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20

59.

Paul ÉLUARD

. Carte postale autographe signée « Paul », cosignée par Man Ray, Nusch, Henry Moore et

Roland Penrose, [Truro (Cornwall) 13 juillet 1937], à Joe Bousquet à Carcassonne ; au dos d’un carte postale

illustrée d’une photographie du site de

Merry Maidens

, adresse.

400/500

Pensrose a reçu sa lettre. « Il n’y a, à part l’activité des surréalistes, pas grand-chose en Angleterre. Je ne vous oublie jamais. Je

serais heureux de savoir ce que vous préparez, comment vous allez. J’espère bien passer bientôt vous voir »... En tête de la carte,

Roland Penrose a écrit quelques lignes, promettant : « je vous enverrai de Londres tout ce qui est susceptible de vous intéresser.

Malgré qu’il n’y a presque rien »...

60.

Paul ÉLUARD

. Manuscrit autographe signé,

Le génie de la parure

, [1937] ; 1 page et demie in-4. 1 200/1 500

Très beau texte sur les coiffures du Congo publié dans la revue

Marianne

en 1937, à l’occasion de l’exposition

La Mode

au Congo

à la galerie Charles Ratton, et recueilli dans

Le Poète et son ombre

(1963).

« De tous les peuples de l’Afrique, le peuple Bushango est celui qui a su le mieux tirer parti des couleurs dont il disposait.

Les harmonies noires, blanches et bleu sombre, blanches et bleu turquoise et rouges de ses coiffures de fête, ou hiérarchiques,

témoignent d’une étonnante perfection de goût, qui se manifeste d’ailleurs aussi par une figuration géométrique, décorative,

infiniment variée et sensible. La perle, non pas cette valeur abstraite, graine, bourgeon, boutons stériles, cocon pétrifié d’arc-en-

ciel, pudeur du blanc qui ne nous donnera jamais le quart du plaisir qu’enfant nous prenions à nos billes, mais cette garniture

vulgaire, ce cylindre percé, en verre de couleur, luxe des pauvres, des débiles, les Bushango les reçurent d’Egypte, de Syrie,

du Soudan, de Venise ». Eluard célèbre la créativité du Bushango, à l’aide des perles ou du cauri, petit coquillage blanc…

Et il conclut : « L’exposition de coiffures Bushango et Bankutu qui vient de s’ouvrir à la Galerie Charles Ratton exercera

certainement une heureuse influence sur la mode. Heureuse, car parmi les objets qui se mêlent légèrement à la trame de la vie,

le chapeau féminin est un de ceux qui demandent le plus de lumière, le plus d’audace. Toute tête doit oser porter une couronne ».

Reproduit en page précédente

61.

Paul ÉLUARD

. Poème autographe, [

Le sablier compte-fils

, 1937] ; 1 page petit in-4.

500/700

Brouillon dun poème des

M

ains

libres

(1937), publié dans la

N. R. F.

du 1

er

avril 1937. Le recueil

Les mains libres

était

présenté comme un recueil de de dessins de Man Ray « illustrés par les poèmes de Paul Éluard ». Pour ce court poème de 7 vers,

les quatre derniers vers sont très corrigés, avec des ratures et variantes.

« La rose le cœur dans un champ

De fleurs de givre

La lampe qui boit la lumière »…

62.

Paul ÉLUARD

. L.A.S. « Paul », 12 août 1938, à Valentine Hugo ; 1 page petit in-4, enveloppe.

700/800

Belle lettre à son amie Valentine Hugo, en vacances chez Lise Deharme à Montfort (Landes).

« Chère Valentine, vos lettres nous sont douces. Et nous sommes heureux de vous savoir dans la nature, à vous reposer. Nous

avons gardé de Montfort un souvenir impérissable. J’essaie de travailler, sans y parvenir. Tout se traine dans les bruits de guerre,

dans les discours et les propos immondes, déjà entendus il y a 24 ans. Une fois de plus, la bêtise va porter “glorieusement” sa

couronne de boue. Nous allons cueillir les lauriers de la lâcheté, de la non-résistance au mal. Les enfants d’Espagne seront

vengés (!) Le bon peuple de Paris ne murmure même pas. La guerre le réveillera-t-il ? Pour l’instant l’indifférence est à son

comble ». Si leurs projets de campagne semblent compromis, il faut toutefois travailler à l’illustration des

Médieuses 

: « La

poésie ne doit jamais céder. La poésie, pendant la deuxième guerre de cent ans ! Encore 75 ans de poésie ! Et après, on verra ! »…

[

Médieuses

, poème de Paul Éluard illustré par Valentine Hugo, impr. G. Dorfinant, 1939.]

Reproduit en page précédente

63.

Paul ÉLUARD

. Poème autographe,

Se confondraient

, [1941] ; 1 page in-4.

700/800

Beau poème pour

L

e

L

ivre

ouvert

II

(1942). Il est annoté au dos au crayon vert par Valentine Hugo : « manuscrit de Paul

Eluard pour Valentine Hugo 1941 ». Le manuscrit est à l’encre noire sur papier quadrillé. Le poème compte 16 vers (3-5-5-3).

« Je t’aide à enjamber les haies

À ne pas suivre les sentiers

À ne rien céder de nos rêves »...

64.

Paul ÉLUARD

. Manuscrits autographes pour

Poésie involontaire et poésie intentionnelle

, avec L.A.S. d’envoi

à Louis Parrot, [vers 1942] ; 10 pages in-fol. et 2 pages in-4 sur papier quadrillé, avec annotations au crayon rouge

gras.

1 500/2 000

Manuscrits destinés au recueil de citations,

P

oésie

involontaire

et

poésie

intentionnelle

, qu’Éluard publia en 1942 dans

la collection « Poésie 42 » de Pierre Seghers.

L’ensemble comporte 5 pages de

Poésie involontaire

, titrées et paginées de 1 à 5 au crayon rouge, et 5 pages de

Poésie

intentionnelle

, titrées et paginées de 1 à 3 au crayon rouge, plus 2 pages titrées et paginées 16 et 20 à l’encre bleue. Tous les

feuillets portent des indications d’ordonnancement de la main d’Éluard : les citations sont lettrées ou chiffrées (et pour certaines,

raturées, ainsi que l’indication de leur emplacement).

Poésie involontaire

se compose de citations de la prose d’H. de Balzac,