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les collections aristophil
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GARY ROMAIN 1914 1980
LES MAINS ET LA NATURE HUMAINE.
Manuscrit autographe signé des deux nouvelles, New York,
Juin 1953
.
119 pages grand in-folio.
30 000 / 40 000 €
Manuscrit à l’encre bleue comportant de très nombreuses corrections
présentant plusieurs états diérents du même texte avec de nombreuses
et importantes variantes. 119 pages sur 61 feuillets sur vélin fort
foliotés de 3 à 124 (3 pages vierges). Les feuillets ont été débrochés
et présentent pour quelque uns des déchirures avec manques de
texte pour les pages de 14 à 48.
Le manuscrit est très lisible, léger jaunissement en bordures des
feuillets. Signature et date en bas de la page 103 : « Romain Gary
New York juin 1953 ».
La nouvelle « Les Mains » a d’abord été publiée en 1954 dans la revue
« La Table ronde » sous le titre « Ainsi s’achève une journée de soleil »,
puis intégrée sous le titre « Le Luth » dans le recueil intitulé d’abord
« Gloire à nos illustres pionniers » publié chez Gallimard en 1962 et
enfin retitré « Les Oiseaux vont mourir au Pérou » après la réalisation
du film éponyme de Romain Gary tiré d’une des nouvelles du recueil.
Le manuscrit comporte deux états complets de cette nouvelle : un
premier état (sans doute rédigé en 1948) portant le titré bié « Un son de
guitare » (page 3 à 39), un second état daté de 1953 et signé, postérieur
au premier d’après les corrections-modifications apportées aux pages
51 à 103. Le manuscrit contient également des brouillons retravaillés
aux pages 104 à 109, 111 à 113, ainsi que de longs développements
sur le thème des mains aux pages 114 à 124, dont plusieurs ne furent
pas conservés dans la version imprimée de la nouvelle.
Par ailleurs, le manuscrit présente un état de la nouvelle « De la nature
humaine », vraisemblablement de tout premier jet (page 41 à 49).
Romain Gary retravailla et augmenta cette nouvelle en l’intégrant au
recueil « Les Oiseaux vont mourir au Pérou ». Cette nouvelle raconte
l’auscultation par un docteur d’un géant de cirque en présence de
son « propriétaire », un nain cynique.
Entre 1952 et 1954, Romain Gary est diplomate aux Nations-Unies à
New-York, représentant la France au moment des premiers conflits
de la décolonisation, Gary doit défendre les idées qui ne sont pas
les siennes.
A cette période, « Les Mains » met en scène la découverte par un
diplomate de son homosexualité avec un jeune turc. Un diplomate
français qui avait été à l’origine d’un scandale de mœurs à Washington
en 1951 crut se reconnaître dans le héros de cette nouvelle.