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70

161.

George SAND

. L.A.S. « G. Sand », [Nohant] 12 mars 1857, à son amie Rozanne

B

ourgoing

, « Madame R. de

Curton » ; 1 page in-12, enveloppe.

300/350

« Merci, ma mignonne. Je savais bien que tu ferais de ton mieux. En attendant le bon résultat que tu espères, un secours

quelconque pour ces pauvres gens, je veux t’embrasser pour ton bon cœur, et pour ton amitié »...

Correspondance

, XIV, 7406.

162.

George SAND

. L.A.S. « G. Sand », Nohant 20 août 1857, à son amie Rozanne

B

ourgoing

, « Madame de Curton » ;

2 pages in-12 à son chiffre, enveloppe.

500/600

Elle prie sa « bonne et chère Rozane » de « recevoir comme sœur, ma sœur Brigitte, mon amie d’enfance que tu as connue à

Nohant », Mme Brigitte

C

ollin

-D

elavaud

(née Alloncle), qui a un service à lui demander, « et, de mon côté, je vais travailler à

le lui rendre » (en faveur de son fils). Mais elle pense que la « protection directe » de Rozanne auprès de M. Harmand (chef du

personnel au ministères des Finances) sera « probablement la plus efficace, et je te la demande comme je te la demanderais pour

moi-même. J’y compte, parce que je sais ton amitié toujours fidèle et dévouée. Mais je te sais aussi bien paresseuse à écrire et je te

reproche de me laisser si longtems sans nouvelles de toi et de ce qui t’intéresse »…

Correspondance

, XIV, 7563.

163.

George SAND

. L.A.S. « G. Sand », [Nohant] 3 mars 1862, à son ami le peintre Charles

M

archal

 ; 4 pages in-8 à son

chiffre, enveloppe.

1 000/1 200

B

elle

lettre

sur

son

portrait

par

C

harles

M

archal

,

et

sur

la mort

du

jeune

L

ucien

V

illot

(à l’âge de vingt ans, le 18 février).

Elle n’a reçu « que de toutes petites réductions de mon portrait par les soins de Bouju, il y a déjà longtems, et rien des épreuves

destinées à la vente. Faites que j’en aie et que je sache comment et où signer car la dimension y fait quelque chose. Et puis, si

c’était venu horriblement, ces épreuves ? Enfin il me semble qu’on aurait dû ne pas m’oublier comme si ça ne me regardait pas,

et je vous répète qu’on ne m’a absolument rien envoyé. Donc occupez-vous de ça tout de suite et tout de suite après, j’enverrai

signature et autorisation ».

Elle n’était pas en colère contre son « cher gros, mais inquiète tout de bon. Nous étions si tristes ! et vous savez que quand on perd

un ami, on se met à trembler pour tous les autres. On voit des catastrophes dans tous les retards de lettres. Pauvre Lucien ! Nous

ne sommes pas consolés, et à tout instant nous le voyons là, riant et sautant, et nous aimant si bien ! Moi, je ne veux pas oublier

ceux qui meurent, j’ai du courage puisqu’il en faut, mais c’est à la condition de pleurer tout mon saoul. Je ne crois pas à la mort,

pourtant, j’ai la certitude que ce sera mieux ailleurs et qu’on s’aimera toujours. Mais en attendant, se quitter dans ce monde-ci, est

bien terrible, et loin de refroidir l’amitié, cette séparation-là la réchauffe et l’exalte ».

Marchal a bien fait de disposer du dessin, et elle rapporte un propos vif de

M

anceau

. « Il ne vous pardonnera que quand vous

apporterez votre bataclan pour travailler ici. Faites-le si vous avez pour deux liards de bon sens, vous ne dépenserez rien et vous

ne mangerez pas votre travail d’avance ».

Elle est un peu triste : « Je ne suis pas encore gaie, j’ai beau faire, et puis, Moricot [son fils Maurice] s’en va après-demain, et

quand il n’est pas là, ça ne bat que d’une aile. Mais ce qui ne change pas, c’est que je vous aime de tout mon cœur »...

Correspondance

, XVI, 9431.

Reproduction page 67

164.

George SAND

. L.A.S. « G. Sand », [Nohant] 17 septembre 1862, à son ami le peintre Charles

M

archal

 ; 1 page in-8

à son chiffre, enveloppe.

300/400

« Eh bien, mon bon Marchal, que devenez-vous ? le tableau avance-t-il ? pouvez-vous venir l’achever chez nous ? Vous nous

avez fait espérer que vous seriez libre au mois d’octobre. Tâchez de venir pour le 28 7

bre

. Nous avons ce jour-là une comédie, et

donnez-nous le reste de vos vacances. Il n’y a plus ici de récréation complète sans le gros ami. Souvenez-vous de ça et venez le plus

tôt possible. Toute la famille vous embrasse »...

Correspondance

, XVII, 9719.

165.

George SAND

. L.A.S. « G. Sand », Nohant 3 janvier 1868, au compositeur Alexandre

B

azille

 ; 2 pages in-8 à son

chiffre (lég. fentes réparées).

600/700

A

u

sujet

du

projet

d

opéra

de

B

azille

sur

C

allirhoé

.

« Mon cher maestro, nous vous remercions tous de votre bonne amitié et de vos bons souhaits. Quant à aller à Paris, Lina dans

la situation où elle est, et Maurice qui ne veut pas la quitter et qui a bien raison, ne peuvent pas y songer. Moi j’attends le dégel

et je ne passerai à Paris que trois ou 4 jours. Je ne vois pas du tout ce qu’il y a à faire pour l’Opéra. Il me semble que s’obstiner est

du temps perdu, et que vous vous trompez bien en vous imaginant que les influences peuvent quelque chose sur un directeur qui

ne flaire pas un succès, et qui peut avoir raison de trouver le poème trop peu

corsé

pour une aussi grande scène ». Elle lui conseille

d’essayer le Théâtre Lyrique, par l’intermédiaire des

R

odrigues

 : « Eux seuls sont à même de vous renseigner sur ce qui s’y passe

et sur les

on dit

. Enfin espérons, mais ne nous flattons pas d’une solution prompte et facile. C’est toujours comme ça »...

Correspondance

, XX, 13393.