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375.
DÉSIRÉE CLARY
(1777-1860) Reine de S
UÈDE
; un temps fiancée à Napoléon Bonaparte, elle épousa (1798) le
général Bernadotte, qui devint Roi de Suède et de Norvège en 1818.
Lettre autographe signée « Désirée », Paris 21 octobre [1812, à Pierre-Victor M
ALOUET
] ; 2 pages petit in-4. 600/800
B
ELLE
LETTRE
SUR
LA DISGRÂCE DE
M
ALOUET
[à la suite de son opposition à la Campagne de Russie ; à l’administration de la Marine,
il était notamment chargé de la coopération maritime avec la Suède et le Danemark].
Elle est atterrée par la nouvelle qu’il lui a annoncée le matin : « Je ne reviens pas encore d’un coup aussi imprévu que funeste
pour les personnes qui vous sont attachées. Je suis celle qui y perds le plus. Votre départ est un véritable chagrin pour moi, mais
j’espere encore que l’empereur reconnaîtra que l’on vous a calomnié auprès de lui, qu’il lui sera aisé de se convaincre que personne
ne lui est plus sérieusement dévoué que vous. Je pense à tout le chagrin que doit éprouver Madame de Malouet, si j’avois suivi
le premier mouvement de mon cœur j’aurois été de suite chez elle, mais j’ai craint d’aggraver vos peines, vous savez le motif qui
m’a retenue »...
376.
DÉSIRÉE CLARY
(1777-1860) Reine de S
UÈDE
; un temps fiancée à Napoléon Bonaparte, elle épousa (1798) le
général Bernadotte, qui devint Roi de Suède et de Norvège en 1818.
2 lettres autographes signées « Désirée » ; 1 page in-8 chaque, la 1
ère
avec adresse, la 2
e
sur papier de petit deuil.
400/500
18 juillet
, à M. C
HEVRIER
, notaire à Paris. Elle demande si « on a été voir la campagne en question ou si vous avez été obligé d’écrire
à mon frère pour en avoir la permission. Y a-t-il quelque chose de nouveau pour ma maison ? »... Elle le prie de prévenir M. de
V
ILLENEUVE
s’il y a une jolie maison à vendre près du boulevard.
Joisi
[ ?]
ce 19 à minuit
, [au comte de L
OWENHIELM
]. « Je vous prie de me dire si le courrier est parti je le desirerois dautant plus
qu’il est essentiel que mes depeches neprouvent plus de retard et que le roi sera même étonné quelles arrivent si tard. J’espère que
M. le comte a bien voulu dire au roi que c’est lui qui a retenu le courier jusqu’à aujourdhui »....
377.
Élisa BONAPARTE
(1777-1820) sœur de Napoléon, Princesse de Lucques et Piombino, Grande Duchesse de
Toscane.
Lettre signée « Elisa », Pise 31 décembre 1812, à l’Archichancelier de l’Empire C
AMBACÉRÈS
; 1 page petit in-4.
300/350
« Je vous remercie des vœux que Votre Altesse forme pour moi. J’apprécie vivement l’assurance de sentiment aussi honorablement
éprouvés que les votres par un dévouement si absolu pour la personne de l’Empereur et un attachement si sincère à toute sa
famille »...
Les Neuf Muses, 2001
.
378.
MARIA FEDOROVNA
(1759-1828) Impératrice de Russie ; née Sophie-Dorothée de Wurtemberg-Montbéliard,
elle épousa en 1776 le futur Tsar Paul I
er
(1754-1801).
Lettre signée « Marie » avec
ADDITIONS
ET
POST
-
SCRIPTUM
AUTOGRAPHES
, St Petersbourg 13 janvier 1813, au comte de
S
AINT
-P
RIEST
; 3 pages in-4 ; en français.
600/700
Elle s’adresse à son « ancien gardien de Pavlovsk » de la part de sa fille la Grande Duchesse M
ARIE
, qui souhaite avoir des nouvelles
de trois prisonniers « que nous avons faits dans cette guerre ». Or Saint-Priest est chargé des « sujets des Princes liés de parenté à la
Famille Impériale », et elle demande des renseignements sur M. de H
ORNSTEIN
, le baron d’E
GLOLFSTEIN
, et le fils du comte de S
AINT
-
M
ARSAN
, autrefois ministre de France à la Cour de Prusse, qui aurait eu la main gelée... Elle le prie également d’être son banquier
au cas où ces prisonniers auraient besoin d’argent... De sa main, elle demande de lui faire envoyer des lettres de ces prisonniers
qu’elle fera parvenir à leurs parents...
O
N
JOINT
une l.a.s. de sa fille M
ARIE
P
AULOWNA
(future Grande-Duchesse de Saxe-Weimar, 1786-1859), Weimar 16/24 novembre
1805, à Mlle de Bélonde (1 p. in-8 en français) : « j’ai été heureux de revoir mon frère [A
LEXANDRE
I
er
]. Depuis son départ j’ai eu si
peu de tems à moi, et tout d’ailleurs prend une tournure si militaire que je n’ai plus qu’une seule idée »...
Vente 22 juin 1874
(Étienne Charavay, n° 110).