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inaltérable ; je pense que c’étoit le lien le plus fort, la plus digne, la plus indissoluble alliance qu’aye jamais formé l’amitié »
(25 mai 1826)... Etc. Plus 2 lettres de la duchesse douairière de Laval et 2 de la vicomtesse de Laval (mère et tante de la duchesse
de Luynes), et divers documents, dont un faire-part de décès et un portrait.
Les Neuf Muses
.
Reproduction page 228
405.
Pauline de M
ONTMORIN
DE
S
AINT
-H
ÉREM
, comtesse de BEAUMONT
(1768-1803) femme de lettres, amie de
Joubert et maîtresse de Chateaubriand entre les bras duquel elle mourut à Rome.
Lettre autographe, « 25 messidor 14 juillet jeudi » [1803], au citoyen S
AINT
-M
ARTIN
fils à Vire (Calvados) ; 2 pages in-4,
adresse (mouillures).
400/500
R
ARE
LETTRE
. Elle s’adresse à lui de la part de M. M
ICHAUD
, inquiet de ne pas avoir eu de réponse de sa part : « Il paroit vous desirer
beaucoup et c’est lui qui vous
prie
ainsi vous voyez qu’aucune partie de ma commission n’étoit difficile à remplir. Je n’avois rien fait
jusque là parce M
r
J
OUBERT
m’avoit dit que tout étoit fini. Michaud a adressé sa lettre à M
r
C
HENEDOLLÉ
. J’espère que cela ne l’aura
point empêché de parvenir. Quoiqu’il en soit répondez moi courrier pour courrier. Si vous n’étiez pas content de ses propositions
dites-moi en quoi, je tâcherai d’y remédier, mais ne tardez pas car mon départ s’approche […] Je n’ai point de nouvelles d’Italie,
je suis inquiette, je fais mes préparatifs à contrecœur je ne sais ce que cela va devenir »… Elle espère qu’il se porte mieux ; de son
côté elle est très fatiguée et tousse beaucoup… J
OUBERT
est parti : « Je suis seule »… Elle recopie ensuite un poème en prose À
une
jeune fille adolescente
: « Délicate fleur des champs vous vivrez à jamais dans une heureuse ignorance de vos grâces le sourire de la
vanité n’effleurera point vos lèvres, sur lesquelles repose celui de la candeur »…
406.
Germaine N
ECKER
, baronne de STAËL
(1766-1817).
Lettre autographe, 11 juin 1804, à M. M
ARTIN
fils à Paris ; 1 page et demie in-4, adresse avec marque postale de
Genève
.
1 500/2 000
L
ETTRE
INÉDITE
SUR
LA
GESTION
DE
SA
FORTUNE
APRÈS
LE
RÉCENT
DÉCÈS
DE
SON
PÈRE
N
ECKER
(9 avril 1804).
« Je suis bien touchée de votre lettre Monsieur, vous savez en effet quel protecteur quel ami j’ai perdu ma vie est détruite. – Je
vous serai bien obligé si vous voulez me donner quelques conseils car je n’ai plus de guide et je me reposois de tout sur lui pour
les affaires de la terre comme pour celles du ciel. Regardez vous toujours ces effets de la banque comme bons ? et seriez vous
d’avis d’en augmenter ou d’en diminuer le nombre. Que pensez vous sur les placements à hypothèque ? Croyez vous qu’il n’y ait
aucune chance de loix à cet égard soit pour les imposer soit pour faire un changement dans les monnoyes ? Enfin voulez vous avoir
la bonté de me donner une idée générale de ce que vous pensez sur la direction de la fortune quand on désire la sureté et qu’on a
besoins de revenu car les possessions de mon père ici ne lui rapportant presque rien c’est la parfaite gestion de ses affaires qui lui
permettoit de suffire à sa dépense et je suis bien loin d’entendre les affaires comme la millieme partie de lui »... Elle compte sur
son amitié pour la renseigner dans les détails et lui demande, pour finir, ce qu’il pense des actions du Mont-de-Piété...