180
311.
Louise CONTAT
(1760-1813) actrice, sociétaire de la Comédie-Française, elle créa la Suzanne du
Mariage de Figaro
.
Lettre autographe signée « Louise Contat », 30 floréal V (19 mai 1797), à Barthélémy L
AROCHELLE
, « artiste du théâtre
Feydeau » ; 2 pages et demie in-8, adresse.
250/300
B
ELLE
LETTRE
À
SON
CAMARADE QUI
VEUT QUITTER
LE
THÉÂTRE
F
EYDEAU
.
« J’ai commencé la carrière avec vous [...] j’ai une des premiere souhaité qu’on vous rachettat au Théatre de la République et
dernierement encore, provoqué les efforts quon a fait pour vous attacher à celui de Feydeau ». Elle lui rappelle qu’il a signé
un engagement : « en passant a un autre théatre vous manqueriez à la fois de prévoyance pour vous même, car vous payeriez
inévitablement un dédit ; de délicatesse, car vous éluderiez des obligations positives ; et enfin de gratitude car vous sembleriez
vous joüer de camarades dont vous n’avez éprouvé qu’attachement. De petits débats particuliers, ou un léger avantage pécunier,
ne seraient pas une excuse suffisante pour justifier une telle trahison »… Etc.
O
N
JOINT
une autre lettre autographe signée « Louise de Parny » [après son mariage en 1809] à M. d’Henneville, amusante lettre
où elle se souvient d’une soirée (1 p. in-8) ; et une note relative à sa sœur Émilie Contat.
312.
Louise CONTAT
(1760-1813) actrice, sociétaire de la Comédie-Française, elle créa la Suzanne du
Mariage de Figaro
.
7 lettres autographes signées « Louïse Contat » (une non signée) ; 9 pages formats divers (portrait joint).
400/500
[1796-1797 ?]
, à propos de son procès pour conserver la location de sa maison à Chaillot : « Quel infernal homme vous êtes ! Je
vais faire de nouveau chercher les renseignemens que je vous avais remis, mais je doute de réussir a les rassembler. Au reste il me
semble qu’il s’agirait moins de soutenir si le sequestre est bien mis, que de prouver qu’il l’est, et que le département seul peut
l’annuler »…
Strasbourg 14 floréal (4 mai 1800)
, elle a été fort bien traitée à Strasbourg, mais les premiers apprêts de la guerre lui ont
fait une vive impression : « toujours se battre ! ah ! mon ami, le vœu général, le vœu de paix se fortement exprimé par toutes les
bouches, ne sera t’il donc jamais réalité ? »
Jeudi 12 décembre
: «
Mes beaux yeux ont pleuré
mon aimable dame, du dommage dont
vous les rendez responsables […]. Vous ne vous contentez pas d’être remarquable par vos talens, vous voulez l’être aussi par votre
indulgence, en m’offrant une revanche, que les apparences me donnaient peu le droit d’espérer. Eh bien je vous la demande pour
mardi prochain
, j’enverrai chercher votre piano, crainte de vous en offrir un moins digne de vous »…
Ce mercredi [vers 1805-1809]
,
à B
APTISTE
aîné, artiste dramatique, réclamant une réponse à sa demande pour son ami Roger…
Mardi [1803-1810]
, à Mlle Neury :
elle doit se rendre d’urgence à sa maison de campagne menacée par un débordement de la Seine… À M. D
ESALGUES
: elle est
flattée qu’il veuille quelque chose d’elle, « vous dont l’indulgence ne m’a rien laissé a desirer »…
Mardi
, au sujet de l’avancement
d’un militaire : « Je voudrais bien que vous me l’apportassiez mercredi, on dit M
r
Bra de retour ; et c’est bien tant mieux ! nous
tiendrions un Conseil de guerre ! »… Elle signe « Louise de Parny ».
O
N
JOINT
une pièce signée « Louïse Contat »,
30 brumaire V (20 novembre 1796)
, reçu du Théâtre de la rue Feydeau de 2250 livres
pour ses appointements.
Ancienne collection Jean D
ARNEL
(28 juin 2004, n° 92).
313.
Claire-Josèphe-Hyppolite L
ÉRIS
DE
L
ATUDE
, dite Mademoiselle CLAIRON
(1723-1803) la grande tragédienne,
sociétaire de la Comédie-Française.
Lettre autographe signée « Clairon », 3 ventose VII (21 février 1799), à la citoyenne S
ALLEGOURDE
C
HANCEL
à Bordeaux ;
1 page in-4, adresse.
1 200/1 500
É
MOUVANTE
LETTRE
DE
LA
FIN
DE
SA
VIE
.
Le citoyen Buisson (éditeur de ses
Mémoires
) ne lui a fait parvenir sa lettre que très tardivement, et elle vient seulement de
l’ouvrir : « Seulle, aveugle, à la mort, j’ignorais même que vous m’ussiés ecrit : j’arrache mon bendeau, et rassemble le peu de force
qui me reste pour vous remercier, et vous assurer de ma reconnaisence ; je trouves même de la douceur à vous consacrer Madame,
le dernier effort de ma douloureuse vie ». Elle la prie de dire à M. de S
AINT
-M
ARC
« que je lui conserve l’estime et l’amitié la plus
vrai »...
Ancienne collection Sacha G
UITRY
(21 novembre 1974, n° 18).
314.
Sophie ARNOULD
(1744-1803) cantatrice, interprète de Gluck dont elle créa l’Eurydice et
Iphigénie en Aulide
.
Lettre autographe signée « Sophie Arnould », du Paraclet-Sophie, commune de Luzarches, dép. de Seine-et-Oise,
17 messidor VIII (6 juillet 1800), au Citoyen C
ELLERIER
, administrateur au Théâtre des Arts ; 2 pages et quart in-8,
adresse avec marque postale et cachet de cire rouge brisé.
1 500/2 000
S
PIRITUELLE
ET
ÉMOUVANTE
LETTRE
DE
L
’
ANCIENNE
CANTATRICE
DANS
LA MISÈRE
.
« Vous m’avez promis, mon aimable, et très ancien amy, vos services, vos bons offices, relativement à mes interêts, eh ! je les
reclame, car je me trouve dans une position si gêsnée, que je suis obligée de vivre comme une pauvre malheureuse, de me cazanier,
et de me priver de tout : vous sçavez, mon amy, quil me reste du, sur le secour provisoire que je reçois présentement à la Caisse
de l’opéra les deux mois arriêrés, ventose, et germinal, vous devriez bien faire en sorte de me les faire payer ensembles. Cela me
proffiteroit mieux, que par bribes, comme cela se pratique : oh ! mon Dieu, mon amy, que je suis faschée, de vous importuner, pour
cette vilenie là ; ... voilà ce que c’est ! C’est que si je n’avois pas jouie de tant de richesses autres fois, de tant de considérations, qui
font le charme de cette vie, je ne me trouverois pas aujourdhuy si malheureuse, & si pauvre : mais ! viéillire aussy, dans le besoin,
dans la misère, et estre condamnée à toutes les privations, c’est bien mal achever sa vie ! Si je pouvois chanter encore, je chanterois
bien comme Lize, dans je ne sçais plus quelle pièce de cette comédie italienne :
– Ça n’devoit pas finir par là
– Puisque ça commençoit comme ça.
Ah! mon amy, il vous souvient peut estre encore de ce temps là : c’estoit l’bon temps au moins ! Il y avoit des esclaves, à la vérité
mais ! ils estoient les nôstres : – au lieu, qu’aujourdhuy, nous n’avons que des cochons ; eh ! tenez, mon amy ; soit dit entres