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Littérature et Arts

1.

Jean AICARD

(1848-1921). 4 L.A.S. à un ami ; 7 pages in-12 ou in-8.

100/120

Il le prie de passer chez lui un soir et lui souhaite la bonne année ; de faire porter un mot à Duberry, secrétaire général de la

Comédie Française…

La Garde 2 novembre.

« J’ai été sottement malade et je n’ai pu remuer ma plume depuis quelques jours.

J’aurais bien voulu lire votre discours où peut-on l’avoir ? ». Faut-il envoyer les 20 francs reçus du cercle Pierre Dupont de Lyon

ainsi que sa cotisation ?...

12 décembre

. Il le félicite pour son discours « exquis » et remercie du bien qu’il y a dit de lui. Il n’a pu

envoyer les deux louis, car il est débordé de travail ; il les apportera dans 3 semaines, « et je vous dirai comment et combien j’ai

travaillé […] 5 actes en vers, est-ce une excuse ?... On joint un billet a.s., une invitation annotée à la représentation d’

Orphée

du 11 juillet 1903 au

Théâtre antique d’Orange

2.

Alphonse ALLAIS

(1855-1905). Manuscrit autographe signé,

La Vie Drôle.

Working-Car

, [1899] ; 4 pages in-8

(découpées pour l’impression et recollées, ratures et corrections).

250/300

Amusante chronique publiée dans

Le Journal

du 15 octobre 1899, et recueillie dans

Ne nous frappons pas

(Paris, Éditions

de la Revue blanche, 1900). Reprenant un propos de Tristan Bernard (Allais précise dans une note qu’il termine avec lui sa

pièce

Le Dédit

pour le Palais-Royal) sur les wagons torrides ou glacés selon les saisons, Allais met en scène le directeur d’une

compagnie de chemins de fer, qui veut appliquer les théories du « grand économiste national » Paul Leroy-Beaulieu en faisant

travailler les voyageurs...

3.

Roger ALLARD

(1885-1961) poète et critique d’art. Manuscrit autographe,

Inscriptions pour un album des

péchés capitaux

, [1922] ; 2 pages et demie in-4.

400/500

Ensemble de 7 courts poèmes sur chacun des péchés. Le manuscrit présente des ratures et corrections. L’ensemble a paru

(dans un ordre différent) dans

Feuillets d’art

, 2

e

année, n° 4 (mai 1922).

La Paresse 

:

« Belle araignée, ô Poésie

Secrète un long fil d’ambroisie

Et tisse à travers mon été

Les hamacs de l’oisiveté »...

On joint la maquette originale (4 pages in-4) donnant la disposition de poèmes imprimés et des bois gravés de Galanis, 16

mai 1922 ; et le volume imprimé des

Inscriptions

…, bois gravés de Galanis (Publications Lucien Vogel, 15 juin 1922), un des

7 exemplaires hors commerce (n° IV) de l’édition à tirage limité à 42 exemplaires, petit in-4 broché, avec envoi a.s. de Galanis à

l’illustrateur François Llano Florez (1889-1957) : « Pour Lano Florez amicalement D. Galanis ».

4.

Henri Frédéric AMIEL

(1821-1881) écrivain et philosophe suisse, auteur d’un important

Journal intime

. L.A.S.,

Genève 21 octobre 1853, à un ami [Athanase Coquerel] ; 4 pages in-8 (fente réparée).

500/600

Longue et intéressante lettre. Inquiet du silence de son correspondant, il le suppose absent de Paris. Il n’aura donc

probablement pas reçu « un gros article de 8 bonnes pages » au sujet de l’ouvrage de Brunel [

Avant le christianisme, ou

Histoire des doctrines religieuses et philosophiques de l’antiquité

, par le pasteur Henri Brunel, 1852], qui avait tant tardé à

venir : « Comme je vous envoyais le

brouillon

même, et que par conséquent je n’ai aucune copie de ce travail, j’en attendais

l’accusé de réception. Aucun ne m’est parvenu. La dépêche aurait-elle été perdue ? Cela me chiffonne fort, pour M. Trottet

et pour moi, sinon pour le

Lien

qui n’y perdrait pas grand’chose. Je le regretterais aussi comme témoignage de ma bonne

volonté […] en octobre dernier, il avait été convenu, je crois, entre nous que vous me dispensiez de cette critique, par amabilité

pour l’auteur, l’ouvrage étant très faible. La condition que vous avez posée à mon ami Trottet pour un compte-rendu m’ayant

démontré la ténacité de votre désir, j’essayai de satisfaire à la fois à la justice littéraire, à la politesse pour l’auteur et aux

exigences de la rédaction. Le résultat fut ce malencontreux article, sur la destinée duquel je reste en suspens »... Puis il raconte

son voyage de six semaines dans le Sud-Est de la France (Lyon, Arles, Valence, Avignon, Nîmes, Calvisson chez le pasteur

Abauzit, Arles, Marseille, Toulon, Cannes, Nice) et en Italie : « Deux ou trois jours à Gênes, huit jours à Turin, retour par le

Mont Cenis et Chambéry […] Ce petit voyage, chétif raccourci de celui que je rêvais pour cette année, [...] m’a cependant fait du

plaisir et du bien. [...] En un mot, j’ai vécu en touriste, et rien ne restaure davantage un savant éclopé et des organes fatigués, que

cette lanterne magique riante et bariolée que le voyage fait tourner devant eux. L’homme se rafraîchit en devenant enfant ; aussi

je n’ai point manqué d’aller voir les marionnettes à Turin, au théâtre de

Gianduja

». Au retour, il a été pris par les obligations

académiques… Coquerel doit être au courant du mouvement religieux à Genève : « Celui de Turin m’a beaucoup intéressé ; le

joli temple vaudois sera inauguré prochainement »… Il ajoute un long post-scriptum concernant son beau-frère Guillermet,

« secrétaire de la Vénérable Compagnie », et un long article de Gaborel…