219
383.
Émilie-Louise de B
EAUHARNAIS
, comtesse de LAVALLETTE
(1781-1855) fille de François de Beauharnais, nièce de
Joséphine, femme (1798) d’Antoine-Marie Chamans, futur comte de Lavallette et directeur des Postes sous l’Empire ;
elle favorisa en 1815 l’évasion de son mari condamné à mort.
Lettre autographe signée « de La Valette », 27 août 1812, à M. R
UELLE
à Paris ; demi-page in-8 à bordure filigranée,
adresse (légères rousseurs).
150/200
A
U
SUJET
D
’
UN
PORTRAIT
DE
SON
GRAND
-
PÈRE
.
« Je reconnois bien Monsieur Ruelle à ce bon soin qui me prouve d’une manière très aimable son constant souvenir pour mon
pauvre grand papa, je retrouverais ce portrait avec un vif plaisir et il me sera d’autant plus agréable par la manière dont il m’est
procuré. […] Les eaux m’ont jusqu’à présent réussi. Quoique la saison ait été peu favorable. La Reine y est venue un instant, elle
ne s’en est pas trouvée aussi bien »…
384.
Antoine-MarieC
HAMANS
, comtedeLAVALLETTE
(1769-1830) homme politique, Directeur des Postes
sous l’Empire, sauvé par sa femme de la prison.
Pièce autographe signée « C
te
Lavallette », Paris 16
juillet 1815 ; demi-page in-fol.
400/500
D
ÉCLARATION
APRÈS
SON
ARRESTATION
SUR
SES
PRÉTENDUES
RELATIONS
AVEC
N
APOLÉON
DURANT
SON
EXIL
SUR
L
’
ÎLE
D
’E
LBE
.
[Lavallette a été arrêté chez lui le 9 juillet 1815, et traduit
devant la Cour d’assises. Condamné à mort, il parviendra à
s’enfuir grâce à sa femme et à rejoindre la Bavière.]
« Je déclare sur mon honneur que pendant les onze mois
de séjour de Napoléon à l’Isle d’Elbe, je n’ai eu aucune
correspondance avec lui, ou les personnes qui l’entouraient
ou celles qui pouvaient communiquer avec sa personne, que
je ne lui ai écrit qu’une seule lettre à l’époque du jour de
l’an pour lui présenter l’hommage de mon respect et mes
vœux pour son repos et sa santé (cette lettre ne contenait
que deux lignes d’écriture), que je n’ai jamais reçu un
mot de lui, que je n’ai contribué en rien à lui expédier
des agens, que j’ignore même si on lui en a envoyé ; que
je n’ai usé d’aucune influence sur les employés des postes
pour lui faire parvenir des lettres, et qu’enfin pendant ces
onze mois je suis resté complettement étranger à cette
administration ».
385.
Émilie-Louise de
B
EAUHARNAIS
, comtesse de
LAVALLETTE
(1781-1855) fille de François de Beauharnais,
nièce de Joséphine, femme (1798) d’Antoine-Marie
Chamans, futur comte de Lavallette et directeur des Postes
sous l’Empire ; elle favorisa en 1815 l’évasion de son mari
condamné à mort.
Lettre autographe, ce 3 au soir [janvier 1816], à
SA
FILLE
J
OSÉPHINE
; demi-page in-8.
200/300
B
ILLET
ÉCRIT
DEPUIS
LA
PRISON
D
’
OÙ
ELLE
A
FAIT
ÉVADER
SON
MARI
,
en prenant sa place, la veille de son exécution, le 20 décembre
1815. Le billet, d’une écriture calligraphiée et contrefaite, a été
soigneusement plié pour être dissimulé.
« J’apprends chère Joséphine que vous vous tourmentez
beaucoup. De la fermeté
mon enfant et surtout de
la confiance en Dieu qui
seul nous protège. Je ne
suis pas bien ici : mais cela
ne durera pas longtemps
j’espère. Ne vous fiez à
personne excepté à Mme de
V
ANDEUIL
qui est prudente
et qui vous aime bien. Je
vous embrasse de bien bon
cœur et l’espérance de nous
revoir bientôt me soulage.
Point de nouvelles tant
mieux. »