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72
170.
George SAND
.
D
endrite
aquarellée originale ; 9,5 x 5,5 cm (encadrée).
700/800
Déesse guerrière. Citons le commentaire de Christian Bernadac : « Cette déesse casquée, semblant porter l’égide, est proche de
certains grotesques de Giovanni da Udine que George Sand a admirés en visitant la
Logetta
du Vatican. Mais le plus important
n’est pas là. Pour cette aquarelle, elle est partie de taches informes nées d’un dendritage. Il faut imaginer les deux étapes de la
réalisation. Sur la feuille blanche, quatre taches à effets arborescents obtenues par le procédé habituel : le cimier du casque, la
main qui tient la lance, le gonflement à la taille du bas de l’égide, quelques plis de la tunique. Cette première étape est commune à
toutes les dendrites aménagées. Mais en général George Sand sait – à peu près – au départ, où elle veut aller, si les taches humides
deviendront arbres, marais, landes, torrent, rochers, etc. L’habitude aidant, le “hasard catastrophe” est repris, bouleversé. En
quelques rapides traits de pinceau, l’abstraction glisse vers l’identifiable. Pour la seconde étape de la
Déesse guerrière
, aucun détail
de tache ne force la main vers un personnage animé (toujours traité en complément dans les dendrites), sauf, peut-être la tache-
cimier, immédiatement superposable à une image déjà enregistrée, jaillissant de la mémoire et s’imposant. L’imagination, accrochée
par les autres taches, ou parties de taches, reconstitue l’image globale.., sous le cimier, le casque... L’image-souvenir se calque sur
le papier. Il suffit de relier les taches... de peindre la lance ».
Christian
B
ernadac
,
George Sand, dessins et aquarelles
(Belfond, 1992), n° 246. Provenance Aurore Sand (carnet n° 1).
171
171.
George SAND
.
D
endrite
originale ; 4 x 5,5 cm (encadrée).
500/600
Paysage miniature : rivière et montagne.
Christian
B
ernadac
,
George Sand, dessins et aquarelles
(Belfond, 1992), n° 230.
Provenance Aurore Sand (carnet n° 1).
172.
George SAND
.
D
endrite
aquarellée originale ; 8 x 11 cm (encadrée).
1 000/1 200
Paysage : chaumières et vaste massif montagneux.
Christian
B
ernadac
,
George Sand, dessins et aquarelles
(Belfond, 1992), n° 232.
Provenance Aurore Sand (carnet n° 1).
173.
Georges SIMENON
(1903-1989). L.S., Lausanne 17 décembre 1981, à Benjamin
R
omieux
, de la Radio Suisse
Romande ; 1 page in-8 à son en-tête et adresse.
100/150
« La Radio Suisse Romande fait admirablement les choses », car la plupart des radios et télévisions étrangères « n’envoient jamais,
sauf après de nombreux rappels, les bandes qu’ils ont enregistrées ». Il remercie donc pour « cette cassette si élégamment présentée
ainsi que la lettre signée par tous vos collaborateurs », et le charge « de partager avec eux mes félicitations pour le travail accompli
et pour l’atmosphère amicale qu’ils ont su créer autour de cet enregistrement »…
174.
Jean-Baptiste SUARD
(1732-1817). L.A.S., 27 octobre 1781, à Jean-Charles
L
enoir
, Lieutenant général de Police ;
2 pages in-4.
300/400
Il lui renvoie les deux copies approuvées de la pièce
Mercure au Parnasse
, vaudeville à propos de la naissance du Dauphin [Suard
avait été nommé censeur des pièces de théâtre par Louis XV en 1774] : « Cette pièce est très platte et d’un assés mauvais ton, ce
qui est toujours facheux dans les louanges publiques des Princes. Cependant j’ai cru pouvoir l’aprouver, en retranchant dans le
vaudeville de la fin un couplet dont la méchanceté bête pourroit abuser. Je pense que dans les occasions telles que celles-ci, il est
bon d’encourager un peu tout ce qui peut exciter la joye et l’entousiasme public, surtout lorsque les dispositions du peuple sont
favorables ». Il aimerait connaître ses intentions « sur le degré d’indulgence qu’on peut accorder aux mauvaises pièces du même
genre qui ne manqueront pas d’être présentées pour les théâtres du Boulevard »...
175.
SULLY-PRUDHOMME
(1839-1907). 3 L.A.S., 1875-1907, au Dr. Henri
C
azalis
(Jean
L
ahor
) ; 3 pages et demie
in-8 ou in-12, une adresse.
200/300
B
elle
correspondance
entre
les
deux
poètes
.
Paris 19 avril 1875.
Félicitations pour
L’Illusion
: « Je ne viens pas seulement
vous remercier d’avoir bien voulu attacher mon nom à l’une des pièces du recueil (pièce dont le dernier vers est d’une grandeur
terrible !), je cède au besoin qu’on éprouve d’exprimer tout spontanément à un écrivain combien on lui doit de jouissance par
l’admiration qu’il a fait naître. [...] Rien n’est plus conforme à mon idéal esthétique que la précision à laquelle vous atteignez par
des moyens d’expression toujours poétiques. Cette alliance de l’idée rigoureuse et de la couleur éclatante m’étonne et me ravit ; il
est si difficile de penser sans abstraire, et d’abstraire sans décolorer ! »...
Châtenay 29 août 1907
, remerciant pour
En Orient
: « Vous
m’en avez dédié un admirable morceau que j’ai savouré sans délai. Je dis
admirable
parce que la solidité et l’harmonie de ces vers, la
hauteur de leur interprétation m’ont procuré la plus vive jouissance littéraire et une pleine satisfaction intellectuelle »... Il souffre
d’une névralgie : « L’héroïne qui me soulage perd de son efficacité et je ne voudrais pas en abuser et devenir héroïnomane. Mon
travail est très contrarié par cette douleur »...
Paris Mardi.
Il regrette d’avoir manqué sa visite : « nous avons lu à haute voix les plus
belles pièces de votre livre, chez Gaston
P
aris
, il y a huit jours.
T
aine
était là, il en a lu plusieurs et son
admiration
était grande.
Il faut que vous sachiez combien votre ouvrage est goûté des gens dont la profession est de penser et de critiquer »...