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5.
Louise Beaudon dite Jane AVRIL
(1868-1943) célèbre danseuse duMoulin-Rouge, modèle de Toulouse-Lautrec.
L.A.S., vendredi soir, [à la mime et danseuse Bella Reine] ; 1 page et demie in-4 (trous de classeur).
250/300
Il lui est pénible de savoir son amie aux prises avec les petits inconvénients de santé qu’elle a elle-même si souvent connus.
« Je veux penser que vous aurez obtenu hier soir le succès que vous méritez. Vous me le confirmerez j’en suis certaine lorsque
je vous verrai. Pour ce qui est de moi je souffre abominablement de la chaleur que du reste mon docteur m’a conseillé d’éviter. Je
devrais pour lutter contre elle rester étendue sans sortir ni rien faire ». Elle n’ira pas donc la voir que « mardi (bain déjeuner ?)
après quoi je me rendrai chez M
me
Bruni. Je me serai reposée le lundi. Vous penserez que je suis sans gêne, mais je compte
beaucoup sur votre indulgence pour excuser mon mauvais état de santé qui m’oblige à quelque repos »… Rare.
6.
Ferdinand BAC
. Dessin original à la pierre noire signé avec légende autographe à l’encre rouge,
Victor Cousin
;
19,5 x 30 cm.
150/200
Portrait du philosopheVictor Cousin, signé « F. Bac témoin auriculaire ». Bac cite
en légende un mot d’Hortense Howland (1835-1920) : « Quel homme multiple !
Il croyait avoir affronté le Danger mortel avec Louise Colet [qui avait poignardé
Alphonse Karr]. Mais je
suis là pour dire
qu’il n’a pas connu la Femme… ». On
joint la photographie originale de Victor Cousin ayant servi de modèle à Ferdinand
Bac (tirage sur papier albuminé, 18,4 x 24,3 cm, cliché Pierre-Louis Pierson et
Léopold-Ernest Meyer, avec retouche manuelle).
7.
Ferdinand BAC
. Dessin original à l’encre et aux crayons de couleurs,
signé et daté (1945) avec légendes autographes ; dimensions 19 x 23,5 cm.
150/200
Portrait du maréchal de Saint-Arnaud, ainsi légendé : « Un mot rapporté à moi
par le général Fleury à la “Redoute” d’Arsène Houssaye av. Friedland 1882. F. Bac
– Un nom qu’on s’est fait vaut mieux que celui qu’on a reçu en naissant. 1854 “Je
m’appelle
Leroy
mais celui qui ignore le
Maréchal de Saint-Arnaud
recevra sur la
gueule” ».
8.
Therese von BACHERACHT
(1804-1852) femme de lettres allemande. L.A.S. « T. », Lausanne 27 juin 1844, à
Marie d’Agoult ; 4 pages in-8 à son prénom couronné.
1 000/1 200
Très intéressante lettre sur la rupture de Liszt et Marie d’Agoult. Il lui a fallu du temps pour se faire à l’horrible idée
de rupture entre Liszt et Marie. « Qui a pu avoir l’infernale idée de vous rapporter quelques odieux cancans, mis en circulation
sur son compte et dont les trois quarts ont été sûrement inventés ? Quand je le vis à Brunswic, je le trouvai triste, sous le poids
d’impressions pénibles que lui avoient faites vos lettres, mais plein d’affection pour vous, me répétant toujours que vous étiez
grande et noble et n’ayant nullement l’idée que vous puissiez l’abandonner !! Je m’abstiens de juger, mais quand je voulois
autrefois me figurer une relation durable, exempte des petitesses de ce monde et surtout de notre sexe, je pensois à vous et je
me sentois l’âme consolée. Pourquoi donc a-t-il fallu que ceci aussi change et qu’à côté de cuisantes douleurs que je devine, il y
ait une belle croyance de moins sur la terre ? »…
9.
Casimir BARJAVEL
(1805-1868) médecin et historien provençal. 19 L.A.S. (2 incomplètes), Carpentras 1854-
1868, à Alexandre Gueidon, éditeur-libraire à Marseille ; 38 pages in-8, qqs adresses.
200/300
27 janvier 1854
. Les lacunes du
Dictionnaire biographique de la Provence
d’Achard seraient aisément comblées par « une
douzaine de laborieux collaborateurs [...] qui auraient la patience d’exhumer tous les noms provençaux que recèlent les vieilles
archives, ainsi que tous ceux que nos temps modernes ont fait surgir dans les sciences, la littérature, les arts, dans l’église,
l’administration civile, les fastes de la guerre, &c. »... Le
Plutarque provençal
de Gueidon sera plutôt « un
panthéon
élevé
aux
plus illustres
de la Provence », et tout en regrettant de ne pouvoir y collaborer, Barjavel y souscrit, et signale de récentes
publications qui pourraient lui être utiles...
19 août 1855
. Annonce de l’envoi de notices sur Jacques et Joseph Lapisse et
Jacques Pineton de Chambrun, protestants d’Orange du XVII
e
siècle... Précisions sur son
Dictionnaire
, et sur ses
Dictons et
sobriquets
...
14 novembre 1856
. Envoi d’une notice sur le P. Justin pour le
Plutarque provençal
...
7 juin 1857
. Refus catégorique
de « retrancher un
iota
» à sa notice sur le P. Justin, qui présente « bien des détails inédits »...
1
er
novembre 1858
. Remerciement
pour l’
Almanach de Provence
1859, et proposition de notices abrégées pour de futurs volumes...
9 décembre
. Nouvelles
propositions pour la diffusion des publications de Gueidon, et de notices sur d’Inguimbert et Crillon...
22 juillet 1861
. « Il faut
avoir votre ténacité et votre dévouement patriotique, pour soutenir une œuvre aussi importante à travers une longue suite
d’années »...
21 novembre 1861
. Annonce de l’envoi de sa brochure sur l’arc d’Orange…
4 novembre 1862
: « vous aurez de
moi et
Althen
et
D’Inguimbert
. Mais pour cela, il faut marcher d’un pas ordinaire, et non comme la tortue, ou l’écrevisse »...
22 mai 1866
, proposant un échange de publications, dont sa notice sur la Maison de Sainte-Garde-des-Champs, de qualité
bibliophilique...
11 février 1868
. Il réclame le renvoi de son manuscrit sur Joseph d’Ortigue, « ou je me fâche sérieusement »...
5 mars 1868
: « vous avez commis une grave erreur en attribuant à feu M
r
Victor Courtet, le roman (
La Valmasque
) dont
l’auteur est son cousin
Jules
Courtet. Il importerait que de pareilles erreurs ne fussent pas commises dans notre midi, où nous
devons connaître la vérité, quand il s’agit de personnes qui habitent sous le même ciel que nous »... Etc.
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