ADER. Paris. Femmes de lettres et manuscrits autographes - page 229

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A
RTISTES
395.
Louise-Élisabeth VIGÉE-LEBRUN
(1756-1842) peintre, admirable portraitiste.
Lettre autographe signée « Le Brun », Berlin 23 septembre 1801, à Jean-Louis L
AYA
; 2 pages et demie in-8.
1 000/1 500
L
ETTRE
ÉCRITE
PEU
AVANT
SON
RETOUR
EN
F
RANCE
,
APRÈS
PLUS
DE
DIX
ANS
D
EXIL
.
Par manque de temps et parce ses yeux la font souffrir, elle dicte le début de la lettre. Elle compte partir pour Paris dans quelques
jours : « Je vous charge de dire à mon frère [Étienne V
IGÉE
, auteur dramatique] de ne pas venir au devant de moi, […] mais il pourra
toujours m’écrire relativement à mes affaires à Francfort ou à Mayence, Poste restante »… Le lendemain, elle prend elle-même la
plume pour dire « le plaisir que j’aurai à vous revoir, à embrasser mon frère. Je ne puis croire au plaisir que j’aurai de le serrer dans
mes bras. Il me semble rêver »… Elle ajoute : « Jai fini mon etude de la Reine de Prusse [L
OUISE DE
P
RUSSE
] qui ma comblé de graces
et de bonté. Je suis obligée de la montrer à Berlin ainsi que quelques tableaux mais jaures fini tout dans 4 ou 5 jours et pars tout
de suite revoir ma patrie mes parens mes amis. Je chante de Ranz des Vaches Suisses »… Les chemins sont boueux, elle craint que
le voyage jusqu’à Paris ne soit laborieux, mais espère y arriver aux alentours du 20 décembre…
396.
Louise-Élisabeth VIGÉE-LEBRUN
(1756-1842) peintre, admirable portraitiste.
2 lettres autographes signées « Le Brun », [1834-1837], à Monsieur L
E
P
RINCE
à Paris ; 3 pages in-8 chaque, adresses.
300/400
Ce mercredi
[12 février 1834]
. Elle le consulte à propos de son cheval, qui « est très mal […] et c’est au point que mon marechal le
prend chez lui pour le soigner ». Elle le prie de se rendre chez ce dernier pour examiner l’animal… Elle est elle-même souffrante
depuis douze jours : « Je vais mieux ce matin mais Dieu sait si je serai en état de donner ma soirée samedi »…
Ce lundi [30 janvier
1837]
. Elle espère que la grippe ne s’est pas propagée dans son quartier : « Mon Joseph en souffrait ainsi que sa femme mais elle
va un peu mieux que son mari ». Elle aurait aimé le recevoir à dîner le lendemain mais préfère remettre la partie à un autre jour :
« Je suis aussi un peu souffrante sans être malade c’est l’influense du temps ! » Pour le samedi suivant, elle tâchera « d’avoir une
petite musique qui pourrait plaire à votre chère Juliette »…
397.
Sophie GAIL
(1775-1819) musicienne, compositrice d’opéras et romances.
Lettre autographe signée « Sophie Gail », à N
ICOLO
(le compositeur Nicolas Isouard dit Nicolo, 1773-1818) ; 1 page
in-12, adresse.
100/150
Elle lui demande de venir : « nous répétons et nous voulons chanter quelque chose de vous, qui aille au mieux. […] Je vous aime
parce que vous avez de la bonté ; je vous admire parce que vous avez du génie ».
398.
Victoire JAQUOTOT
(1772-1855) peintre sur porcelaine.
Lettre autographe signée « Victoire Jaquotot peintre du Cabinet du Roi », Paris 10 mars 1819, à un marquis ; 2 pages
in-4.
200/300
« Le Roi m’a chargé de peindre pour l’usage particulier de Sa Majesté, une collection de portraits de personnages célèbres dont
M
me
la marquise de S
ÉVIGNÉ
fait partie. [...] j’ai appris que vous étiez possesseur d’un très beau portrait de M
me
de Sévigné peint
par Mignard ; on n’en connoît pas qui offre une semblable authenticité et je serois trop heureuse si je pouvois esperer que vous
voulussiez consentir à me le confier et à permettre que je m’en servisse pour celui que j’ai à exécuter ». Elle en prendra un soin au
moins égal à celui qu’elle a des chefs-d’œuvre prêtés par le Musée royal...
O
N
JOINT
un billet autographe, signé en tête, 12 mars 1821, à M. Laumont.
Librairie Les Autographes, 2003
.
399.
Julie CANDEILLE
(1767-1834) comédienne, chanteuse, musicienne, femme de lettres, elle eut successivement trois
maris (Delaroche, Simons, et Périé), et fut un temps l’égérie de Girodet.
3 lettres autographes signées « J
e
Simons », « J
e
Simons-Candeille », et « J
e
Périé-Candeille », 1822-1829 et s.d. ; 5 pages
et demie in-4, 1 page in-8 (petit deuil), et 1 page in-4 à en-tête
Direction du Musée Marie-Thérèse
avec vignette de la
Maison Carrée de Nîmes et adresse.
300/400
Londres 29 mai
, à M. de L
A
B
OULLAYE
. Julie Simons est malade et souffre de la poitrine : « à chaque leçon que je donne, à chaque
soirée
où j’assiste, je remets
une couche
de rhûme par dessus tous les rhûmes que j’ai amassés cet hiver », et les invitations et
les séances se multiplient. Elle vient d’obtenir une pension, qui ne lui donne cependant pas de quoi vivre : tout est pris par les
créanciers... Mais le travail ne lui fait pas peur : « j’éprouve le besoin d’une retraite laborieuse qui utilise mes matinées pour le
service des autres, et me laisse mes soirées pour écrire. – Ce bizarre voyage m’a fourni de bons matériaux. – Ne pourrait-on pas
m’enfermer dans quelque maison de plaisance comme concierge ou bibliothécaire ? [...] Enfin Monsieur, je brûle de revoir mon
pays, et je n’en ai pas les moyens », etc. Elle joint une copie de sa main d’extraits de 3 journaux anglais du 13 mars, parlant de
ses « séances », en anglais...
Paris 13 août 1822
, à un comte. Julie Simons-Candeille le remercie de ses condoléances : « Il aimait
beaucoup les enfants. Je vais travailler pour eux : cette maternité ne vaux pas l’autre, mais il faut bien s’en contenter : heureuse si
le sort me laisse quelqu’élève qui me tienne lieu de fils comme il m’a accordé, ça et là, tel professeur qui me tint lieu de père ! »...
Nismes 20 janvier 1829
, au vicomte de M
ARTIGNAC
. Julie Périé-Candeille l’engage à « vouloir bien, le soir,
avant que de fermer les
yeux
, les arrêter avec quelque attention sur les articles :
Caractère
,
Finesse
,
Foi
,
Grandeur
,
Plaisir
,
Profession
, &a de mon premier
Essai sur les félicités humaines
de ce
Dictionnaire du Bonheur
, dont la publication a souffert tant d’obstacles »...
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