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les collections aristophil
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ÉLUARD PAUL 1895 1952
CORRESPONDANCE AUTOGRAPHE À GALA,
266 lettres et cartes postales autographes
signées
.
407 pages de diérents formats, 1924 à 1948.
300 000 / 400 000 €
Toute la correspondance est montée sur onglets dans deux reliures
identiques, plein maroquin bordeaux, dos lisse titré or, doublures et
gardes de daim gris souris, chemises titrées, étuis (Miguet).
Correspondance intime, très amoureuse adressée par Paul Éluard à
sa première femme Elena Ivanovna Diakonova dite « Gala ».
Correspondance à l’encre et quelques rares fois au crayon sur
papiers de diérents formats, nombreuses cartes postales et quelques
enveloppes conservées. La correspondance est d’un grand intérêt
littéraire. Paul Éluard l’entretenant de la vie surréaliste parisienne, Gala
quant à elle fait la connaissance de Salvador Dalí en 1929 dont elle
deviendra la femme. Elle servira de trait d’union entre Paul Éluard
les surréalistes et Salvador Dalí.
La correspondance n’est pas que littéraire elle est souvent sensuelle,
Éluard et Gala continueront de correspondre bien après leur séparation.
… « J’ai une hâte folle de te revoir, tu es, de toutes les chairs, la plus
désirable, de tous les yeux les plus profonds, de tous les sexes le
plus chaud, de toutes les passions la plus folle, de toutes les femmes
la plus belle, la plus audacieuse, la plus libre »
« J’attends impatiemment de savoir si notre petit Picasso vert est
vendu. Si oui je t’en enverrai la moitié de ce que je toucherai aussitôt…
Je traverse une période mélancolique, un grand ennui de toi, des
souvenirs à n’en pas finir avec moi-même, et surtout de les garder
pour moi… Il faudra bien qu’un jour, j’aille vivre dans ton ombre, ma
belle ensoleillée. Je vis sournoisement de ta vie, je te vois t’éveiller,
je te vois nette et nue, ou fatiguée, petite, misérable, plus émouvante
encore » …
« Il y a un monde énorme à Marseille. Un mot flatteur, mais sans
savoir de Baron à Gaillard, (l’éditeur des Cahiers du Sud à Marseille)
« Éluard, Oui bien sûr mais quand même il y a eu Apollinaire » Naïveté
sainte ! Max Ernst était très réservé »
« Je travaille comme un « nègre » à l’exposition anticolonialiste au
pavillon des Soviets … Je ne crois pas que l’on puisse risquer les
réponses que nous vaudraient les questions de Dalí et ce serait très
impolitique »
« Le texte de Dalí ou plutôt ce que je crois être un fragment de texte
me parait ainsi qu’a Breton, assez incompréhensible. La phrase sur
les fantaisies diurnes et le résidu des rêves et de la réalité conjuguée
détourne considérablement de son sens l’idée émise par Breton et
lui rend impossible le travail beaucoup plus important qu’il voudrait
faire. Si Dalí n’y voit pas d’inconvénients il y aurait que Breton et moi
nous revoyions le texte tout entier »
« Je voudrais bien que Dalí me représente en détails ce qu’il pense
de la situation qui nous est faite »
« Par ailleurs Skira que je ne connais pas lui propose (Breton) la
direction d’une revue de grand luxe, mais au moins avec Bataille et
Masson comme collaborateurs. Breton dit qu’il a réservé sa réponse.