l’opulence coloniale, des saris lamés d’or, des robes de Madeleine Vionnet

dans les réceptions proconsulaire, et des aigrettes Spinelly dans les bals des paquebots ; l’âge du plus pur rayonnement

de notre école française d’Extrême-Orient… C’est aussi le temps de la Chine humiliée et déjà les bourses mondiales se

crevassent de plus de lézards que les temples d’Angkor…»

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s

«Paul Morand », de Paris, le 24 septembre 1957 (½ p. in-4°), à en-tête de l’Hôtel Crillon,

vraisemblablement adressée à Roger NICOLLE : «

Je n’ai rien oublié de ce voyage, pour moi fameux. Merci de votre

amical petit mot. Que les Dieux vous entendent ! »

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ne

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.

s

«Paul Morand », de Sagres (Portugal), le 5 septembre 1966 (1 p. ½ in-4°), adressée à Roger

NICOLLE, à Ciboure, pour lui dire que bien qu’il ne pût être présent le 17 septembre pour le Souvenir de

Pierre BENOIT

,

il était de cœur avec tous ses amis : «

Je n’oublie rien ; pas non plus la joie de Marcelle, lorsqu’à la

clinique de Lausanne je lui apportai ses derniers lilas…Restons toujours près de lui, près d’eux…»

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Paul MORAND (1888-1976).

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s

.

«P. Morand », de Vevey et Tanger (1951-1952), ensemble (3 pp. in-4°). Lettres d’amitié adressées

au diplomate et collectionneur Jean POZZI où Morand parle de son séjour à Tanger avec sa femme : «

Nous

voici liés par les chevaux, les animaux, la fantaisie et un certain goût pour la poésie aventureuse

…» Il reviendra fin

juin à Paris, où il devra trouver un nouveau locataire : «

L’ambassadeur de Colombie quitte la maison de l’avenue

Ch. Floquet… Comme vous voyez pas mal de diplomates, et sans doute des diplomates en mal de toit, prêtez leur une oreille

amicale et attentive…

»